Osvaldo la classe

13/01/2020
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Dans une interview à écouter intégralement sur le site Dessous de Verts, le mythique Osvaldo Piazza a évoqué ses vertes années. Extraits.

"J’habite à Buenos Aires, c’est un plaisir énorme pour moi quand je reviens à Saint-Etienne. Ce n’est parce qu’on est un ancien Vert, qu’on a joué une finale de Coupe d’Europe. C’est surtout parce que c’est une ville qui nous accepte toujours très bien. Mes anciens coéquipiers sont devenus des amis, cela me fait énormément plaisir de les retrouver. On trouve autant d’ambiance dans le stade mais on voit que la ville a changé. Elle souffre des conséquences d’une crise qui devient très importante. On trouve la ville vide, elle manque de ressources pour affronter cette situation difficile. J’ai mes racines à Saint-Etienne, j’ai deux filles qui sont nées ici.

En 1972,  je jouais à Lanus, qui était dernier contre Boca Juniors, le premier du championnat. On mène 2-0 chez eux, c’était incroyable. On a fini par perdre 3-2 mais Monsieur Garonnaire m’a vu, il était content de mon jeu. Il s’est tout de suite mis d’accord avec les dirigeants de Lanus. J’ai quand même demandé ce qu’était Saint-Etienne car à l’époque on connaissait juste Reims qui avait joué contre le Real la finale avec Kopa, Fontaine et compagnie. On ne connaissait pas Saint-Etienne et il n’y avait pas internet pour se renseigner comme aujourd’hui. Mais même aujourd’hui, c’est toujours bien de se renseigner. C’est que j’ai fait à la demande de mon ami qui est préparateur physique de la sélection du Pérou pour expliquer à Trauco ce qu’était Saint-Etienne.

Jean-Michel Larqué m’a beaucoup aidé à m’intégrer quand je suis arrivé à Saint-Etienne car il parle espagnol. Il m’a aidé à comprendre ce que disait l’entraîneur. Il m’a dit "tu n’as jamais vu la neige, là tu vas la trouver. Tu vas trouver une ville ouvrière avec des gens très gentils." J’étais très content d’être là mais j’ai passé huit premiers mois très difficiles. Mais Robert Herbin a toujours cru en moi. Il m’a fait jouer à plusieurs postes, j’ai même joué ailier droit. Pas longtemps car je savais que je ne pouvais pas jouer là. Je voulais me faire une place dans l’équipe. Roby m’a fixé stoppeur et on s’est mis à parler des "chevauchés d’Osvaldo". L’équipe en avait besoin, on n’avait pas de joueurs extraordinaires mais très solidaires, une équipe qui donnait tout.

C’est mon caractère et ça collait aussi avec la ville. On voyait les gens se sacrifier, se lever à quatre heures du matin pour faire la queue en vue d’acheter des billets pour nos matches. On se devait de tout donner dans cette ambiance. Le public ne marque pas de but mais il t’aide à te surpasser. De mes sept années à Sainté, je retiens la générosité des gens et l’amitié de mes coéquipiers. On continue de se voir, 43 ans après la finale à Glasgow. On prend de l’âge, certains ont des soucis de santé mais on va continuer à se voir, on va soutenir ceux qui ne sont pas trop bien. Le match qui reste gravé, c’est Kiev. On savait que le Dynamo était la plus forte mais on a réussi l’exploit dans le Chadron. Le déclic, ça a été l’intervention de Christian Lopez face à Blokhine. On avait une équipe très généreuse.

J’ai eu la possibilité de revenir travailler pour Saint-Etienne à l’époque où l’ASSE avait des difficultés et cherchait un entraîneur. C’était spécial. Il y avait le problème des passeports et des sanctions qui découlaient de cette affaire. Mes amis m’ont dit "non, Saint-Etienne va payer cher cette histoire et descendre en deuxième division." Je suis finalement revenu en 2004 à l’initiative de Bernard Caiazzo dans un rôle pas vraiment défini. On se connaît depuis longtemps, bien avant mon départ du club en 1979. Quand il a racheté le club il m’a dit : « viens m’aider. » J’étais ambassadeur. Ça a duré trois ans mais j’ai décidé d’arrêter. Je pense que j’ai contribué à la bonne entente au sein du club.

En 2006, l’ASSE a signé un accord avec Talleres de Cordoba. Ce club siutué à 800 km de Buenos Aires était en difficultés, on pensait qu’on pouvait avoir tout son centre de formation. On s’est dit qu’il fallait commencer à récolter les fruits de cet accord. A un moment donné, j’ai demandé au coach de Talleres de choisir cinq joueurs prometteurs pour venir faire leur post-formation à Saint-Etienne. Cela m’a étonné qu’aucun des cinq jeunes qui sont venus ne soit resté. Ils ont démontré après qu’ils avaient des qualités. A Saint-Etienne, ça n’avait pas coûté grand-chose, juste le prix des billets d’avions. Quand le PSG a fait signer Javier Pastore pour 43 M€, j’ai reçu pas mal de coups de fil à Buenos Aires pour me dire : "que s’est-il passé avec Pastore ?"

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