Platoche, gloire et déboires (4)
02/07/2016
Dans sa biographie "Platoche, gloire et déboires d'un héros français" parue le 18 mai dernier aux éditions Flammarion, Jean-Philippe Leclaire revient sur les vertes années de Michel Platini. Quatrième extrait.
Ayant définitivement prouvé qu'il possédait aussi du tempérament, celui que plus personne n'ose surnommer "Fruité" va pourtant se retrouver au centre d'une nouvelle polémique, financière celle-là. A quelques jours d'un grand rendez-vous européen face à Moenchengladbach, Le Progrès révèle "le vrai salaire de Michel Platini." Oubliant seulement de mentionner que sur ces 160 000 francs mensuels avancés, une bonne partie est versée au noir dans les fameuses grosses enveloppes de Roger Rocher, le quotidien balance aussitôt un scoop aussitôt repris par tous les médias nationaux.
Comme les questions d'argent sont déjà taboues dans le football français, dès qu'il jouera à l'extérieur, le numéro 10 stéphanois devra désormais essuyer son lot de quolibets et de "trop payé !" A Saint-Etienne, ces révélations se montrent tout aussi embarrassantes. Roger Rocher publie même un communiqué mensonger où il affirme que Michel Platini ne gagne "que" 60 000 francs par mois. Mais le mal est fait. Le client de Bernard Genestar se trouve à nouveau en décalage par rapport à ses coéquipiers.
Heureusement, la venue de Moenchengladbach à Geoffroy-Guichard devant 39 217 spectateurs, dont François Mitterrand et Georges Marchais, devrait permettre aux v'dettes comme aux "sans grade" de retrouver les vraies vertus de l'union sacrée. "Esprit vert, es-tu là ?" interroge L'Equipe au matin du match. La réponse est non. Au bout de vingt minutes, les Allemands mènent 3-0 face à des Stéphanois sans esprit ni ressort. Malgré un pénalty transformé par Michel Platini, le Borussia l'emporte 4-1. Les Verts n'avaient plus perdu à domicile en Coupe d'Europe depuis plus de dix ans.
Sous le coup de ce naufrage collectif, Platini quitte rapidement le vestiaire et invite à dîner Sege Léonard, l'un de ses vieux copains des années Joeuf. Attablé devant sa traditionnelle sole d'après-match, Platoche confie ce qu'il n'oserait pas dire en off à un journaliste ou à un coéquipier : "C'est un peu le bordel dans ce club, mais crois-moi, ça va changer". Gâché par cette cuisante élimination en Coupe de l'UEFA suivie d'une élimination à peine moins humiliante en Coupe de France contre Montpellier, l'An 1 de la révolution Platini débouche sur une décevante 3e place en championnat.

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