
Josuha revient sur ses vertes années
17/08/2019

Expulsé le week-end dernier en Coupe d'Allemagne, le capitaine de Wolfsbourg Josuha Guilavogui revient sur ses vertes années dans un long entretien publié aujourd'hui sur le site de So Foot. Extraits.
"J'ai joué mon premier match de L1 à Sochaux le 10 avril 2010 à 19 ans et demi. J’étais entré en jeu en Coupe de France l’année précédente contre Bordeaux où j’avais remplacé Bafé, mais je n’avais même pas touché le ballon. On ne m’a jamais rien donné, je me suis toujours battu pour parvenir à mes fins. Quand j’étais au centre de formation, j’étais capitaine et je faisais partie des meilleurs, mais on me disait qu’il y avait toujours un mec au même poste que moi avec un an de plus et on comptait sur lui. Depuis mes 17 ans, j’étais titulaire en équipe de France en partie grâce à mon coach à Saint-Étienne Abdel Bouhazama. Avec Brahimi, M’Vila... Eux s’entraînaient avec les pros alors que moi, j’étais toujours avec la CFA. Après, Saint-Étienne jouait le maintien et c’est forcément moins simple d’intégrer les jeunes. Et puis Christophe Galtier, peu après son arrivée, a décidé de me faire confiance et je ne suis plus sorti du groupe pro.
J’ai toujours fait partie des plus grands, donc j’ai toujours répondu présent dans les duels. Mais c’est vrai que j’étais peut-être plus joueur, plus un « 8 » avec une capacité de projection plus importante. C’est plus tard, lorsque je montais en pro à Sainté, qu’on m’a fait la réflexion en me disant : « Si tu veux jouer avec les professionnels, le coach ne va pas te juger sur ta capacité à tenir le ballon parce que tu n’es pas assez technique pour mettre une quinzaine de buts et une dizaine de passes décisives. On va te juger sur ta capacité à récupérer le ballon. » Tout au long de ma carrière, il y a toujours eu beaucoup de concurrence à mon poste. À Sainté, il y avait Perrin, Matuidi, Landrin... Du beau monde, en définitive. J’ai su tirer mon épingle du jeu dans un effectif où il y avait aussi Dimitri Payet, Laurent Batlles ou Florent Sinama-Pongolle par exemple. C’était une belle équipe.
Je suis parti de Saint-Étienne avec une Coupe de la Ligue sous le bras, c’était le départ rêvé. Je suis partie à 22 ou 23 ans, en ayant tout connu : jouer la relégation, gagner un derby, remporter un titre... Et même à la fin de ma carrière, ça restera une fierté d’avoir glané un trophée dans mon club formateur. Mon seul regret, ce serait de ne pas avoir disputé la Coupe d'Europe avec Saint-Étienne. Dans une carrière, il y a toujours des paliers. Il y a ceux qui entrent en centre, et n’en sortent pas. Ceux qui sortent du centre, mais qui tombent aux oubliettes rapidement. Ceux qui deviennent titulaires, ceux qui deviennent des légendes comme Loïc Perrin. Ensuite, tu as plusieurs autres étapes. Grâce à Dieu, j’ai quasiment tout coché avant mon départ pour Madrid.
Honnêtement, l’Atlético a été la période de ma vie la plus difficile. Ça a été une grosse désillusion. C’est là où j’ai manqué de maturité, car j’ai fait un transfert à un an de la Coupe du monde dans un contexte que je connaissais pas. Mes agents m’avaient poussé à y aller, et il n’y avait que Bafé Gomis qui m’avait dit : « Non, n’y va pas. Reste à Saint-Étienne où tu es en confiance, tu es titulaire indiscutable. Il y a la Coupe du monde qui arrive, tu auras peut-être une chance d’y être... » D’autant qu’à ce moment-là, il y avait déjà deux 6 en place. Dont Tiago, qui est certainement le meilleur joueur que j’ai vu à mon poste. Quand je suis arrivé, il avait 33 ans. Moi, j’y allais la fleur au fusil en me disant : « Il a 33 ans, je vais le manger. » En plus, je suis sûr que tu cours au moins aussi vite que lui tellement il était lent. En fin de compte, je me suis assis sur le banc et j’ai dit : « Bravo monsieur. » C’était la grande classe.
Je suis retourné en prêt à Sainté en janvier 2014 et je me suis blessé trois mois plus tard contre Reims. A quelques semaines de la Coupe du Monde au Brésil, ca a été une grosse désillusion, mais c’était plus un ensemble. Comme je suis une personne très spirituelle, je me disais que je ne méritais pas mieux. Déjà, j’aurais dû mettre de l’ordre dans ma vie privée car cela ne se passait pas très bien avec ma compagne. J’aurais peut-être dû me rapprocher davantage de Dieu, et c’est pour cela que cela m’a fait énormément mal. Mais ça fait partie de l’apprentissage de la vie, peut-être que j’aurais dû être plus mature. Aujourd’hui, je n'en ai pas gros sur la patate. Mais c’est sûr qu’à l’époque, j’étais un jeune homme dévasté car j’avais mis du temps à tout avoir et tout s’était envolé en l’espace d’une saison. Aujourd’hui, je me dis que je faisais le con car je suis toujours avec ma femme. On a eu un deuxième enfant, et c’est la période la plus belle de ma vie."

04/09 16:48 Joseph passe en revue les Amazones |
04/09 16:44 So Anto ! |
04/09 13:56 En Avant Kies ! |
04/09 13:08 Kurt à Cluj |
04/09 12:44 Il y a Saint-Etienne et les autres |
04/09 11:19 Remoué joue la prolongation à Chabeuil |
04/09 10:17 Bodmer a encore dû faire beaucoup avec rien |
04/09 09:58 Bout'chou espère qu'ils vont le kiffer |
04/09 07:06 Beaucoup d'anciens joueurs stéphanois joueront pour STEF |
04/09 06:40 Stassin attend son heure |

01/09/2025 Ouvrir les blocs bas |
24/08/2025 Pas assez d'envie |
21/08/2025 Duffus : un speed dating réussi |
17/08/2025 Du plaisir à jouer ensemble |
17/08/2025 Richard Coeur de Sainté |
10/08/2025 Des choses prometteuses |
05/08/2025 Les douze travaux de Gazidix |
29/07/2025 Jean-Michel Larqué : "Cagliari, c'était l'apprentissage de la Coupe d'Europe" |
09/07/2025 Mate ces stats ! |
03/07/2025 Poteaux d'Or 2024-2025 : le palmarès |