Nanard ne prendra pas de femme de ménage !

10/05/2017
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T'as raté l'intervention de notre inénarrable Nanard ce soir chez Duga sur RMC ? Pas de panique, on te l'a retranscrite !

 

"Le départ de Christophe Galtier, c'est pour moi extrêmement douloureux car j'ai espéré jusqu'au dernier moment que Christophe puisse rester. Maintenant, je le comprends. Je suis un peu comme un père qui voit partir son fils quand il a 25 ans et que bon ben voilà, c'est le moment de partir. J'ai beaucoup d'attachement à Christophe, il a fait 50 ans cette année, il a aussi perdu son papa. Dans la vie, à un moment donné, tu te poses des questions, tu te dis : "bon, quelle va être mon évolution. Ça fait huit ans, c'est une longévité incroyable à Saint-Etienne." Je comprends que Christophe aspire d'abord à se reposer car il est fatigué et puis aussi à essayer de voir un club étranger. Il a beaucoup fréquenté Mourinho, a beaucoup sympathisé avec lui lors des rencontres contre Manchester. J'ai senti que Christophe était arrivé au bout. Je n'allais pas m'opposer, j'ai suffisamment d'amitié et d'affection pour lui, je lui souhaite le meilleur possible. Il faut qu'il soit le plus heureux possible, c'est le but dans la vie.

 

On va être franc, on avait l'objectif de protéger les derniers matches pour jouer à fond la qualification en Ligue Europa. Or vis-à-vis d'un groupe de joueurs, vis-à-vis d'un staff, dire "le coach va partir", ce n'était peut-être pas la meilleure façon de jouer. On savait qu'il y avait de forts risques que Christophe parte, à partir de là on s'est dit qu'il fallait protéger et essayer de chercher une nouvelle qualification européenne. Moi j'espérais secrètement que Christophe reste. Il avait encore un an de contrat, on n'était pas obligé de le lâcher. Mais on ne pouvait pas faire autrement ! Avec un entraîneur qui aurait été là depuis deux ou trois ans, on aurait pu prendre une position un peu dure. Mais on ne pouvait pas faire ça à Christophe, il y a trop de choses en commun.  On est un club à taille humaine, notre force de toutes ces dernières années, c'est notre dimension humaine. On ne va pas cracher là-dessus !

 

Est-ce que je me sens responsable de son départ, de ne pas lui avoir donné les moyens ou l'envie de rester ? On est responsable du fait qu'il soit resté aussi longtemps ! Personne ne reste aussi longtemps ! (rires) A un moment donné, ce n'est pas une question de moyens. Ça n'existe plus aujourd'hui quelqu'un qui reste aussi longtemps. On ne peut pas imaginer que Christophe reste encore dix ans jusqu'à ses 60 ans et ne connaisse qu'un seul club. C'est déjà magnifique, Christophe c'est un personnage fantastique. Nombreux sont ceux qui auraient "je veux partir pour construire ma carrière." Cela n'a jamais été son raisonnement. Moi je serais le plus heureux du monde si Christophe allait dans un très gros club. Christophe n'a pas de contacts, pas de pistes. Dans un premier temps il va se faire opérer de la hanche. Il a beaucoup donné.

 

L'Europa, jeudi-dimanche 36 fois sur les 3 dernières saisons... On est le seul club français qui a fait ça de toute l'histoire de l'Europa. Ça tue ! Moi je disais à Christophe : "Comment vous faites ? Vous sortez du jeudi, la nuit est courte, vous devez préparer le match du dimanche ?" Déjà nous, en suivant les matches, on était cuit. Comment voulez-vous enchaîner ? Ça demande de l'énergie. Moi ce que je souhaite aujourd'hui, c'est cet hommage qu'il faut rendre à Christophe. Tout le monde va faire le maximum pour rendre hommage à Christophe lors du match de ce dimanche contre le PSG. Moi je souhaite que ce soit le jour de Christophe. Et c'est pour ça que j'ai dit par décence, par respect, par considération, je ne pourrai pas m'asseoir en face de quelqu'un, même le meilleur entraîneur du monde, pour discuter avec lui. J'en serais incapable ! Je me sentirais mal à l'aise.

 

Christophe a dit hier qu'il partait, on peut quand même attendre le 15 mai avant de gérer sa succession. Est-ce que j'ai en tête un profil d'entraîneur ? Il faudrait qu'il soit blond, aux yeux bleus... Non, je rigole ! Les gens qui ont écrit "français", "étrangers", tu meurs de rire ! Qu'il soit compétent, peu importe la nationalité. Pour moi le meilleur entraîneur du monde, il est français, et il joue ce soir en Ligue des Champions avec le Real Madrid. Je pense qu'on a dans la génération des 1998 et des 2006 des gens qui ont connu le très haut niveau et qui ont des capacités. Ça peut vouloir dire Sagnol, Boghossian ? Bien sûr, tout est ouvert. Le travail n'a pas commencé. On a reçu quarante candidatures spontanées, on n'a répondu à personne. Ce sera le job de Roland à partir de lundi de mettre en place un processus de sélection, rencontre des candidats, en sélectionner à la fin trois. On n'est pas dans l'urgence. On prendra le temps de faire un choix qui sera déterminant.  On ne prendra pas n'importe qui, pas une femme de ménage !

 

Il y a également des joueurs qu'il faudra faire venir. Roland et moi, nous voulons voir du spectacle. Dominique pareil et nos supporters le souhaitent. On peut ne pas être en Ligue des Champions, on peut ne pas être en Europa League, mais on doit produire du jeu, on doit faire en sorte que les gens qui te regardent se régalent et ne s'emmerdent pas. La priorité des priorités, elle est là ! Willy Sagnol, est-ce une piste crédible ? Je ne donnerai jamais un nom car ce serait faire injure à la situation actuelle. Moi, l'entraîneur il travaille avec le président du directoire, avec Dominique Rocheteau, il ne travaille pas avec moi. Moi je ne vais pas aux causeries, moi je ne vais pas aux entraînements. Celui qui dirige l'entraîneur, c'est Roland. Il faut qu'ils s'entendent. Bien sûr Roand m'en parlera, c'est une chance pour moi d'avoir Roland. Moi ce que j'ai dit il y a six mois, et je pense que le message est bien passé au sein du club. Moi j'ai dit : "attention, il y a Nice, Lille, il y a Bordeaux, il y a l'OM. On était passé devant tous ces clubs mais il va falloir trouver nous aussi des investisseurs".

 

On avait une politique de salary cap mais on va évoluer, on va passer à autre cycle. Un cycle d'investissement beaucoup plus important. On va faire comme les autres clubs car on est aussi attractif qu'eux si ce n'est plus que des clubs comme Nice et Lille. Le salary cap, on verra comment tout ça évoluera. C'est quoi le plus important à l'ASSE ? C'est développer le centre de formation. C'est une clé. Il faut être beaucoup plus performant dans ce domaine, avec un certain style de jeu. C'est développer des cellules de recrutement. C'est développer la post-formation. C'est développer également tous les plans de jeu et d'organisation des staffs. Le ciel doit bouger. Il faut progresser à tous les niveaux pour entrer dans ce nouveau cycle. L'Europe nous a beaucoup aidé, ça nous a permis de voir ce qui se passait ailleurs. Aujourd'hui, Saint-Etienne 200 000 habitants, le Forez 400 000 habitants prennent conscience de ce que c'est que d'avoir un club européen. Il ne s'agit pas d'avoir uniquement une équipe européenne, il faut avoir un club européen avec tout ce que ça comporte. C'est tout l'objectif de notre nouveau cycle 2017-2022.

 

Le départ de Galtier est-il un mal pour un bien dans l'optique du lancement de ce nouveau cycle ? Je pense sincèrement que Christophe aurait été parfaitement capable de gérer ce nouveau cycle. Christophe est sensible. Christophe un jour il m'a dit qu'il recevait des courriers de Stéphanois qui lui faisaient des reproches. Même dans les médias locaux, il s'est passé différentes choses… Avec tout ce qu'il a pu appporter, se sentir critiqué, je pense que c'est quelque chose qui a beaucoup compté. Après, Christophe a besoin de se ressourcer, de vivre quelque chose d'autre. Nous aussi à l'ASSE. Peut-être qu'un jour, et c'est tout ce que je souhaite, on se retrouvera avec Christophe. Ce serait merveilleux !

 

Nous allons ouvrir le capital à de nouveaux investisseurs. Nous sommes en train de travailler sur le dossier. C'est assez compliqué. Moi j'ai réussi à convaincre tout le monde à Saint-Etienne qu'il fallait aller dans cette direction. C'est une obligation par rapport à nos concurrents ! Les choses sont en train d'évoluer. Je trouve que j'ai senti à l'intérieur du club une grande volonté de travail. Mais bien sûr je suis préoccupé. Si t'es pas préoccupé, dans la vie, t'avances pas ! Moi je suis persuadé que les cinq années qui viennent, si on suit bien tous ces éléments-là, peuvent être pour l'ASSE un moyen de se booster aussi. Il pourrait y a voir des investisseurs étrangers dans le capital de l'ASSE. C'est le souhait que nous avons Roland et moi. Moi je rêverais d'avoir demain à l'ASSE un Loïc Perrin président, un Julien Sablé… Je rêverais de retrouver les anciens car je pense que le football doit appartenir aux footballeurs aussi."

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