Emile Robert, 98 ans et toujours vert !

17/08/2019
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Mis à l'honneur le 30 décembre 2017 par la Pravda Mag puis le 28 janvier 2018 par Canal + Sport, le doyen des abonnés du stade Geoffroy-Guichard Emile Robert s'est confié il y a quelques jours à Dessous de Verts. Extraits.

"J’ai vécu la naissance de l’ASSE mais aussi celle du stade Geoffroy-Guichard. A ce moment-là il y avait un terrain, une petite tribune. Il y avait une barrière et une piste cyclable. J’y allais, j’avais 12 ans, on s’appuyait sur la barrière. Je me souviens de certains joueurs de l’époque : il y avait le gardien Henric, les deux Anglais Pollard et Rivers. Il y avait aussi Boutet, Stevanovitch, Charbit, Polge, Beck…Je me souviens bien de tous ces grands joueurs. Il y avait peut-être 4000 ou 5000 spectateurs pas plus. Il y avait une la rambarde et la petite tribune Henri Point mais on n’était pas assis, c’était une butte. En face, il y avait juste la petite partie centrale d’une tribune. Sur la droite c’était couvert mais c’était aussi une butte. Et puis il y avait la fameuse cheminée qui crachait de la fumée.

Je suis un ancien Vert, j’ai joué mon premier match avec les professionnels en 1941. J’aurais dû jouer lors d’un déplacement à Nice. A cette époque-là, les remplacements ne se faisaient qu’avant le coup d’envoi. Après, c’était fini, si un joueur se blessait et sortait du terrain, l’équipe jouait à dix. Il y avait deux grands joueurs internationaux, Spechtl et Hes. Le match d’avant à Saint-Etienne, il s’étaient rentrés dedans tête contre tête. Ils étaient KO. Spechtl à l’entraînement est venu voir le directeur pour dire qu’il ne voyait pas clair et qu’il fallait me faire jouer. Il a finalement joué un quart d’heure avant de sortir, je suis resté sur le banc et on a joué à dix. J’ai ensuite été du déplacement à Alès, et j’ai joué contre Montpellier ici, on les a battus 3-1.

A l’époque, on ne se déplaçait pas en avion. On montait dans des wagons en bois. On mettait un temps fou pour descendre à Nice. Après le match, on repartait en train, on arrivait à minuit à Lyon. On n’allait pas dans un quatre étoiles, on allait dans la salle d’attente et on prenait le train qui partait vers 07h00. On arrivait une heure plus tard à Saint-Etienne. Les pros rentraient alors chez eux, et moi en tant qu’amateur fédéral j’allais au boulot ! Je suis allé seize fois avec les pros. J’ai joué deux fois Montpellier, Nice, Cannes, j’ai joué aussi des équipes comme Sète, Alès, Clermont mais ensuite j’ai dû partir malheureusement début mars 1943 au STO en Autriche. J’y suis resté 26 mois comme Fuchs, un ancien Vert, mon meilleur copain, décédé l’année dernière."

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