Trois points de perdus lors des deux derniers matchs, c'est donc l'occasion de se venger sur un mal classé. Car cette fois-ci, point de potentiel adversaire pour l'Europe mais le 17ème du championnat. Mais au fait, comment le 11ème de la saison dernière, longtemps dans la lutte à nos côtés, a pu se retrouver dans une telle situation sur cette demi-saison ?


1- Le parcours

Trois victoires d'affilée. Mais ça, c'était avant. En tout début de saison. Et puis, une longue série de douze matchs sans victoires (dont huit défaites). Dont la fin a finalement sonné au début du mois à l'occasion de la réception du dernier, Guingamp. Plus récemment, le bilan paraît donc un peu meilleur, avec une victoire, donc, mais également deux matchs nuls lors des cinq derniers matchs. Et une constante tout de même, des buts contre les autres candidats au maintien et aucun but marqué contre les potentiels prétendants à l'Europe (Rennes, Bordeaux et Lyon).

Depuis la 3ème journée et une large victoire à Nice, les Bourguignons n'avancent donc plus et se retrouvent même à un rythme inférieur à celui de Guingamp qui les situent comme lanterne rouge sur cette période. Le plus frappant étant probablement qu'ils cumulent les tares d'y être tout à la fois la pire attaque (8 buts en 14 matchs) et la pire défense (27 buts). La statistique se vérifie évidemment à l'extérieur où seuls trois points ont été récoltés lors des sept dernières rencontres.

Petite curiosité tout de même : dès lors qu'ils ont inscrit un but à l'extérieur cette saison, ils ne se sont pas inclinés. Méfiance donc, le but pourrait être le déclic de cette équipe.

 

2- L’effectif

Changement de dynamique par rapport à la saison passée dans une équipe pourtant assez stable. Enfin, ça c'est en matière d'effectif par rapport à la saison dernière, parce qu'en revanche, c'est très changeant en matière de système de jeu, du 4-4-2 pur de la saison dernière au 4-3-3 en passant par le 4-2-3-1, Dall'Oglio a même retenté une défense à cinq lors de la dernière rencontre de championnat.

Car pour ce qui est des joueurs, les changements sont donc, eux, mineurs. Dans le secteur défensif, cela concerne principalement le poste de gardien où Runarsson est le nouveau titulaire, avec, par ailleurs, Allain promu second portier. Le reste est en effet bien plus stable. Particulièrement les côtés toujours tenus par les offensifs Rosier et Haddadi. Chafik a même perdu beaucoup de son rôle dans la rotation, au point, même d'être sérieusement en concurrence avec Alphonse, fraîchement débarqué de Sochaux. Si Bouka Moutou est toujours membre du club, il ne fait, lui, même plus partie des plans de Dall'Oglio. Dans l'axe, Yambéré représente bien cette stabilité. S'il était le plus souvent accompagné de Lautoa qui avait déjà fait son retour en fin de saison dernière ou bien de Ciman, principale recrue de l'arrière-garde qui bien que non cantonné à un rôle de figurant, semble tout de même en retrait dans la hiérarchie, c'est désormais Aguerd, pourtant parti avec du retard qui fait de plus en plus son trou à l'occasion du replacement de Lautoa au milieu. Bien plus que Coulibaly, rarement aligné depuis la fin septembre.

Au milieu, plus de changement. Non seulement Abeid reprend cette fois de façon plus nette sa place mais c'est surtout l'émergence du tout jeune Loiodice qui est particulièrement notable. Sa blessure récente a toutefois précipité le retour de Lautoa dans une position plus avancé. Assez peu aligné cette saison, Balmont, blessé en début de saison, est également un peu plus régulièrement présent ces derniers temps. Cela laisse assez peu de place à Marié, rarement titulaire cette saison, ou à Amalfitano, désormais replacé prioritairement sur un côté. Gourcuff, quant à lui, est un pari perdu : aucune titularisation et plus la moindre apparition depuis le mois d'octobre. En cas de composition comportant un milieu offensif (ce qui est moins le cas ces derniers temps), le rôle est dévolu le plus souvent à Sliti.

Devant, le principal changement tient en l'absence de Kwon depuis le début de la saison à cause d'une blessure contracté en fin de saison passée. C'est donc Amalfitano qui dépanne le plus souvent à son poste, Sliti conservant majoritairement le sien, lorsqu'il n'est pas aligné dans l'axe. Sinon, c'est Sammaritano qui le supplée. Julio Tavares occupe toujours l'axe, mais cette fois-ci, tantôt seul, tantôt accompagné par Jeannot ou Saïd - avec un temps de jeu après égal. Ces deux cas sont particulièrement représentatifs du manque de stabilité de Dijon. Régulièrement titulaires, ils n'ont pourtant leur place à aucun poste d'une potentielle équipe type, changeant souvent d'une position axiale à un côté (le plus souvent, le droit). A un échelon moindre, c'est également le cas de Keita, qui est toutefois principalement remplaçant.

 

La compo probable : Pas d'absence notable, hormis celle de Loiodice et probablement celle de Rosier, et donc la possibilité pour Dall'Oglio d'aligner une équipe proche de son onze type, si tant est qu'il en ait un !

Runarsson – Rosier (incertain), Yambéré, Ciman, Haddadi – Lautoa, Abeid – Amalfitano, Jeannot, Tavares, Sliti

 

3– Souviens-toi la dernière fois

Cette fois, en plus d'un adversaire affaibli, c'est également un adversaire qui nous réussit bien que nous allons affronter. Cependant, nous nous souviendrons de la dernière rencontre, en mars dernier, où nous avions été menés à deux reprises et étions revenus à chaque fois grâce à un Beric en grande forme, avec une très belle frappe des 20 mètres en prime.

Si les Dijonnais nous réussissent plutôt bien avec quatre victoires et deux nuls depuis qu'ils évoluent en Ligue 1, on notera toutefois qu'ils sont plus à l'aise à Geoffroy-Guichard où ils ont obtenu leurs deux seuls points contre nous sur trois confrontations.

 

4- Le joueur à suivre

Deux buts et une passe décisive, dans une équipe qui tourne bien, c'est une stat relativement médiocre. Mais dans une équipe en plein doute comme Dijon, cela fait déjà de vous un des joueurs les plus décisifs. Ainsi, Jules Keita est bel et bien le troisième joueur le plus impliqué sur les buts dijonnais derrière Julio Tavarès et Haddadi (tous deux impliqués sur quatre buts). Mais là où la performance est de taille, c'est qu'alors que les deux larrons sus-cités accumulent plus de 1100' de temps de jeu, Keita n'est lui qu'un remplaçant qui n'en compte que 361'.

 Le jeune feu follet guinéen arrivé cet été en Bourgogne n'arrive certes pas à s'imposer en tant que titulaire dans une équipe pourtant en difficulté, mais fait réellement office de super-sub, porté par sa vivacité qui peut faire des étincelles en fin de match face à des équipes fatiguées.

 On notera toutefois que son efficacité n'a duré que le court moment d'un état de grâce général de son équipe, en août. Alors, sauveur ou suiveur ?