L'entraîneur caennais Patrice Garande, qui a porté le maillot vert de 1975 à 1979 puis de 1987 à 1989, a laissé de bons souvenirs dans le Forez, comme l'attestent les témoignages parus aujourd'hui dans Ouest-France. Extraits.

Philippe Gastal : "Il est arrivé en provenance d'Oullins, en banlieue lyonnaise, et il avait été lancé très tôt dans le grand bain avec un premier match en pro à 17 ans et à quelques semaines, en février 1978. C'était assez inédit pour l'époque. Durant cette saison, il n'avait disputé que 4 matches tous en tant que remplaçant dont 2 à Geoffroy-Guichard. S'il avait été intégré très rapidement, ça a ensuite été plus compliqué et il est parti en Suisse, au CS Chênois, avec Hervé Revelli. Lors de son retour chez les Verts en 1987, il a formé l'un des plus beaux duos d'attaque avec Philippe Tibeuf. Ils étaient surnommés les Dupond et Dupont."

Philippe Tibeuf : "En 1987, j'arrivais de Monaco. J'avais des choses à prouver. Au contact de Patrice, qui avait déjà été meilleur buteur avec Auxerre, j'ai pu élver mon niveau de jeu. On était très complémentaires, c'était un vrai attaquant d'axe beaucoup plus surveillé par les défenseurs, ce qui me permettait de me libérer des espaces. Après, dans la suite de ma carrière, malheureusement je n'ai jamais retrouvé cette complicité. Notre entente dépassait le terrain. Maintenant, on s'est perdus de vue parce que je ne suis plus du tout dans le milieu du football. Avec mon travail dans l'immobilier, je vois son parcours de coach de très loin."

Hervé Revelli : "Notre histoire a été folklorique. Il était en ballottage avec Laurent Roussey. Entretemps, j'étais devenu entraîneur à Genève, je l'ai pris alors que Saint-Etienne le laissait libre. J'avais été étonné de son départ alors que j'avais vite senti que c'était un attaquant hors pair. Je leur avais dit : "Vous avez là une mine d'or." Après qu'il a flambé en Suisse, je ne pouvais plus le garder financièrement. Je l'ai donc envoyé à Auxerre chez Guy Roux qui en a fait un international, et Saint-Etienne l'a racheté à prix fort. Aujourd'hui, c'est devenu un ami même si je l'appelle toujours "le gamin." Je ne suis pas étonné du tout de sa réussite en tant que coach car il a toujours été très professionnel, même en tant que joueur."

Jean Castaneda : "Je l'ai connu au centre de formation et on vait tout de suite accroché par rapport aux autres joueurs qui venaient du Sud de la France. Mais il a esnuite beaucoup voyagé avant de revenir quand on est remonté en première division. Entre la Normandie et Marseille, la distance a fait qu'on ne se voit plus. Je suis attentivement son parcours d'entraîneur. Il a franchi les étapes sans faire de bruit. Il fait un excellent travail avec les moyens qu'il a. Vu ses résultats et sa façon de jouer, j'ai l'impression qu'il apporte beacoup à son groupe. J'espère le revoir bientôt sur un parcours de golf avec l'association Vert Forever."