Matuidi a tout dit (6)
25/05/2016
Dans son autobiographie "Au bout de mes rêves" parue jeudi aux éditions Solar, Blaise Matuidi revient longuement sur son expérience stéphanoise. Sixième extrait.
"L'été 2008 a été marqué par les premières sollicitations sérieuses d'Arsenal. Pendant l'intersaison, mon agent m'a informé qu'il avait été contacté à mon sujet par les Gunners. Nous avions établi un principe avec Etienne Mendy : il ne devait me parler que des offres concrètes qu'il recevait. Et celle-ci en était une. Le club londonien et son entraîneur étaient très intéressés par mon profil et, forcément, je n'y étais pas insensible. J'ai toujours eu beaucoup d'estime pour Arsène Wenger et le travail formidable qu'il a accompli sur la durée.
Parmi les grands clubs européens, Arsenal demeure l'un de ceux qui accordent le plus de confiance à des jeunes joueurs à fort potentiel. Et ça, quand on a 21 ans et que l'on vise les sommets, c'est un atout majeur. Le souci, c'est que l'offre des Gunners est arrivée le 29 août, soit deux jours seulement avant la clôture du mercato estival. Même si elle semblait convenir sur le plan financier, elle avait été formulée trop tardivement. Dans l'impossibilité de me trouver un successeur en moins de 48 heures, l'ASSE a logiquement refusé la proposition.
Je l'ai parfaitement compris, ce qui ne m'a donc pas perturbé plus que ça. A cette période, je bataillais déjà dur sur le terrain. Je débutais ma deuxième saison à Saint-Etienne avec beaucoup d'ambitions, tant en championnat qu'en Coupe d'Europe. J'ai eu la joie d'inscrire notre premier but officiel de la saison lors de la deuxième journée contre Sochaux, ce qui a confirmé d'entrée mon désir de progresser en termes d'efficacité offensive.
Toutefois, nous cumulions déjà quatre défaites après les cinq premières journées, dont une plus douloureuse que les autres à domicile contre l'OL, alors que le Chaudron avait revêtu ses habits de lumière. Comme l'année précédente à la même époque, c'est Karim qui a marqué l'unique but du derby. Heureusement, la coupe d'Europe nous a aidés à reprendre des couleurs puisque, aorès un premier tour victorieux contre l'Hapoel Tel-Aviv, nous nous sommes qualifiés pour la phase de groupe de l'UEFA.
En septembre, le départ tardif et inattendu de Pascal Feindouno au Qatar a fait beaucoup de mal au groupe, que ce soit dans le vestiaire ou sur le terrain. Après un début d'exercice difficile, nous voyions partir notre leader, celui qui savait fédérer tout le monde autour de lui. Nous avons tous été surpris par son choix, mais il nous a expliqué que pour lui, du haut des 27 ans, la proposition était trop alléchante sur le plan financier pour qu'il la refuse. Beaucoup de personnes gravitaient autour de lui, et même s'il adorait le football, il fallait aussi qu'il entretienne tout ce petit monde. Je me trompe peut-être, mais honnêtement, je pense que son entourage n'a pas été de bon conseil à ce moment-là. D'autant que par la suite, il n'a plus jamais évolué au haut niveau, lui qui était pourtant si fort.
L'autre élément qui expliquait en partie les difficultés du groupe, c'était la relégation sur le banc de Jérémie Janot, un autre poids lourd du vestiaire. Blessé lors de la saison précédente, il avait été parfaitement suppléé par Jody Viviani. Celui-ci a donc conservé sa place de gardien numéro un à l'entame de la saison. Un choix fort de Laurent Roussey, qui n'a pas vraiment renforcé la cohésion générale. J'ai le souvenir d'un Jérémie terriblement frustré après avoir appris lors d'une réunion qu'il resterait sur le banc. En sortant de la pièce, il a troué un mur d'un puissant coup de poing. Ce type de malaise avait forcément un ensemble négatif sur l'ensemble de l'effectif, même si Jérémie essayait tant bien que mal de préserver les autres.
Mon équipe ne tournait pas bien depuis le début de saison, mais sur le plan individuel, je me sentais dans la continuité de l'exercice précédent grâce à l'aide de Laurent Roussey. Souvent, il m'emmenait avec d'autres jeunes du groupe faire des séances de yoga. J'avais découvert cette pratique à Troyes, et ça me servait à mieux gérer le stress, la pression et le relâchement après l'effort. A l'entraînement, ses ateliers étaient très productifs. Mon point fort demeurait la récupération du ballon, mais avec lui, j'étoffais aussi mon jeu à tous les niveaux."

02/08 14:40 Les Verts en finale du tournoi européen U21 de Ploufragan ! |
02/08 07:04 Eymard écarté ? |
01/08 21:55 Laval avale Orléans avant de défier Sainté |
01/08 21:11 Sainté jouera contre Hambourg une place en finale |
01/08 15:37 Gomez n'est pas Tanenbaum |
01/08 15:14 Sainté a étripé Caen à Ploufragan |
01/08 15:01 On a eu Brandão, on aura João ? |
01/08 07:59 Laval a des absences en défense |
01/08 07:43 Gibert jeune |
01/08 07:21 Abi joue la prolongation à Rouen |

29/07/2025 Jean-Michel Larqué : "Cagliari, c'était l'apprentissage de la Coupe d'Europe" |
09/07/2025 Mate ces stats ! |
03/07/2025 Poteaux d'Or 2024-2025 : le palmarès |
24/06/2025 Serigne Saliou Dia : "Lassana Traoré est un monstre physique" |
23/06/2025 Equipe-type et blessures, 2024-2025 |
18/06/2025 Philippe Gastal : "Bernard Lacombe était fier de porter le maillot vert" |
16/06/2025 De la Ligue 2 à la Ligue 2 |
10/06/2025 Les buts verts 2024-2025 |
27/05/2025 Razik Nedder : "Nadir El Jamali ? C'est un bonbon ! " |
21/05/2025 Landry Chauvin : "Que Luan Gadegbeku s'inspire d'Andy Diouf !" |