Le cul monstre de Nouzaret

26/04/2018
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Dans un intéressant entretien paru sur le site Actufoot, Robert Nouzaret revient sur son inoubliable passage à Saint-Etienne. Extraits.

 

"Quand j'ai entraîné Lyon, j’ai tenté une expérience, j’étais un des premiers à jouer avec trois éléments dans l’axe et deux dans les couloirs. Ce jour-là, j’en ai pris 7 contre Sochaux à Gerland. Cela m’a refroidi. Et puis, je suis parti en Afrique, je me suis dit que c’était une autre mentalité, d’autres joueurs. J'ai joué avec l’état d’esprit africain, le jeu vers l’avant, en faisant la part belle aux attaquants. Quand je suis rentré en France, à Saint-Etienne, je suis parti dans le même état d’esprit, en 4-4-2. C’était la première fois que je pouvais adapter ma philosophie au recrutement qu’on m’a fait. Ca marchait, on jouait bien, on marquait. A ce moment, je ne m’occupais que de mon équipe, même si je m’adaptais en cours de match. Il y avait de la musique dans le vestiaire. Je voulais redonner le goût du jeu, en disant que ça ne sert à rien de stresser, si on travaille bien toute la semaine.

 

Quand j’ai commencé ma carrière d'entraîneur, j’avais des principes basés sur l’aspect défensif car j’ai connu ça toute ma vie de joueur. C’était une frustration que je vivais bien, car elle correspondait bien à mes qualités et mes défauts. J’étais un bourrin, j’avais du courage, de l’abnégation, je ne m’arrêtais jamais. Le marquage individuel m’allait comme un gant. Au final, quand je suis devenu entraineur, je regardais plus la défense que l’attaque. Puis j’ai changé, après avoir connu d’autres cultures. C’est l’Afrique avec son jeu offensif, qui m’a apporté ça. On joue pour gagner, pas pour ne pas perdre.

 

Pour être bon entraîneur, il faut choisir son équipe ou ses joueurs. Je suis surpris quand un dirigeant recrute un joueur. L’entraîneur doit choisir ses joueurs. Il doit respecter le budget. C’est quelque chose que j’avais toujours en tête. L’aspect financier permet au club de vivre plus ou moins longtemps. Mais si vous ne choisissez pas vos joueurs, vous mourrez avec les idées des autres, et c’est la pire des frustrations. On ne réussit pas avec les idées des autres. Un entraîneur est comme un chef d’entreprise. Il faut qu’on donne tout ce qu’il faut pour réussir. C’est comme pour les staffs. Il faut les choisir.

 

Je n’ai pas fait une grande carrière d’entraîneur. Mais j’ai fait monter une équipe en D1, j’ai fait une finale de coupe. J’avais du potentiel. Mais je n’étais pas un grand joueur. Des Zidane, il n’y en a pas tous les matins, c’est une exception. Ca aide, car il a une autorité naturelle et que son expérience lui permet d’utiliser son expérience. Quand un joueur a disputé des Coupes du monde ou des Coupes d’Europe, c’est peut-être plus facile pour gérer des mecs, mais il peut avoir besoin d’un staff pour faire des séances adaptées. C’est la complémentarité qui est importante dans le foot. Et la meilleure fois où je l’ai réussie, c’est à Saint Etienne. Avec Gérard Soler, j’ai eu un cul monstre de trouver des joueurs adaptés au système."

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