Vamos Bilos !

03/10/2017
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Le quotidien argentin Pagina 12 a publié le 30 septembre dernier une intéressante interview de l'ancien attaquant stéphanois Daniel Bilos (37 ans), entraîneur des U13 de Banfield (Argentine), son premier club pro. Extraits.

 

"J’ai toujours su que j’avais une blessure, et c’était une bonne chose de savoir qu’elle pouvait empirer à tout moment. Quand j’ai quitté Banfield pour Boca Juniors en 2005, ils ont découvert que j’avais une ostéochondrite. Cette blessure fait que le cartilage ne se régénère pas. C’était une blessure de degré 4, le plus avancé. Quand j’ai signé à Saint-Etienne en 2006, j’ai été surpris de constater que l’entraîneur ne savait pas comment je jouais. Je n’avais pas beaucoup de références en tant que joueur. Il pensait que j’étais avant-centre. Le coach Ivan Hasek était tchèque et je ne parlais pas français, la barrière de la langue n’a pas permis de clarifier les choses.

 

Comme j’étais habile techniquement vu ma grande taille, j’ai dû me battre contre les préjugés. Je n’étais pas un buteur, pas un numéro 9 comme mon physique pouvait le laisser croire. J’ai mis du temps à briser ce cliché. Dans les équipes de jeunes, on m’a souvent positionné attaquant de pointe. Cela m’a beaucoup porté préjudice car j’ai des lacunes à ce poste. J’avais besoin de jouer sur les côtés, de décrocher pour aller chercher les ballons. Il y a quelque chose d’inné chez les buteurs. J’ai vu ça chez Martin Palermo : il avait la patience que je n’avais pas.

 

J’ai dû arrêter ma carrière à 27 ans. Je pensais que j’aurais pu jouer cinq ou six ans de plus. Mais mes douleurs au genou étaient constantes. Je ne pouvais plus jouer normalement, ça me faisait trop souffrir. J’ai dû apprendre à vivre sans l’adrénaline du football. J’ai ressenti soudain un vide énorme. Cela a été très difficile de passer du vortex à une tranquillité presqu’effrayante. Pendant un an et demi, je n’ai pas regardé de foot. Je n’ai pas fait de thérapie. J’ai voyagé, j’ai profité de mes proches. Je suis revenu dans le foot en tant que formateur pour me réinventer.

 

Je vois encore en mes jeunes des enfants, pas des mini-footballeurs.  Statistiquement, seuls un ou deux pourcents d’entre eux joueront en première division. On prête attention à ceux qui sont le plus en vue mais on n’oublie pas que c’est un sport d’équipe et qu’on a besoin d’un groupe élargi. On avertit les garçons que très peu d’entre eux parviendront à être footballeurs professionnels. On leur précise que ce ne sont pas les plus doués techniquement qui arrivent à percer, mais ceux qui sont les plus travailleurs et les plus persévérants. Ce n’est pas parce que tu joues bien en équipe de jeunes que tu arrives jusqu’en équipe première.

 

Dans les petites catégories, le principal problème, c’est les parents. Chaque père voit dans son fils un futur Messi, Aguero ou Higuain. Ils projettent leurs attentes personnelles dans leurs gamins. Ces jeunes ne devraient pas avoir une telle pression à cet âge-là. Mais malheureusement c’est souvent le cas. Fréquemment ce que disent les parents est le contraire de que nous disons. Il arrive régulièrement que des parents me demandent des comptes lorsque je ne retiens pas leurs fils. Ils tiennent parfois des propos blessants, ils débinent parfois d’autres enfants pour faire jouer le leur. Dans la plupart des cas, la présence des parents est nocive lors des matches. Certains insultent l’arbitre, les adversaires voire les coéquipiers de leur fils."

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