Matuidi a tout dit (16)

04/06/2016
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Dans son autobiographie "Au bout de mes rêves" parue le 19 mai aux éditions Solar, Blaise Matuidi revient longuement sur son expérience stéphanoise. Seizième et dernier extrait.

 

"En juin 2011, mon agent Etienne Mendy m'a appelé : "Antoine Kombouaré est à côté de moi, je te le passe. Les propos qui ont suivi étaient exactement ceux que j'espérais entendre : "Blaise, je vais te faire venir à Paris. On va trouver un accord avec Sainté, ne t'inquiète pas !" C'était l'entraîneur lui-même qui parlait ! A partir de là, tout était limpide dans mon esprit : mon futur devait s'écrire au PSG !

 

Après cette discussion, je n'ai plus eu aucune nouvelle pendant plusieurs semaines, jusqu'à l'annonce de l'arrivée Léonardo aux commandes du club de la capitale. Entretemps, même si j'étais parti en vacances, je harcelais Etienne au téléphone afin qu'il m'en dise plus sur l'avancée des discussions avec Paris. A force de n'obtenir que des réponses assez floues de sa part, j'ai fini par me lasser. Je me disais qu'il n'avait peut-être pas les épaules assez larges pour boucler un tel transfert et ça me minait.

 

Durant cette période délicate, j'ai été contacté par Jean-Pierre Bernès, l'un des agents les plus influents du football français. C'est Christophe Galtier, sous contrat avec lui, qui m'avait prévenu que ce dernier souhaitait me proposer ses services. Et d'entrée, Bernès m'a affirmé que, lui, il pouvait très vite trouver les solutions pour me faire partir de Saint-Etienne. Devant une telle assurance, et sachant désormais que j'étais prêt à m'en aller par n'importe quel moyen, j'ai été séduit par le personnage.

 

La deuxième fois que Bernès m'a appelé, c'était pour me passer Didier Deschamps, alors entraîneur de l'OM, qui m'a tenu le discours suivant : "Blaise, je te suis depuis quelques années et j'aime beaucoup ton profil. J'ai l'intention de convaincre les dirigeants marseillais de te faire venir, je suis sûr que tu pourras faire de très belles choses ici." J'ai écouté attentivement mais je me suis bien gardé de donner un quelconque début de réponse. Moi, c'est à paris que je voulais aller, pas à Marseille !

 

Quand j'ai de nouveau eu Jean-Pierre au bout du fil, je lui ai très clairement fait comprendre qu'il n'y avait que le PSG qui m'intéressait. "OK, je vais voir ce qu'il en est" m'a-t-il répondu très sereinement, avant de me rappeler quelques jours plus tard pour m'expliquer la situation : "C'est un gros bordel à Paris, le club est en train de se faire racheter. Alain Roche et Antoine Kombouaré ne décident plus du recrutement, c'est désormais Léonardo qui est aux manettes. Mais ne t'inquiète pas, il devrait chercher à te joindre rapidement."

 

Enfin, je commençais à comprendre ce qu'il se passait. Et j'en voulais énormément à Etienne de ne m'avoir rien dit pendant tout ce temps alors que j'étais dans l'expectative la plus totale. Enervé, j'ai pris la décision de tout arrêter avec lui et la société Mondial Promotion. Ça me faisait mal d'en finir comme ça avec Etienne car il a beaucoup compté pour moi. Bienveillant, il m'a toujours accompagné avec beaucoup d'attention et notre relation était excellente.

 

Mais à ce moment-là, j'étais convaincu que Jean-Pierre Bernès était plus à-même de m'emmener au plus haut niveau. Très déçu, mais aussi très fier, Etienne n'a pas cherché à me faire changer d'avis. C'est un homme droit et à partir du moment où j'avais rompu le lien de confiance qui nous unissait, c'était terminé. On ne s'est plus reparlé pendant des années.

 

Aujourd'hui, je peux le dire sans détour : je me suis trompé dans mon jugement. Avec le temps, je me suis rendu compte que j'aurais dû continuer avec lui. Sur le coup, dans l'empressement, je n'ai pensé qu'à moi. Et ça, encore maintenant, je le regrette profondément. Ainsi, Jean-Pierre a récupéré dans la foulée mon dossier et les choses se sont accélérées.

 

Très vite, j'ai reçu un coup de fil de Léo. Il m'a assuré que le club était toujours intéressé par ma venue et qu'il comptait rapidement se rapprocher des dirigeants stéphanois pour conclure mon transfert. Peu de temps après, Jean-Pierre m'a prévenu que les négociations entre les deux clubs avaient été entamées. L'ASSE étant assez gourmande, leurs discussions ont mis pas mal de temps avant d'aboutir. A cette période, j'avais repris avec Sainté et j'attendais patiemment que la situation se décante.

 

Concernant mon futur contrat, nous étions vite parvenus  à un accord qui me satisfaisait pleinement. J'allais m'engager pour trois ans avec un salaire mensuel brut de 215 000 euros la première année, puis 240 000 euros les deux suivantes. Alors que la fin juillet approchait, mon transfert a enfin été officialisé. Je rejoignais le PSG pour environ huit millions d'euros, tandis que Jérémy Clément faisait le chemin inverse. C'est Jean-Pierre Bernès qui me l'a annoncé, en prenant soin de préciser que, si j'étais à Paris, je le devais avant tout à son intervention."

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