
YMV au CFC (2)
07/04/2019

Comme prévu, Yann M'Vila était l'invité du Canal Football Club ce soir. Vous avez raté son intervention ? On vous l'a retranscrite !
"Je suis épanoui à Saint-Etienne, je prends énormément de plaisir. Aujourd'hui je suis content et ça se résume sur le terrain. J'ai 28 ans, je suis mature. J'ai eu plusieurs expériences qui m'ont amené à cette maturité-là. Aujourd'hui je suis père de quatre enfants, je suis marié donc je ne peux être que stabilisé dans ma vie. Le nul de Reims contre Lille est plutôt un bon résultat pour nous, ils restent trois points derrière nous. On va jouer un match décisif chez eux, ça va être un très gros match. Mais on va d'abord préparer le match de Bordeaux avant d'aller chercher un bon résultat là-bas. Est-ce qu'on regarde devant nous au classement ? Moi, personnellement oui. Dans le car j'ai regardé sur mon téléphone le match de Lyon. C'est sur qu'on avait une belle carte à jouer à Amiens pour se rapprocher un peu des Lyonnais. On a pris un point mais on avait l'objectif d'en prendre trois. Si on avait perdu hier, je ne serais pas venu au CFC (rires).
Pourquoi je suis parti à Rubin Kazan ? C'était le moment pour moi de partir du Stade Rennais. Le Rubin Kazan était le seul club qui était prêt à mettre l'argent que demandait Rennes. J'avais d'autres clubs, notamment QPR. J'avais eu Harry Redknapp que j'avais eu à plusieurs reprises mais il manquait quelques millions. J'étais redevable envers Rennes, qui a gagné de l'argent grâce à mon transfert. Ce départ à Rubin Kazan a un peu ralenti ma carrière mais c'est le passé. Aujourd'hui je suis très heureux et épanoui. Le coach Gasset a toujours les bons mots, il a été rassurant. Je sais qu'il a une très grande confiance en moi. Ça m'a permis de rejoindre plus facilement l'ASSE. Le coach a dit qu'on avait joué en sénateurs à Amiens. On va le rejoindre sur ses propos. Le plus important, c'était la détermination. on sait très bien que les équipes qui jouent leur survie ont énormément de motivation. Si tu n'arrives pas à être au même niveau dans ce domaine, ça se paye cash. Vu la physionomie du match, on a gagné un point à Amiens.
Est-ce qu'on est heureux quand on est footballeur à Saint-Etienne ? Bien sûr. On a toujours pas mal de compliments. Quand on va dehors on n'est pas trop embêtés, les gens viennent juste pour nous encourager. C'est une très belle vile. Pour moi, en tout cas. Sur le foot. Y'a pas mal d'endroits qui sont pas mal. Pas à Saint-Etienne même mais dans les alentours. Je vais souvent voir jouer les U19. Devenir entraîneur de jeunes après ma carrière de joueur ? Pourquoi pas, peut-être... En tout cas je tiens à féliciter l'équipe aujourd'hui qui s'est bien battue pour parvenir en finale de Gambardella, en espérant qu'ils aillent au bout et qu'ils remportent la finale.
Je suis un meneur de bas de terrain, on peut dire ça comme ça. Je pars de très loin. Une sorte de Pirlo ? Non, Pirlo était un peu plus relayeur. J'essaye d'être un meneur mais en partant de très loin. La différence sur le fait de jouer désormais avec Aït Bennasser et non plus avec Selnaes ? Pour moi, il n'y en a aucune parce que je joue toujours au même poste. Je suis toujours à gauche. Je vais aussi au charbon. Il faut juste que celui qui est à côté de moi se projette un peu plus vers l'avant et essaye d'aider les offensifs.
Est-ce que j'aurais pu faire une plus grande carrière ? Peut-être. Il y a eu des choix de carrière déjà. Comme je l'ai toujours dit, mon principal regret c'est de ne pas avoir écouté le coach Antonetti. Il m'avait dit de faire attention. Tout est parti de là... Est-ce que j'ai envie de me stabiliser à Saint-Etienne ? Tout se passe bien pour le moment. Je suis au top de ma forme. Après, dire si je vais me stabiliser ou pas, je ne pourrai pas le dire maintenant. A la base, je ne devais rester que six mois, quand j'avais eu le coach Gasset je ne devais rester que six mois. Là, ça fait un an et demi que je suis là-bas. Je me plais bien, tout se passe bien. Mais on verra. Est-ce que je rêverais de jouer la Ligue des champions ? Oui. Je ne l'ai jamais jouée."
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