M'Vila, affaires étrangères

30/01/2018
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France Football est revenu aujourd'hui sur les mésaventures de Yann M'Vila à l'étranger. Extraits.

 

"Peu après son arrivée au Rubin Kazan, en plein hiver 2012-2013, M’Vila se blesse au genou gauche durant un entraînement. Il ne débutera sous ses nouvelles couleurs que début avril après s’être refait la cerise grâce aux bons soins du docteur Paclet, l’ancien médecin des Bleus, qu’il alla consulter en France. M’Vila arrive aussi au mauvais moment. Faute de résultats, Kurban Berdyev est relplacé par Vladimir Maminov puis par Rinat Bilyaletdinov, qui s’empresse de prêter M’Vila à l’Inter Milan. Le nouvel entraîneur avait dit du joueur qui l’encombrait : « Il faut qu’il donne des preuves de sa valeur, qu’il bosse comme tout le monde. Je ne veux pas dire qu’il ne travaille pas, mais on sent qu’il a le mal du pays. En janvier, il a eu un mauvais comportement, un jour il s’entraînait, un autre non. Peut-être que ses agents lui avaient promis quelque chose… Il se voyait déjà à Liverpool. Je lui ai dit : « Ce n’est pas ton niveau. Si tu y vas, tu seras sur le banc. » De toute façon, même s’il revenait en forme, je ne saurais pas où le mettre. »

 

A l’Inter, M’Vila sera pareillement snobé par son entraîneur, Roberto Mancini, qui succéda à Walter Mazzarri en novembre 2014. Dès lors, M’Vila disparut progressivement de l’équipe alors qu’il avait joué auparavant, surtout en Ligue Europa. Un peu de surpoids et une blessure à un genou firent de lui le quatrième choix du milieu à trois de Mancini. Au passage, il écopa d’une grosse amende pour un retard de vingt-quatre heures après voir, selon lui, loupé son vol Paris-Milan. Et il n’arrangea pas son cas lorsque le 30 novembre, contre la Roma, pour sa seule titularisation en Série A de l’ère Mancini, il aura un geste d’humeur au moment d’être remplacé à, la 67e minute.

 

Passé à Sunderland, toujours en prêt, à l’été 2015, il confiera au Guardian : « J’étais fantastique à l’entraînement, je travaillais durement, parfois mieux que certains de mes coéquipiers. C’est juste que ma tête ne revenait pas à quelqu’un. Je n’ai rien à me reprocher. » Bref, M’Vila avait de quoi être de mauvais poil, comme le prouve une affaire de maison que lui et ses amis auraient louée et surtout « maltraitée » à la Réunion, à l’occasion du nouvel an 2014. Le club mettra fin au prêt dès janvier (l’option d’achat était de 9 M€).

 

Le Rubin Kazan songea alors à demander des dommages et intérêts à l’Inter pour avoir dévalué le joueur avant de tenter de le refiler au Dynamo Moscou. Mais la transaction ne sera jamais entérinée. M’Vila ne joue pas et, comme le Dynamo ne paie pas le loyer de son nouveau pensionnaire comme prévu par contrat, le joueur voit un beau jour le propriétaire de son appartement débarquer une hache à la main. C’est la version russe. En France, une autre affirme que c’est M’Vila qui aurait mis lui-même sa maison à sac à coups de hache, fou de rage que le Dynamo se fiche de lui et, pis, le rackette. Glauque.

 

Le Rubin lui trouve néanmoins une porte de sortie à Sunderland. Cette saison 2015-2016 sera la meilleure du joueur depuis qu’il a quitté Rennes. Le club entraîné par Dick Advocaat à son arrivée, puis par Sam Allardyce, lui offrait une meilleure visibilité. Désiré, M’Vila s’est préparé en conséquence et ne va pas tarder à retrouver son niveau d’antan, même si tout commencera mal pour lui. Premier match avec la réserve contre Norwich, une passe décisive et un coup de boule à un adversaire.  Mais il sera toujours titulaire, disputera 37 rencontres, ne quittera le terrain avant terme à 4 reprises. Un but marqué sur coup franc contre Aston Villa dès la 4e journée et des bons matches lors des derbys contre Newcastle lui vaudront sa chanson.

 

A l’issue de cette saison enfin réussie, Sam Allardyce voulait lever l’option d’achat. M’Vila était ravi, et, à raison de 70 000 livres la semaine, Sunderland pouvait se l’offrir et racheter ses six mois de contrat malgré l’indemnité élevée (10 M€) réclamée par les Russes. Finalement, le Rubin Kazan va le garder. M’Vila a « le cœur brisé », dixit son compet Instagram. Sous la conduite de l’Espagnol Javi Garcia, il ne joue pas toujours et le Rubin Kazan vivote. Il faudra le retour aux affaires de celui qui l’avai fait venir, Kurban Berdyev, pour qu’enfin sa situation évolue. Il prolonge son contrat jusqu’en 2020 mais, faute d’argent, le Rubin est bien obligé de dégraisser sa masse salariale. Sainté n’aura pas eu à verser d’indemnité de transfert."

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