Dans la dernière édition du Progrès, Bernard Diomède commente les débuts réussis de William Saliba en équipe de France U20. Extraits.

"Chez les U20, j’ai beaucoup de latéraux à gauche et très peu à droite. J’ai pour habitude, ces dernières années, de mettre des défenseurs axiaux. J’ai posé la question à Jean-Louis et il m’a dit que c’était un vrai joueur axial et qu’il ne pouvait pas évoluer latéral sur le long terme. Jean-Louis m’a dit que William n’avait pas le profil pour évoluer comme un latéral droit offensif, qui prend le couloir et fait des centres. Je lui ai expliqué que j’avais besoin d’un latéral qui défende avant tout. Il m’a dit que je pouvais le prendre même si pour lui, son meilleur poste est défenseur axial. 

Son rassemblement a été très positif et il a marqué des points. On va continuer à le suivre. Je sais qu’il avait quelques problèmes de santé. C’est un jeune joueur qui démarre sa carrière. C’était l’engagement que j’avais pris auprès de l’ASSE. L’idée, c’était qu’il fasse un ou deux matches sur les trois en prenant soin des petits soucis qu’il pouvait avoir. Du moment où, sur le premier match, il avait montré ce que j’attendais de lui – il va très vite, comprend très vite – je n’ai pas trouvé nécessaire de l’aligner après.

William est surclassé de deux ans, c’est rare. Il a beaucoup de qualités, il est intelligent. Il a été capable contre l’Argentine, qui est une grosse équipe, de s’adapter et de faire le job. Mais il a encore des choses à travailler, ça veut dire à quel point il a un potentiel. Il va devoir continuer à bosser pour être sélectionné avec nous. Cela passe par ses performances en club pour aller chercher cette Coupe du monde. Il a la chance d’être bien entouré à Saint-Etienne avec Ghislain Printant, Jean-Louis Gasset, Julien Sablé…

William nous a tous impressionnés. On sent quelqu’un qui a une grande maturité, qui est calme, posé dans la vie. J’avais hâte de le voir sur le terrain et il m’a montré les mêmes qualités, de sang-froid et de sérénité. Mais je n’ai pas été surpris car j’ai une bonne relation avec Jean-Louis. Quand vous discutez avec lui et qu’il vous parle foot, vous l’écoutez. Il a une telle expérience, connaissance et expertise, que le joueur qu’il m’a décrit, c’est exactement celui que j’ai vu pendant les dix jours de rassemblement."