Pag'anecdotes
07/02/2016
Dans la Pravda du jour, Laurent Paganelli nous raconte quelques anecdotes savoureuses sur des personnages qu'il a côtoyés lors de ses vertes années. Extraits.
"Le joueur le plus fort que j'ai côtoyé ? Pour le jeu et l’homme, je dirais Dominique Rocheteau. Capable de marquer, faire marquer. Un talent et un mec exceptionnels. Tellement humain. Un jour avec Toulon, Luigi Alfano, vient me voir à la mi-temps : « Je lui ai tout fait, marché dessus, craché dessus, mis des coups, il n’a pas dit un mot, j’arrête de l’emmerder. » Quelle force de caractère. Je l’admirais. Et il m’a fait marquer mon premier but pro ! Il a centré à ras de terre, j’ai mis la tête !
Le joueur qui me recadrait ? Jean-François Larios s'intéressait aux gens et m'avait pris sous son aile, dans un rapport père-enfant. On parlait longuement. En gros, c'était "ne fais pas comme moi." J'étais encore un gosse et je n'avais pas le mental. Cela m'a fait beaucoup de bien.
Le plus fou ?Une fois, Johnny Rep a annoncé qu’il partait en stage avec les Pays-Bas. Deux jours après, il est en une de France Soir au Lido avec deux gonzesses ! À son retour, Janvion lui a offert une bouteille de whisky et le rouquin l’attendait avec le journal à la main !
Le moment où je me suis senti le plus seul ? Un jour, contre Laval, Platini dribble six mecs sur le côté, centre en retrait, et je frappe du mollet sur le Grand Schtroumph. On fait 1-1 à cinq journées de la fin et on n'est pas champion pour un point. Dans le regard de Platini, j'ai vu toute la haine du monde… J'avais anéanti son talent. Quand tu rates un péno, il y a toujours un mec qui vient te taper sur l'épaule. Là, que dalle ! Même ton chien, à la maison, il ne te regarde pas…
L'entraîneur qui m'a le plus marqué ? Herbin, forcément. Il m’a inspiré de l’admiration et de la déception. Robby est un homme particulier : un peu dans son coin, spécial, c’était un peu maladif… prostré quand il perdait. Il n’était pas dans une relation directe avec l’individu. Moi, je faisais des dessins sur mes pantalons et j’écoutais Brel, Ferrat, Brassens, il adorait ce côté décalé de mon personnage et du joueur. Je lui dois beaucoup. Mais à un moment, notre relation s’est détériorée. Alors que j’avais une liberté totale dans le jeu, que j’étais dans l’insouciance, il a commencé à me dire cette phrase qui a longtemps résonné en moi : "Faut pas perdre le ballon !’" En fait, il fallait que Platini ait le contrôle du jeu, il fallait lui donner le ballon. La cassure a été totale. Pas une explication. J’ai eu l’impression finale d’un abandon total de sa part."

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