Roro est Ruffier, Nanard est Brandao !

24/12/2015
bookmark bookmark
share share

Parfois polémiques, erronés, imprécis voire non sourcés, les articles de Bernard Lions vous irritent ? Lisez plutôt son livre paru le mois dernier aux éditions Hugo & Cie ! "La légende des Verts par ceux qui l'ont écrites" regorge d'interviews savoureuses dont nous vous proposons quelques extraits, au cas où le Père Noël aurait oublié de la déposer dans vos petits souliers !

 

Caïazzo : Pour moi, notre plus grande erreur, c'est avoir choisi le duo Tong-Cuong-Comolli après avoir terminé européens. Malin, le Vincent Tong-Cuong. Il divisait pour mieux régner. Mais il s'est associé avec Damien Comolli. Ils parlaient mal de "Roro et Nanard" dans notre dos. Je ne dirai plus jamais bonjour à Tong-Cuong pour une raison : mon père venait de décéder et je me mets à plaurer en conférence de presse. Deux jours après, on m'a rapporté que Tong-Cuong se baladait dans les couloirs en imitant un mec qui pleurait. Je l'ai pris comme une insulte. Je t'ai téléphoné  pour te dire : "Les deux, c'est fini. Ils partent." Mais tu as gardé Comolli par gentillesse.

 

Romeyer : Et j'ai été déçu par la manière dont il est parti. "J'en ai marre. Je veux arrêter. Il faut trouver une solution." Il n'a pas été franc. Après lui avoir payé trois mois de salaire, je l'ai vu partir comme un voleur pour Liverpool.

 

Caïazzo : Quand je pense que nous avons sacrifié Omar Da Fonseca, à qui on a payé un an de salaire, parce que Tong-Cuong voulait Comolli.

 

Romeyer : Omar est un mec adorable. Mais son défaut, c'est qu'il n'a pas de conviction.

 

Caïazzo : Il ne prenait pas ses responsabilités. On pouvait avoir Stéphane Sessegnon pour 500 000 euros au Mans et il n'a pas tapé du poing sur la table pour qu'on le prenne. La première fois, Comolli est parti au bout d'un an parce qu'Elie Baup avait dit : "Je pars si Comolli reste." Et quand Baup est parti à son tour, on l'a repris parce que Tong-Cuong nous a dit qu'il était prêt à revenir. Avant d'ajouter : "Avec Comolli, nous avons le meilleur recruteur d'Europe." Sauf que quand ce n'est pas ton pognon… Et puis Comolli est revenu très différent. Avec plein de certitudes. Trop. On a été super sympa avec lui.

 

Romeyer : Oui, et c'est pour ça que depuis, tout est visé par Olivier Martin, notre avocat. Il n'y a plus que nous qui avons la délégation de signature et notre directeur financier François-Xavier Luce pour certaines dépenses. On a également su s'entourer avec des personnes qui sont dans l'esprit. Les peits ruisseaux sont les grandes rivières. Les autres, ils étaient des fonctionnaires. Les mecs arrivaient à 9h00 et repartaient à 17h00 chercher les gosses. Or, un club, c'est comme une grosse entreprise. J'ai passé la main dans mes affaires pour devenir un exécutif au club la saison d'après. Depuis 2010, je vis pour ma famille et le club. On a rencontré tous les banquiers de la ville et constitué un pool. Il nous ont accordé un découvert de 6 M€ et on a  cédé les droits à Sportfive pour 7 M€.

 

Caïazzo : C'est impossible aujourd'hui d'avoir un club et une activité à côté. On a insufflé une autre culture. Si les dirigeants sont des fainéants, les gens deviennent matérialistes. Quand tu fais payer le café aux joueurs, ils comprennent le message. Tu as associé bienveillance et clairvoyance. Il y a un défenseur, toi, et un attaquant, moi.

 

Romeyer : Je suis Ruffier et toi Brandao.

 

Caïazzo : Tu fais ce que tu aimes et vice versa

 

Romeyer : Désormais, on est plus que deux associés. C'est un peu comme si tu étais mon frère. C'est d'ailleurs comme ça que je t'appelle quand je parle de toi à ma femme. Notre mode de fonctionnement est fondé sur une prise de conscience de ce qu'est la vie. Tu es le partenaire idéal. On a les mêmes objectifs, valeurs et philosophie de vie. On est d'accord à 99% des cas car on partage la même logique.  Dans la vie, on est plus forts à deux.

 

Caïazzo : Comme écrivait Montaigne à propos de son amitié parfaite avec La Boétie : "Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne peut s'exprimer qu'en répondant : parce que c'était lui, parce que c'était moi." Après, on peut avoir des idées différentes. Comme quand j'ai voulu prendre Luis Fernandez comme entraîneur.

 

Romeyer : C'est comme avec ta femme : tu n'es pas toujours d'accord sur la destination des vacances.

Potins
06/08 08:23
Foreztival et les Verts
05/08 21:11
L'ASSE tient son nouveau numéro 13 !
05/08 18:28
Guendouz retourne à Alger
05/08 17:15
Luis de Sousa joue le maintien
05/08 16:24
Du mouvement à Monistrol
05/08 09:38
Le match de leur vie contre les Verts ?
05/08 09:16
Laval est d'attaque (2)
05/08 08:59
ODO rappelle que la L2 est difficile
05/08 07:39
Y'a moyen de moyenner pour les Mayennais ?
04/08 23:33
Léandre Bagelli à Annecy
Articles
05/08/2025
Les douze travaux de Gazidix
29/07/2025
Jean-Michel Larqué : "Cagliari, c'était l'apprentissage de la Coupe d'Europe"
09/07/2025
Mate ces stats !
03/07/2025
Poteaux d'Or 2024-2025 : le palmarès
24/06/2025
Serigne Saliou Dia : "Lassana Traoré est un monstre physique"
23/06/2025
Equipe-type et blessures, 2024-2025
18/06/2025
Philippe Gastal : "Bernard Lacombe était fier de porter le maillot vert"
16/06/2025
De la Ligue 2 à la Ligue 2
10/06/2025
Les buts verts 2024-2025
27/05/2025
Razik Nedder : "Nadir El Jamali ? C'est un bonbon ! "

Partager