Auteur d'un bon début de saison dans l'axe avec le Tours FC, Fousseni Diawara s'est livré avant-hier en conférence de presse. Extraits.

"Je joue depuis une dizaine d'années au poste de latéral. Avec les années, c'est plus difficile. Je connais le poste de défenseur central puisque j'ai commencé là, et que j'y ai évolué en Ligue 1 à Saint-Etienne. C'est aussi mon poste en sélection nationale. Je ne pars vraiment pas dans l'inconnu. Alors, j'ai exprimé ce souhait auprès du staff. Aujourd'hui, ils me font confiance. J'apporte ce que je peux apporter et je suis assez satisfait de mes prestations jusque-là. Mais j'aspire à ce que ce soit le cas sur le long terme. D'autant que je suis bien conscient que je reste sur une saison très moyenne. Je le sais, j'ai fait mon autocritique. 

Cet été, je me suis remis en question. Je l'ai toujours fait… La saison passée, il y a un épisode qui m'a fait mal : c'est mon altercation avec Jeff Louis. Cela a été un moment très difficile à vivre. Je n'ai pas montré l'exemple. Ce n'était pas moi ! Je veux montrer un autre visage, et le montrer aussi sur le terrain. D'une certaine façon, je veux redorer mon blason. Je veux vraiment être exemplaire auprès de mes coéquipiers, de mes dirigeants, des jeunes du centre de formation, du public. 

Le récent coup de tête de Brandao sur Thiago Motta, je ne peux pas dire que je le comprends, car la violence n'est jamais une solution. Mais… A froid, il y a des choses qui peuvent passer, alors qu'à chaud, on va péter les plombs. Un homme peut toujours être faible. Je sais ce que j'ai fait, je sais que c'était grave. Ce n'était pas l'exemple à monter. Aujourd'hui, je réagirais différemment. Finalement, c'était un mal pour un bien. Maintenant, je vais aller de l'avant. 

Je parle beaucoup. Mais c'est aussi lié au fait que je suis derrière, face au jeu. C'est plus facile pour replacer les milieux ou les coéquipiers de la défense. Pour avoir une bonne défense, il faut que tout le monde ait le même langage. Et puis, je prends tout simplement mes responsabilités. Si je ne le fais pas à bientôt 34 ans, je ne le ferai jamais ! Après, je sais aussi très bien que pour parler, il faut être exemplaire dans ce que je fais. On ne peut pas le faire si l'on est en dedans."