
Platoche, gloire et déboires (11)
10/07/2016

Dans sa biographie "Platoche, gloire et déboires d'un héros français" parue le 18 mai dernier aux éditions Flammarion, Jean-Philippe Leclaire revient sur les vertes années de Michel Platini. Onzième extrait.
Après avoir commenté et applaudi à deux mains la victoire de l'Italie contre l'Allemagne en finale de Coupe du Monde, le consultant d'Europe 1 Michel Platini n'effectue qu'un saut de puce de deux jours à Saint-Etienne. Au comptoir "Arrivées" de l'aéroport Bouthéon, aucune foule n'attend le capitaine de l'équipe de France. A peine le temps d'empaqueter quelques affaires, et Platini repart discrètement vers Turin, où ses nouveaux dirigeants de la Juventus l'attendent de pied ferme.
Au moment de laisser derrière lui les crassiers, de quitter définitivement le Forez où il vient de passer trois saisons, l'ex-joueur favori de Roger Rocher éprouve beaucoup de regrets, mais aucune nostalgie. "Dans ma carrière, au niveau des résultats, Saint-Etienne, c'est minable ! On a fait des supers matches en Coupe d'Europe, deux finales de Coupe de France, mais à l'arrivée, je n'ai guère gagné plus qu'à Nancy, tout juste un championnat en trois ans. Dans le même temps, j'ai eu plus de responsabilités à Sainté qu'à Nancy. Et plus tu as de responsabilités, plus tu as d'emmerdes."
En vidant le casier qu'il avait lui-même hérité d'Oswaldo Piazza trente-six mois plus tôt, Platoche ne se doute pas que ces "emmerdes" le poursuivront encore longtemps. Pendant huit ans exactement. Lancée le 1er avril 1982, l'affaire de la caisse noire de l'ASSE ne connaîtra son dénouement judiciaire que le 30 juin 1990. Huit ans de fortunes diverses, avec pour fil rouge, vert ou noir le premier grand scandale de l'histoire du football français, un sacré lendemain de fête après la chaude nuit sévillane.
Quatre jours après le départ de Michel Platini pour l'Italie, les nouveaux dirigeants de l'ASSE déposent une plainte auprès du procureur de la République. En à peine trois mois, le juge chargé de l'instruction Jacques Fayen obtiendra assez d'éléments pour inculper Roger Rocher et cinq de ses anciens conseillers. Les premières investigations laissent apparaître qu'entre juin 1976 et juin 1982, 17,3 millions de francs auraient été détournés grâce à un arsenal complexe d'écrêtements et de défiscalisation.
Les dirigeants ont ponctionné 20% des recettes procurées par l'octroi des cartes de membre du comité d'honneur, l'organisation des matches amicaux, ou la vente des gadgets à la "boutique des Verts." Le tout étant converti en bons de caisse anonymes, l'argent pouvait ainsi fructifier secrètement. Afin de justifier ce qu'il appelle pudiquement un "bas de laine", Roger Rocher avance trois explications. Il s'agissait de diminuer les bénéfices officiels pour payer moins d'impôts; d'assurer la pérennité, l'indépendance et le standing du club ; d'avoir les moyens de garder les joueurs d'élite. Et il y avait beaucoup de "joueurs d'élite" à l'ASSE…
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