Papy le miraculé

28/07/2015
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Fabien Lemoine revient une énième fois sur sa grave blessure du 14 août 2010 dans la dernière édition du quotidien Aujourd'hui en France. Extraits. 

 

"Sur le coup, j'ai l'impression d'asphyxier, je ne peux plus respirer du tout. Là, je panique vraiment. Ensuite, c'est interminable entre l'arrivée au vestiaire et le transfert à l'hôpital. Je suis un peu un miraculé vu par où je suis passé. Cette histoire, ça a été chaud d'un bout à l'autre, parce que j'ai eu aussi une pneumopathie des deux poumons juste après l'opération. Avant de repenser au football, dans un premier temps, j'étais content d'en sortir indemne. J'étais quand même conscient. pour moi, la mort, ce n'est pas ça. 

 

Au début, les médecins ne parlaient pas de mon retour sur les terrains, ils voulaient d'abord me sortir de la merde. On a commencé à discuter quand  l'infection des poumons a été stabilisée et que je pouvais respirer seul. Jamais on ne m'a dit "c'est fini Monsieur Lemoine, vous ne rejouerez pas au football." Je ne me suis pas trop inquiété sur ce plan-là. L'urologue m'a dit qu'il faudrait du temps mais qu'il n'y aurait pas de contrainte. L'ablation d'un rein, ce n'est pas une maladie avec un traitement derrière, c'est un accident. Ça casse, on enlève, point barre.

 

Cinq mois après ma blessure, je suis entré à la 90ème minute et j'ai frappé le corner qui a amené le victoire du Stade Rennais. C'était le bonheur ultime. On me prédisait un an d'arrêt et j'étais là, avec ce scénario parfait. Même si j'ai gagné depuis la Coupe de la Ligue avec Sainté, ça reste sur le plan personnel le plus beau moment de ma carrière. Je n'ai pas changé mon style de jeu, engagé et hargneux. C'est mon registre. Si je n'ai pas ça, je ne suis pas le même joueur. J'en ai absolument besoin pour exister. Je ne peux pas y aller à 80%. Il m'arrive seulement dans de rares situations, très similaires à la blessure, d'y penser et de sentir un frein.

 

Le volume de l'autre rein augmente au fil du temps et prend le relais. Je ne ressens aucun manque, que ce soit sur la récupération ou en tant que filtre. J'ai la même vie qu'avant. J'essaie de moins me prendre la tête et de toujours avancer. Ça aurait pu s'arrêter là. Et puis je n'ai pas de diplôme, j'aurais pu arrêter ma carrière à 23 ans. Il faut voir la réalité en face, ça n'aurait pas été une bonne nouvelle... Je pense davantage à l'avenir, parfois trop."

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