Subotic combatif

14/04/2018
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A la sortie d'un cours de français faisant suite à un entraînement, Neven Subotic s'est longuement confié à l'hebdomadaire Sport Bild en début de semaine. Extraits.

 

"Après presque dix ans passés à Dortmund, j'ai remarqué que je n'aurais plus réellement ma chance de jouer pour le Borussia, d’autant plus que mon contrat expirait à la fin de la saison. J'ai réfléchi à la façon de tirer le meilleur parti de la situation. Pour moi, il était clair cet hiver que je devais jouer à nouveau. Comme ça n’a pas été souvent le cas à Dortmund ces dernières années, ma décision a été facilitée.

 

J’ai gardé beaucoup d’amour pour le Borussia. Ma relation avec les supporters continue d'être spéciale. Je ne me sens pas comme un ex-joueur, mais comme faisant partie du club. En tant que supporter désormais, et non plus en tant que joueur. Je pense que les supporters de Dortmund perçoivent bien si les joueurs voient dans leur club un tremplin ou s'ils s'identifient vraiment avec lui et incarnent ses valeurs. J’ai toujours tout donné pour Borussia. Cet esprit combatif me caractérise aussi bien en tant que joueur qu’en tant que personne.

 

Nos titres remportés en 2011 et 2012 reposaient sur une base solide. Nous formions une équipe composée de joueurs qui travaillaient ensemble depuis 2008 - avec un coach et un projet de jeu qui avaient l’adhésion de tous. Nous étions une formation jeune et affamée. On aurait jeté un morceau de viande, on serait tous tombé dessus comme des piranhas. Quand nous étions dans le tunnel avant les jeux, on avait déjà le 2-0 dans nos têtes. On avait une mentalité spéciale. Jürgen Klopp ne cherchait pas des flambeurs mais des maillocheurs. Notre devise, c’était défendre d'abord, faire de la magie ensuite. L'esprit combatif était le ticket d'entrée pour notre équipe. Celui qui ne voulait pas se battre n'avait aucune chance.

 

Pourquoi cette mentalité n’a pas été transmise aux équipes suivantes ? Parce qu'en tant que joueur, vous avez également besoin de soutien et de confiance. Les fondamentaux que nous avions à l'époque manquent aujourd'hui. L'année dernière, le Borussia a eu trois entraîneurs différents. Chacun apporte ses propres idées, chacun a un concept différent. Ensuite, il a aussi manqué des bases pour initier un développement positif avec les jeunes joueurs.


Est-ce que le départ de joueurs comme Sven Bender et moi pèse plus lourdement pour une équipe dans une telle phase que celui de joueurs comme Aubameyang et Dembélé ? Je ne sais pas. Mais le fait est que ce n'est pas seulement les 90 minutes sur le terrain qui font que quelqu'un est important pour l'équipe. Vous devez sentir et entretenir une dynamique de groupe et des vibrations dans l'équipe. Et dans de telles situations, vous réalisez également l'importance d'un bon patron. Celui qui vous fait confiance, au lieu de rester sur votre dos et de vérifier constamment si vous bossez correctement.


Je veux dire par là qu'il est important de pouvoir se concentrer sur ses forces et de les développer, ça vaut dans tous les boulots. Si vous n'êtes pas autorisé à faire votre travail comme vous le sentez le mieux, cela peut être une entrave : il n'y a pas de confiance entre l'entraîneur et son effectif, entre les joueurs, chacun veut imposer ses propres idées, du coup vous ne travaillez pas en équipe. À Saint-Étienne, on travaille en équipe. Mes débuts ici ont été formidables. S’éloigner de la zone de relégation en deux mois au point d’être dans la course à l’Europe, c’était inattendu. Je retrouve la confiance de l'entraîneur et l'acceptation de l'équipe. Maintenant, je peux enfin montrer que j'ai encore beaucoup à apporter. Je ne suis pas venu à Saint-Étienne pour terminer ma carrière, mais parce que le projet est bon et que je veux réaliser quelque chose.

 

Je ne serais pas contre un retour en sélection nationale. J'ai toujours le même esprit de combat qu'il y a cinq ou six ans et je suis maintenant revenu en pleine bourre. Je ne vais pas rétrograder. Malgré mon manque de temps de jeu à Dortmund, je n'ai jamais douté de moi-même. Je m'entraînais bien au Borussia et je voulais jouer parce que je ne me sentais pas moins bon que les autres. Quand je suis arrivé à Saint-Étienne, j'étais en pleine forme. Maintenant, je suis en train de rattraper les matchs qui m'ont été refusés ces dernières années et je peux m’exprimer dans des rencontres de haut niveau, comme celle qu’on a disputée contre le leader parisien vendredi dernier.

 

Un autre match de haut niveau attend le Borussia ce week-end. Je suivrai leur derby contre Schalke 04. J’espère que les gars pourront donner une réponse aux critiques des dernières semaines et montrer ce qu'ils valent réellement. Je me suis toujours transcendé dans le derby, car c'est le match le plus important de l'année pour notre club. J’ai mal vécu le fait que Schalke remonte un handicap de quatre buts à l’aller. La déroute 6-0 à Munich m’a fait mal aussi car j’ai toujours Dortmund dans le cœur. Je serais très heureux de faire un match d’adieu là-bas. Le Borussia, c’est chez moi et ma fondation, c’est le travail de ma vie. Nous prenons en charge près de 200 projets et nous avons plus de 7000 contributeurs. Avec ma fondation, j'essaie d'aider et de soutenir les enfants pour qu’ils aient accès à l’eau potable. Je mène ce combat. C'est ma mission."

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