Platoche, gloire et déboires (8)

06/07/2016
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Dans sa biographie "Platoche, gloire et déboires d'un héros français" parue le 18 mai dernier aux éditions Flammarion, Jean-Philippe Leclaire revient sur les vertes années de Michel Platini. Huitième extrait.

 

Si les nouveaux Verts des années 1980 retrouvent en partie leur lustre d'antan, ils le doivent à un duo de créateurs uniquement complémentaires sur le terrain. En dehors, tout oppose Michel Platini et Jean-François Larios. Difficile de trouver deux personnalités plus opposées, deux talents à ce point différents. Avec ses cheveux longs, sa carrure de Rahan moderne et son franc-parler pied noir, Larios la tornade a toujours constitué un personnage bien à part dans la riche galerie des favoris du stade Geoffroy-Guichard. "Il crève le terrain comme on dit de certains acteurs qu'ils crèvent l'écran. Il a la tête de Bonaparte au Pont d'Arcole et la prestance un peu insolente du lieutenant Saganne aux confins du Sahara. C'est lui qui a pris la place de Piazza dans le cœur des dames seules" écrit l'animateur d'Apostrophes Bernard Pivot, grand supporter de l'ASSE, dans son ouvrage "Le Football en vert."

 

A l'opposé, Michel Platini fait figure d'enfant gâté. Comme l'explique encore aujourd'hui Claude Cuny, le grand môme de 24 ans avait grandi à Nancy dans un double cocon : "le cocon du club, des copains et de moi-même dans le rôle du père abusif. Et puis le cocon familial de ses vrais parents qui l'adoraient et lui passaient presque tout." Roger Lemerre, le précepteur des années agitées du lycée Papillon, n'a pas oublié une discussion qu'il avait eue avec Anna Platini à propos des mauvais résultats scolaire de son fils : "Pour elle, même une colle ce n'était pas très grave. Du moment que Michel, son petit poussin, était heureux, tout allait toujours bien." Surprotégé par des parents de rêve, ayant reçu à la naissance un don hors du commun pour le football, la vedette de l'ASNL puis de l'ASSE découvre ensuite le monde facile et factice du sport professionnel.

 

Les publicitaires lui trouvent toutes les qualités, les dirigeants de club font monter les enchères, et son homme d'affaires Bernard Genestar s'occupe de tout le reste. Michel Platini le reconnaît d'ailleurs lui-même : "Moi je me contente de signer. Mais je suis incapable de vous dire ce que cela me rapporte. Je ne fais même pas la déclaration de mes revenus. C'est Bernard qui s'en charge. " Dans la sphère privée, même topo : "l'enfant gâté" est un assisté permanent. Sa femme Christèle choisit tous ses vêtements, prépare les pâtes al dente et subit, stoïque, les tempêtes d'après-défaite. "Quand je perds un match, comme nous ne connaissons pas grand monde à Saint-Etienne, tout se passe à la maison, et c'est ma femme qui prend", avoue le mari, non pas violent, mais à l'obsession envahissante. En voyage de noces en Grèce, la jeune épouse allait chercher L'Equipe pour son mari, chaque jour, tôt le matin au kiosque du coin…

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