Du football Champagne à la FIFA ? (4)

09/06/2015
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Dans son ouvrage "Comment je veux révolutionner la FIFA" paru aux éditions Hugo Sport, Jérôme Champagne revient sur ses vertes amours.

 

"Il me reste quelques images éparpillées de la Coupe du Monde 1966 en Angleterre, celles de Boby Charlton, d'Eusebio ou de Lev Yachine, mais j'avais tout juste huit ans et un certain flou enveloppe mes souvenirs.  En revanche, quatre ans plus tard, deux évènements me marquèrent profondément, au point d'entretenir encore aujourd'hui, chez moi, deux flammes intactes. Le premier concerne la finale de Coupe de France 1970 qui opposait Saint-Etienne à Nantes à Colombes, et que les Verts avaient emportée par cinq buts à zéro. C'était le jour de l'anniversaire de ma grand-mère, qui fêtait ses soixante-dix ans, et je me revois encore quitter la table familiale pour écouter la retransmission du match à la radio.  Ce fut mon premier choc, et ma première piqûre verte. L'autre évènement eut lieu quelques jours plus tard : la Coupe du Monde au Mexique.

 

D'une certaine façon, mon attachement à l'A.S. Saint-Etienne a été déterminé par une dimension sportive et aussi de nature politique. Saint-Étienne a permis à la France des années 1970 de relever la tête, à un moment où il existait une volonté collective, presque de folie, de décongestionner une société française très cadenassée. Il y avait le terrain, les matches, les buts, les exploits, la "fièvre", la jeunesse "conquérante" avec les cheveux longs bouclés de Dominique Rocheteau, comme symbole, mais je crois que le phénomène stéphanois allait bien au-delà du rectangle vert.  J'ai attrapé le virus vert le jour de la finale de Coupe de France 1970. Puis il y eut Hadjuk Split, Ruch Chorzow, Dynamo Kiev, PSV Eindhoven, et tant d'autres raisons de l'entretenir.

 

Des déclics se produisent dans la vie, sans que l'on puisse toujours les expliquer. Pourquoi aimer Saint-Etienne dans les années 1970 ? Personne, chez moi, n'avait la fibre verte. J'ai un copain journaliste anglais dont le grand-père détenait une place réservée à l'année derrière le but, à Everton. Il y a emmené son fils, puis son petit-fils, et c'est ainsi qu'ils sont devenus tous les deux des supporters des Toffees.  Moi je n'ai jamais bénéficié d'une telle "cooptation." Mais ma passion pour les Verts m'a conduit en 1976 à Glasgow pour assister à la finale de Coupe d'Europe des clubs champions contre le Bayern de Munich. J'y suis allé avec Philippe Rethacker et un de ses amis anglais à Manchester. Celui-ci nous a emmenés avec sa voiture en état de marche, quoique brinquebalante.

 

Avant de monter jusqu'à Glasgow par le Lake District, on avait rejoint Manchester pour une première halte. En Ecosse, on avait retrouvé 25 000 ou 30 000 supporters des Verts, dans une ambiance inouïe. Après le match, la ville s'est vidée peu à peu des Français, et on a entrepris, à plusieurs,  une vraie tournée des pubs, la plus mémorable de ma vie. Entièrement vêtus de vert, on a été accueillis les bras ouverts dans les zones catholiques tenues par les fans du Celtic, qui joue aussi en vert. Et dans les pubs contrôlés par les Bleus des Rangers, on nous a invités avec la même gentillesse bien que nous arborions les couleurs du Celtic car ils n'apprécient pas trop les Allemands.  On a passé une nuit complète à boire, boire pour oublier, bien sûr. Je me souviens que notre périple s'est achevé près de la gare de Glasgow avec des Ecossaises qui n'étaient pas farouches. Mais il demeure quelques "blancs" dans la nuit écossaise dont je ne me souviens pas."

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