Guichard clément avec Nanard

25/12/2015
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Ancien président de l'ASSE (1993-1994), Yves Guichard s'est confié à Bernard Lions dans "La Légende des Verts par ceux qui l'ont écrite" (ed. Hugo & Cie, novembre 2015). S'il est clément avec Nanard, le petit-fils de Geoffroy l'est nettement moins avec André Laurent, Jacques Santini et Jean-Michel Larqué... Extraits.

 

"Nous, Casino, on a soutenu André Laurent par le sponsoring. Mais sa façon d'être ne nous plaisait pas. On l'a fait partir car nous n'étions plus d'accord avec sa politique. On ne la trouvait pas très claire, notamment concernant le spectacle et le recrutement. J'ai remercié le ciel quand l'équipe a perdu la demi-finale de Coupe de France contre Nantes. Si on se qualifiait pour la finale, on était était européens. Et ruinés. André Laurent avait accordé des primes colossales aux joueurs dans ce cas-là. Il était très dépensier. Je n'ai quand même pas payé les joueurs pour perdre. Mais j'ai prié au fond de moi pour qu'ils perdent car l'argent est le nerf de la guerre.

 

Quand j'ai pris la tête du club, j'ai gardé Jacques Santini comme entraîneur, ça a été mon erreur. Je le connaissais bien pour être resté auprès des jeunes sous Rocher. Il n'était pas le plus intelligent parmi les Verts de 76. Mais Larqué me disait : "Au moins, avec lui, on est sûr de ne pas descendre." J'ai quand même voulu le virer en cours de saison. Mon idée, c'était de le remplacer par Joseph-Antoine Bell. Mais je n'avais pas les moyens de le faire. Au moment des fêtes de Noël, je prends la décision de le débarquer. Je n'accrochais pas du tout avec cet introverti, très ami avec Larqué. Le 2 janvier 1994, j'invite la presse à déjeuner pour lui dire : "Larqué est venu me supplier de le garder. Je ne vais plus m'occuper de l'équipe." Je me suis laissé faire.

 

Larqué, je l'appréciais beaucoup, on s'entendait tès bien mais j'ai rencontré beaucoup de difficultés avec lui. Il n'a pas été très correct à mon égard en disant que j'ai fui au bout d'un an. Il m'a esquinté alors que je lui ai laissé beaucoup d'initiatives et qu'il m'a fait un coup. La saison commence et a ses stages d'été, il m'appelle : "J'ai eu une attaque cardiaque, je suis à Bayonne, je ne peux pas venir à Saint-Etienne, mon médecin me l'interdit." Je vais aussitôt le voir, on déjeune ensemble, il allait très bien mais il avait ses stages. Je le payais 75 000 francs par mois, plus le logement, une voiture de fonction et d'autres avantages en nature. Il ne m'a pas beaucoup aidé car il n'a pas beaucoup bossé. Lors d'un match tendu, je le cherchais partout, et lui, il était devant la télé, dans un salon. Je me suis dit : "Il n'a pas le courage d'affronter les choses." Il était un peu fuyant. Il n'abordait jamais les sujets en face. Là aussi, j'ai commis une erreur avec lui. Larqué m'a trahi, c'est sa nature et c'est bizarre car il a réussi une très belle carrière.

 

Les francs maçons aiment le pouvoir et j'étais un frein à leurs ambitions. Au fond, ça m'arrangeait, j'en avais un peu marre. Je suis donc allé voir Pascal Clément, alors ministre délégué aux Relatiosn avec l'Assemblée Nationale et nouveau président du Conseil Général de la Loire, pour lui dire que je n'allais pas rester. "D'accord, mais nommez Michel Vernassa, le président de la Caisse d'Epargne de la Haute-Loire." Il était un des banquiers de l'ASSE, un franc maçon je pense. Je l'ai fait élire alors qu'il n'était même pas au CA. J'ai aussi rendu service à Caïazzo pour l'introduire à l'ASSE. Un jour, je lui ai dit : "Il y a un problème. Vous n'êtes pas en odeur de sainteté avec Pascal Clément." Je les invite tous les deux au Georges V à Paris. Clément dit à Caïazzo : "Vous n'aurez jamais aucun soutien de ma part tant que vous serez associé avec ce Monsieur." Il parlait d'Esfandiar Bakhtiar, l'ami iranien de Caïazzo, qui lui répond : "Dans quarante-huit heures, c'est réglé." Ça a été le cas. Alors que plusieurs personnes s'étaient manifestées avant lui pour reprendre le club, Caïazzo l'a repris en décembre 2013."

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