Janot, "ouvrier" du football (2)
13/07/2015
Toujours dans cette excellente interview de Maxime Aubin, Jérémie Janot nous en dit plus sur cette force qui lui a permis de reussir malgré tous ses détracteurs... se considérant désormais comme un "ouvrier" du football.
"Le mec qui devient un excellent plombier a réussi si c’était son objectif. Réussir sa vie, c’est un épanouissement, c’est pas être footballeur. Il faut aussi être prêt à sacrifier des choses. Dans ma carrière, j’ai établi un système de principes et de préférences. Par exemple, ne pas manger n’importe quoi est un principe qui l’emporte sur la préférence. Je me souviens d’un anniversaire de ma fille à la maison, et du beau gâteau au chocolat que ma femme avait préparé. Elle était prête à me servir et c’était vraiment ma préférence, mais ça rentrait en conflit avec mes principes, donc j’ai résisté. L’hygiène de vie est primordiale. Je ne suis presque jamais sorti en boite de nuit, pas d’alcool non plus, sauf une bière de temps en temps (je suis un ch’ti quand même). Quand j’ai signé au Mans, alors que j’avais 20 ans de carrière, j’étais le gardien qui avait l’indice de masse graisseuse le plus bas ! Bien en dessous des jeunes de 20 ans. J’ai tout simplement été amené à faire des choix et à m’y tenir.
Avec le sacrifice, il y a la persévérance. Trop de personnes se trouvent des excuses et repoussent la faute sur les autres. Mais « on ne juge pas un homme au nombre de fois qu’il tombe mais au nombre de fois qu’il se relève. » Vous savez, les pseudo-spécialistes du football ont toujours voulu me faire croire qu’il fallait être grand pour devenir gardien de but. Et puis un p’tit mec de 1,75m s’est pointé. Mais tout le monde m’a torpillé. Très sincèrement, à part ma mère, personne, je dis bien PERSONNE, m’a dit que j’y arriverai un jour. C’était dur de lutter contre les préjugés. Mais j’avais un rêve, alors j’ai fais des critiques une force terrible. Je me suis répété qu’un jour je les ferai tous mentir.
Je pense pour finir que mon humilité a été déterminante. Quand tu commences à être connu et reconnu, à être à l’aise financièrement, un espèce de confort pointe le bout de son nez et c’est ton pire ennemi. Moi, je me suis toujours rappelé d’où je viens et comment j’en ai bavé. Mon père, mon grand père étaient ouvriers. Ils ont bossé dur toute leur vie. Je me souviens que mon grand-père me disait avec fierté: « Je n’ai jamais manqué un jour de travail en 40 ans ». Moi à 18 ans, je gagnais encore à peine 2 500 Francs par mois, faites le calcul en Euros. Je pense qu’aujourd’hui, avec le temps, les gens ont aimé le joueur que je suis, mais aussi l’homme. Je suis quelqu’un de simple, tu peux discuter avec moi facilement, ce qui n’est pas forcément le cas avec beaucoup de footballeurs de nos jours. Je me considère comme un ouvrier du football."

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