Nanard est parti la fleur au fusil
07/03/2017
Dans un entretien accordé à Denis Chaumier et paru le 16 février dernier dans "Secrets de présidents" (éd. Hugo Sports), Nanard revient sur les circonstances de son arrivée à l'ASSE.
"J'ai atterri chez les Verts par le hasard d'une rencontre avec Luc Dayan qui m'a informé, à l'automne 2003, de la situation alarmante dans laquelle se trouvait l'ASSE. Le club était pratiquement en cessation de paiement, il ne pouvait pas honorer les salaires de ses joueurs, il venait d'être interdit de recrutement par la DNCG et était interdit provisoirement de monter en L1 au cas où l'équipe parviendrait à se classer parmi les trois premiers.
En moins d'un mois, j'ai racheté les actions de Bompard et Associés. Une folie ! J'ai fait preuve d'une inconscience à peine croyable. Je ne me serais jamais autant précipiter pour racheter une entreprise normale. Je n'ai pas demandé de garantie de passif, ni réclamé un audit approfondi des comptes de garantie de passif, ni réclamé un audit approfondi des comptes.
Je suis parti la fleur au fusil, à l'opposé de tout ce que l'on vous apprend dans une école de commerce. Sincèrement, avec le recul, j'en ai froid dans le dos. Si le club était resté en Ligue 2 trois ou quatre saisons, à raison d'une perte structurelle de 6 à 7 M€ par an, je me ruinais. Ma démarche n'était pas rationnelle, elle était passionnelle. Il fallait sauver l'ASSE, un monument du foot français.
Je n'ai pas réfléchi, j'ai foncé. Après, comme on dit, la chance sourit aux audacieux : 4e ou 5e de Ligue 2 lorsque je suis arrivé à la présidence, l'équipe a finalement terminé à la 1ère place et a accédé à la Ligue 1. A cette époque, Roland n'était pas actionnaire du club. Lors de notre première rencontre, il m'a secoué : "Il n'est pas normal que des Parisiens reprennent Saint-Etienne !"
Ensuite, on a appris à se connaître. De toute façon, je n'aime pas ceux qui caressent dans le sens du poil ou qui cirent les pompes. Je préfère ceux qui parlent franchement, face à face, comme Roland. Sur le coup, j'ai estimé qu'il était honnête et franc, et chemin faisant, je me suis vite lié à lui. Un an plus tard, l'idée de nous associer a paru presque évident.
Je lui ai vendu 50% de mes actions au prix que je les avais payées en Ligue 2. Elles n'avaient pourtant plus la même valeur. En Ligue 2 le club vous coûte 5 ou 6 M€, en Ligue 1, il est capable de s'autofinancer. Mais il ne s'agissait pas de récupérer de l'argent et de me servir de l'ASSE pour réaliser une affaire financière.
L'intérêt du club commandait d'avoir localement le meilleur partenaire possible en termes de qualités humaines. L'engagement total de Roland envers l'ASSE m'avait extrêmement touché : il accompagnait l'équipe réserve lors de ses déplacements en bus, une bonne dizaine d'heures aller-retour parfois, démontrant ainsi son amour profond pour le football."
Nanard semble avoir perdu un peu la mémoire : l'ASSE était 3e quand il est entré au capital de l'ASSE le 18 décembre 2013 et le club était déjà assuré de jouer en Ligue 1 quand il a succédé à Thomas Schmider à la présidence en juin 2004.

06/09 09:11 KSV plus fort qu'INEOS ? |
06/09 07:56 Krasso claque contre l'Estac |
06/09 07:29 Une belle affiche à Saupin |
06/09 06:59 Mayilla n'a pas encore marqué, Gauthier n'a pas encore gagné |
06/09 06:11 Joris Mendy buteur à Alès |
05/09 19:36 Dodote, Gadegbeku et El Jamali ont écrasé l'Irlande |
05/09 18:14 Batu et Mbuku ont dessoudé le Soudan du Sud |
05/09 17:45 Adieu Bout'chou |
05/09 16:52 On Refait le Mastre ce soir à 20h45 |
05/09 14:03 Old s'incline face aux Socceroos |

01/09/2025 Ouvrir les blocs bas |
24/08/2025 Pas assez d'envie |
21/08/2025 Duffus : un speed dating réussi |
17/08/2025 Du plaisir à jouer ensemble |
17/08/2025 Richard Coeur de Sainté |
10/08/2025 Des choses prometteuses |
05/08/2025 Les douze travaux de Gazidix |
29/07/2025 Jean-Michel Larqué : "Cagliari, c'était l'apprentissage de la Coupe d'Europe" |
09/07/2025 Mate ces stats ! |
03/07/2025 Poteaux d'Or 2024-2025 : le palmarès |