Momo prépare l'Euro

17/05/2013
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Quotidien d'information des collectivités territoriales et de leurs partenaires, Localtis a publié aujourd'hui un entretien de Maurice Vincent, sénateur-maire de Sainté et président de l'association des villes d'accueil de l'Euro 2006. Extraits.

"Les coûts de rénovation des stades sont très significativement supérieurs à ce qui avait été demandé dans les compétitions passées, et surtout avec une prise en charge majoritaire des grandes villes, aux côtés des aides de l'Etat et des autres collectivités territoriales (...) Pour ce qui concerne Saint-Etienne, nous avions déjà un grand stade de 35.000 places qui avait vieilli depuis vingt ans et donc l'arbitrage de la collectivité s'est fait sur cet ensemble. Dans une ville où le foot est très important, fait partie de la culture populaire, avec des perspectives raisonnables d'avoir durablement un rayonnement qui concourt à l'attractivité de la ville, nous avons fait le choix de nous appuyer sur l'Euro 2016 pour franchir un pas qualitatif dans l'offre de Geoffroy-Guichard que de toutes façons nous aurions dû franchir un peu plus tard. C'est vrai que nous mettons plus d'argent que nous en aurions mis pour une simple rénovation. Après on peut dire qu'il y a des stades qui ont été faits en PPP (partenariat public-privé), qui ont coûté beaucoup plus cher, ce sont des choix locaux qui ont certainement été lourdement pesés, mais il y a des explications objectives aux choix de toutes les villes.
(...)
Toulouse et Saint-Etienne étaient dans une situation de rénovation, le PPP pouvait aussi s'envisager dans ce cadre, tout comme le bail emphytéotique. Nous avons mené une réflexion approfondie à Saint-Etienne sur ces divers modèles et avons finalement considéré, avec la volonté pour l'agglomération de maîtriser le budget d'investissement, qu'on ne pouvait pas aller au delà de la rénovation. On a préféré agir directement en maîtrise d'ouvrage public (MOP) avec un dialogue compétitif qui nous a permis de discuter autour de quatre projets. Tous ces investissements se sont accompagnés d'une remise à plat du modèle économique liant le club à la collectivité, qu'on soit en PPP ou en MOP. Pour Saint-Etienne, il y aura une revalorisation importante, de l'ordre de x 2,5, de la redevance de l'ASSE pour utiliser le stade. Dès lors que la qualité du stade n'est plus la même, ça nous est apparu logique. C'est pareil dans les PPP, où les redevances des clubs sont significatives.
(...)
On parle beaucoup des clubs qui sont propriétaires de leurs équipements dans les pays européens, mais ce sont souvent de très grands clubs qui jouent en permanence la Ligue des champions, ce qui n'est pas le cas de tous les clubs. Il y a des tas d'endroits où les équipements restent publics. L'avenir dira, en fonction du type d'équipement, quelle est la meilleure solution. Dans le cas stéphanois, je n'ai aucun doute sur le fait que le choix que nous avons fait est le meilleur. Il y a une vision des choses qui consiste à dire que le football ayant énormément évolué et intégré une part commerciale et financière considérable, les stades doivent devenir privés, et qu'il faut aller vers un système où l'argent privé ne s'appuie plus sur l'argent public et génère une économie équilibrée. Avec cette logique poussée jusqu'à son terme, on va vers le système américain de ligue fermée. Sinon les investissements sont tels que le risque de relégation dans une division inférieure va forcément réduire le nombre d'investisseurs à des cas très peu nombreux. Veut-on amener le football à un système de ligue fermée ? Je n'y suis pas favorable. Le football reste un sport avec des aléas dont les aléas de la descente. Je ne suis pas favorable à des championnats où on a trois équipes, toujours les mêmes, parce qu'il existe un tel écart économique que les autres ne peuvent plus suivre.
(...)
Une fans-zone peut être ouverte durant tout le tournoi et diffuser tous les matchs, l'UEFA nous y autorise, ou ouverte pour certains matchs seulement. Ce choix sera la responsabilité des maires. Il y a des questions de droits d'image, on ne peut pas être en contradiction avec les accords passés par l'UEFA avec ses partenaires. Chaque ville aura une latitude très importante pour déterminer la localisation de sa fans-zone donc sa taille. On souhaite, en accord avec l'UEFA, donner à ces fans-zones une orientation tournée vers la découverte et la promotion du football pour tous. Dans l'animation, il y aura sans doute des choix différents d'une ville à l'autre. Nous allions aborder les questions de sécurité des fans-zones, et il est évident que ce qui s'est passé au Trocadéro va modifier notre réflexion et va donner à cet aspect des choses encore plus d'importance. On en tirera toutes les conséquences de façon à ce que les choses se passent bien. Nous devons avoir un Euro 2016 festif et débarrassé de toutes ces dérives inacceptables qui n'ont rien à voir avec le football."
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