
Roussey, un gamin qu'on prenait pour un homme
18/01/2020
Entraîneur de Moustapha Bayal Sall et Alex Kacou à Lyon Duchère (5e de N1 à 4 points du leader dunkerquois), Laurent Roussey évoque ses vertes années dans la dernière édition du Parisien. Extraits.
"Se réjouir de voir des clubs lancer des très jeunes en équipe première, c'est difficile. Mon cas personnel me laisse penser qu'entre 16 et 18 ans, le corps n'est pas fini, même si on a l'allure d'un homme. Psychologiquement aussi on ne mesure pas le danger. Tant qu'il y a la réussite, on surfe sur une vague. Mais à un moment, l'échec va arriver et là, il ne faut pas être seul. Laurent Paganelli et moi, on s'est retrouvés dans la souffrance. Car le jeune est transporté dans un monde d'homme presque du jour au lendemain. C'est un milieu où il faut toujours être le meilleur. Qu'on le veuille ou non, un gamin n'est pas prêt à vivre dans le foot pro.
Moi, c'est que j'ai vécu avec Saint-Etienne : tu montes très vite, tu es le phénomène, tu te crois le plus fort et d'un coup, le premier problème ralentit la spirale. Plus tu es jeune, plus le retour de bâton est grand. La jeunesse, c'est sa particularité, est remplie de certitudes. À Saint-Etienne, d'un coup, j'ai été gagné par l'incertitude. Là, tu redeviens ce que tu es vraiment : un adolescent. Être confronté si jeune à ce problème de garder sa place dans l'équipe, c'est presque le début de la fin. Mon grand regret, c'est de n'avoir pas été assisté par un psychologue pour chasser mon démon intérieur. Mais bien sûr, je l'ai compris plus tard.
Après ma blessure, j'ai été international et j'ai même été champion de France. Mais en réalité, j'étais déjà en train de redescendre. Même quand je marquais, une petite voix me disait : "Combien de temps cela va-t-il durer ?" C'était le prix à payer de m'avoir vu plus grand que j'étais. J'étais un gamin qu'on prenait pour un homme. J'entends encore dire que Paga et moi, on a servi de cobayes. C'est vrai. Si aujourd'hui je dirigeais le Laurent Roussey de 16 ans, je le surveillerai physiquement et mentalement sans jamais le laisser seul. Et comme ce jeune Roussey serait vu aussi comme un produit susceptible de rapporter beaucoup d'argent au club, il est fort probable que je me retrouverai à défendre mes convictions devant mes propres supporters ou mon président. Afin de faire comprendre qu'un joueur est plus rentable sur une carrière que sur quelques matchs. Après, est-ce que je gagnerais ?"

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