Roro allonge les biftons pour la formation

11/09/2016
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A La Divette, Roland Romeyer a expliqué jeudi soir aux supporters franciliens de l'ASSE pourquoi il avait décidé d'investir davantage sur le centre de formation.

 

"Le centre de formation c'est très important pour nous. C'est notre plus grosse source de revenus. On a la boutique, le musée, le Chaudron Vert, des centres de profit… Mais ce qui rapporte le plus, c'est le centre de formation. Il est bien évident que si on sort des jeunes, déjà, ça évitera d'aller en chercher ailleurs. Et puis, même des jeunes comme le petit Saint-Maximin, un gamin bourré de qualités et tout mais qui n'a pas réussi comme il devait réussir car il a un entourage particulier, on n'a pas pu le garder mais on l'a vendu 5 M€. C'est pas rien, c'est de l'argent ! Le centre de formation, est très, très, très important ! C'est pour ça qu'on essaye d'y mettre des gens qui ont les mêmes valeurs que nous.  C'est pour ça qu'on a fait revenir Jérémie Janot, Laurent Batlles, Thierry Oleksiak, Laurent Sablé, Jean-Philippe Primard qui est là depuis longtemps. Ilan fait du recrutement sur le Brésil, il fait des allers et venues là-bas, il essaye de nous amener de jeunes brésiliens. De temps en temps il y en a qui viennent faire des essais. On espère avoir des Brésiliens qui viendront mûrir au centre de formation. A  l'avenir on aura peut-être de jeunes brésiliens dans l'équipe pro.

 

Vous me dites que le centre de formation de l'OL est meilleur mais quand on me parle des Lyonnais y'a des moments où ça me met des boutons. La plupart des gens oublient que la politique de l'OL a changé complètement. Est-ce qu'il y a quatre ou cinq ans vous entendiez parler du centre de formation de l'OL ? Non, vous n'en entendiez pas parler ! Ils avaient du pognon, ils avaient du fric, ils jouaient la Champions League, ça rapporte beaucoup de fric. Qu'est-ce qu'ils faisaient ? Ils regardaient les bons joueurs et les prenaient, les Juninho et les machins, OK ? Et vous ne voyiez pas sortir des joueurs de leur centre de formation. Leurs gamins n'étaient pas mauvais mais ils partaient à droite et à gauche. Malheureusement, quand ils n'ont plus eu d'oseille, l'année passée, qu'est-ce qui s'est passé ? Ils avaient un trou énorme, il fallait se débrouiller. Ils ont commencé le championnat avec des jeunes du centre de formation. Ça critiquait, ils n'étaient pas bien, tout le monde les voyait presque descendre, en tout cas dans la deuxième partie de tableau. Finalement, les jeunes, à force de jouer entre eux, de prendre leurs repères… Il y en a qui sont sortis. Même Fékir, qui était à Saint-Priest, qui était reparti. Y'a des jeunes, on ne pensait pas qu'ils seraient sortis ! C'est à cause de ces problèmes financiers qu'ils sont sortis.

 

En ce qui nous concerne, il ne faut pas tout oublier ! Il ne faut pas tout oublier, OK ? Nous on a vendu les Kurt, on a vendu des Ghoulam, on a vendu des Guilavogui. Bon, y'a aussi Aubame, qui a éclaté chez nous, qui est sorti chez nous. Attendez, on en a eu des joueurs ! Le gros problème après, c'est quand vous voyez le classement des centres de formation établi par la DTN. J'ai parlé avec François Blaquart. Ce classement, il est archi nul parce que les critères ne sont pas bons ! Quand vous voyez qu'il y a des clubs comme Lens, Metz ou Auxerre qui sont classés mieux que nous… Si vous avez des jeunes qui jouent en équipe une, ça vous donne beaucoup de points dans ce classement, OK ? Ces clubs qui bataillent en deuxième division sont obligés de faire jouer leurs jeunes du centre de formation. Nous, nos gamins, les Kurt et tout ça qui font la Champions League, ils ont été formés à Saint-Etienne mais on n'en tient pas compte. Bon, ça veut bien dire que leur truc, leur classement, c'est nul ! On a actuellement quelques jeunes en devenir, on espère qu'ils vont percer. On a les Capverdiens, on a des jeunes pas mal.

 

Avec Bernard Caïazzo, on a décidé de mettre un peu plus d'argent au centre de formation. Pourquoi ? Parce que c'est toujours le fric ! On a un jeune qu'on avait découvert – je peux dire qu'on découvre presque toujours les jeunes en premier – il avait fait des tournois avec nous. Après, l'OL l'a vu. Le gamin voulait venir absolument chez nous mais quand les autres ils ont mis l'argent sur la table, il est allé là-bas ! On avait aussi un gamin de Grenoble... A chaque fois qu'il y a un jeune qui vient, je reçois les familles. Le jeune de Grenoble il vient avec ses parents, je le reçois dans le bureau. On discute et tout. Le père, il me dit : "de toute façon, y'a personne qui nous a reçus comme ça, y'a un esprit de famille, c'est sympa, je vous le dis, il signera chez vous à Saint-Etienne, c'est sûr !" 15 jours après il signe à Monaco qui leur avait mis 300 000 ! Attendez ! C'est le pognon, le pognon, le pognon ! L'objectif, c'est que nos scouts découvrent les meilleurs, et puis que nous, on mette un peu plus d'argent. On a décidé avec Bernard Caiazzo d'augmenter le budget du centre de formation. Il faut semer pour récolter. On va mettre un peu plus d'argent sur la table. Si vous recrutez cinq joueurs et que vous en sortez un ou deux, ça peut rapporter gros. On a vu le prix des transferts cette année, y'a des jeunes qui ont été vendus des sommes considérables !"

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