Trop bon Trauco ? (5)

02/08/2019
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Dans une interview audio accordée à la radio péruvienne RPP, le mythique Osvaldo Piazza a confirmé ce vendredi que le latéral gauche Miguel Trauco sera bien Stéphanois. Merci au potonaute hispanophone meta_42 pour la traduction et la transcription de cet entretien audio!

 

RPP: S’il y a une référence, une idole de cette équipe française, et qui plus est, qui laissa aussi un grand souvenir lors de son passage comme entraineur de l’Universitario [ndp2 : Universitario de Deportes, club important du championnat du Perou], fut 3 fois champion de France en 74, 75 et 76, c’est Osvaldo Piazza. Professeur Piazza, comment allez-vous ? Merci de nous accorder cet entretien sur RPP au Pérou, où nous nous souvenons de vous, ici avec beaucoup d’estime.

Osvaldo Piazza : Bonjour, comment allez-vous ? C’est un plaisir, vraiment ! C’est un plaisir de m’entretenir avec vous, et… avec la présentation que vous venez de faire de moi, je crois que je peux être tranquille !

RPP : (rires) Profe, un ami m’a raconté qu’il se trouvait à Saint-Etienne, pour le Mondial 98, et que toutes les personnes d’un certain âge là-bas connaissent votre nom ! Elles parlaient toutes d’un « joueur exceptionnel », elles se rappelaient la finale de la coupe des clubs champion en 1976 contre le Bayern. Que pouvez-vous nous dire sur la ville de Saint-Etienne ? Sur le club ? Que pouvez-vous partager avec nous, les Péruviens, qui restons très curieux, alors que le transfert de Miguel Trauco semble se confirmer au sein de cette équipe ?

OP : Oui, hier, la signature de ce transfert a été finalisée. Je suis actuellement à Buenos Aires, mais je reste en contact permanent avec le club, pour lequel j’ai une affection très très importante. J’ai entamé ma carrière en Argentine, j’ai aussi joué pour la sélection et je suis arrivé à Saint-Etienne, alors que je ne connaissais rien de ce club, un peu comme Miguel (Trauco) aujourd’hui ! Il y’a des choses à savoir : avant mon arrivée, c’était déjà un club qui avait obtenu de très très bons résultats. J’ai passé 7 ans à Saint-Etienne au cours desquels nous avons remporté 3 coupes de France, 3 championnats, nous nous sommes hissés en demie puis en finale de la ligue des champions, contre le Bayern de Munich. Il est certain que pendant très longtemps ce club est resté une référence, le numéro 1 des clubs français en termes de nombre de titres. S’en est suivi après une période trouble dans les années 80, marquée par des descentes en seconde division, beaucoup de problèmes et des changements à la présidence du club.

La ville, on ne peut pas dire qu’elle soit très belle ! Il ne faut pas oublier que Saint-Etienne est une ville de charbon, une ville où l’on extrayait le charbon des mines et que la ville se bâtit autour de cette industrie. Quand je suis arrivé en 1972, la ville était totalement noire, noire de par le charbon, de par ses édifices et encore assez polluée à cause de cette extraction qu’on effectuait…c’est d’ailleurs à cette époque-là que j’ai découvert ce qu’était une mine de charbon. C’est une ville ou les gens sont très travailleurs, très francs, une ville ou le climat peut etre parfois très rude, quand il fait froid, il fait très froid, quand il fait chaud, il fait très chaud ! Une ville qui n’est par parmi les plus touristiques de France. A l’époque des gens passaient parfois à Saint-Etienne, qu’ils soient en provenance de Lille, de Lens, des Pays-Bas, d’Angleterre ou de Paris, ils effectuaient un détour de 50 km, pour venir voir les Verts s’entrainer, nous « les grands Verts ». C’était vraiment la seule forme de tourisme qui existait alors dans cette ville.

RPP : Nous sommes toujours avec Osvaldo Piazza, ex-technicien de l’Universitario et ancienne gloire du club de Saint-Etienne en France et nouvelle équipe de Miguel Trauco. Profesor – Vous avez mentionné conserver des liens importants avec le club de Saint-Etienne, vous ont-ils consulté à propos de Trauco ? L’avez-vous, à l’inverse, recommandé ? Vous ont-ils demandé des références ?

OP : Non, non… ces dernières années, je ne fais rien de particulier pour le club. Récemment, je me suis rendu à Saint-Etienne, avec les anciens du club de 1976, pour participer à une compétition de golf qui réunissait par ailleurs d’autres sportifs. Mais clairement, je ne suis pas du tout intervenu dans ce dossier. Si je l’ai appris c’est à travers un ami, un ex-collaborateur, qui m’a demandé d’intervenir pour parler avec le joueur (Miguel Trauco) à propos de ce qu’il trouverait en arrivant à Saint-Etienne.

RPP : Vous avez donc eu la possibilité de vous entretenir directement avec Miguel Trauco ?

OP : Mes commentaires furent d’abord transmis à travers ce très bon ami, qui se trouve au Pérou et qui est très lié à la sélection péruvienne. Ce dernier, faisant suite à la Copa America de Miguel Trauco avait appris l’intérêt de Saint-Etienne pour le joueur.

RPP : Profe, vous croyez que Ricardo Gareca a pu intervenir dans le choix de Miguel Trauco de s’envoler pour la France ?

OP : Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai entendu parler de Miguel Trauco grâce à Nestor Bonillo, qui travaille en sélection péruvienne avec Ricardo Gareca. Ce dernier m’a téléphoné pour me dire « Osvaldo, qui mieux que toi peut parler avec Miguel, maintenant que ce transfert va surement se réaliser ? ». Et c’est à partir de ce moment que j’ai pu m’entretenir directement avec lui autour de Saint-Etienne : de ce club qu’il allait trouver là-bas, de cette ville éprise de football, de ses supporters qui aiment que ses joueurs « mouillent le maillot », et je crois que Miguel est l’un de ceux-ci comme je crois par ailleurs qu’il a toutes ses chances pour s’adapter au football français. Nous verrons bien, c’est vrai que la langue est difficile, que c’est un changement important : le climat, la nourriture, les habitudes…Il faut forcément un temps d’adaptation.

RPP : Et depuis la France, vous a-t-on sollicité pour en apprendre davantage sur Miguel Trauco ?

OP : Non, non, je ne suis pas du tout intervenu là-dessus.

RPP : Mais vous l’avez convaincu ? Il semble que les informations que vous avez partagées avec lui l’ont convaincu ?

OP : Assurément, Miguel était un peu dans le flou, comme on le serait tous à sa place : « Que vais-je trouver à mon arrivée sur place ? ». Même s’il est très heureux de ce transfert, puisqu’il avait donné son feu vert pour aller à Saint-Etienne et en Europe. Cela reste un saut important et enthousiasmant qui lui ouvre de nouvelles perspectives. Même si aujourd’hui Saint-Etienne n’est plus l’équipe numéro une en Europe, elle conserve malgré tout une Histoire et elle revient sur la scène européenne, notamment grâce à sa participation régulière à la Ligue Europa.

RPP : Comme premier conseil, lui recommanderiez-vous d’apprendre le français ? C’est important selon vous ?

OP : Oui, je l’ai aussi mentionné à Nestor Bonilla. Ne pas oublier qu’il reste un étranger et qu’il devra s’adapter à leurs habitudes et non pas l‘inverse ! La langue n’est pas simple, tout comme la communication n’est pas simple. Mais s’il fait ces efforts, alors tout se passera bien pour lui !

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