Envers et contre nous - Marseille

On répète à l'envi que toutes les séries ont une fin. Avouons que là, ça tomberait particulièrement bien.


Jouer sa saison (car qui croit à une remontada en cas de défaite dimanche, à part Saivet ?) au Vélodrome, alors que la dernière fois que les Verts y ont gagné Christophe Galtier était au collège, on a connu situation plus confortable.

 

1- Le parcours

L'Ohème, c'est le genre de club dont l'exposition médiatique est telle que même quand on n'en a cure, on ne peut échapper aux informations qui le concernent. On ne reviendra donc pas sur l'arrivée du Tonton d'Amérique à la réputation sulfureuse qui enterre pour de bon le mécène suisse masochiste, et sur les effets d'annonce à propos d'un énième retour au tout premier plan de Sardines qui se font pâmer comme de jeunes débutantes nos (presque) amis azuréens.

A l'image de nos adversaires de Loire-Aval, ceux de Rhône-Aval ont su redresser la barre après un début de saison bien mal emmanché, à la faveur notamment d'un changement de coach (n'y voyez aucun message subliminal, l'auteur de ces lignes ne croit guère au fameux choc psychologique) - même si le bien connu par chez nous Rudi Garcia a connu une prise de poste laborieuse. Cependant, si depuis son parcours est meilleur que celui de l'ASSE, il ne le doit qu'à un mois de décembre excellent et pas à sa dynamique de début 2017.

En effet, malgré un recrutement XXL cet hiver (on y revient juste après), la mayonnaise n'est encore qu'une vinaigrette qui ne prend qu'à moitié : pour preuves, les trois matches nuls consécutifs (série en cours) contre des équipes supposées nettement plus faibles et le spectaculaire grand chelem à l'envers en championnat contre Paris, Monaco et Lyon (score moyen : 1-4). Au final, on se dit que la meilleure raison d'être pessimiste pour les Verts, c'est la malédiction du Vélodrome.


2- L'effectif

L'arrivée de Rudi Garcia, ainsi que le recrutement hivernal conséquent (Payet, Sanson, Sertic et Evra), a bien entendu redistribué les cartes un peu partout.

Si Pelé reste le gardien inamovible (et Brice Samba, le chauffeur de banc officiel), la défense n'a plus grand chose à voir avec celle alignée par Passi en début de saison. Doria, Rekik et Hubocan sont hors jeu - le premier rentre de temps en temps pour bétonner en toute fin de match.

La première décision de Garcia a été de sortir Rolando du placard : le portugais est aujourd'hui inamovible en charnière, où il évolue en général aux côtés de Sertic. Lorsque Sertic est aligné un cran plus haut, c'est Fanni qui sort du banc. A droite, Sakai semble plus solide que le célèbre Nakata - quoiqu'on verra peut-être ce que ça donnera sur la neige une prochaine fois. Enfin, à gauche, le retour en fanfare d'Evra en L1 fait pour l'instant un four : blessé après 5 petits matches, l'ancien capitaine tricolore n'a retrouvé les joies de la compétition que la semaine dernière. Bedimo a assuré l'intérim, mais fort à parier qu'Evra sera titulaire contre les Verts.

Au milieu, Rudi Garcia construit son entrejeu autour d'un anchor man qui est Vainqueur, ou Sertic quand celui-ci est absent. Sanson est sans surprise devenu un pilier de l'équipe. Le troisième homme est soit Anguissa, soit Lopez, les deux se partageant le temps de jeu, et le non-titulaire remplaçant couramment l'autre en cours de partie. Machach et Khaoui ne sont plus dans le coup ; quant à Abou Diaby, il ne l'a jamais été.

Enfin devant, ça sent bon l'ASSE version Hasek/Roussey. Payet et Gomis mènent l'attaque olympienne, accompagnés par Thauvin. Cabella est le remplaçant numéro 1. Njié et Bouna Sarr sont relégués à jouer les utilités, et on ne parle même pas de Leya Iseka. Alessandrini est quant à lui parti se la péter à L.A.

L'équipe possible : Pelé - Sakai, Sertic, Rolando, Evra (ou Bedimo) - Vainqueur, Sanson, Anguissa (ou Lopez) - Thauvin, Gomis, Payet.

 

3- Souviens-toi...

 

Ah, qu'est-ce qu'on aimerait ne pas avoir à se souvenir du Vélodrome ces trente dernières saisons environ ! Alors on n'en parlera pas.

 

Mais on aimerait bien aussi ne pas avoir à se souvenir du match aller, le 30 novembre, en plein marathon automnal. Un triste zéro-zéro, un match nul sous toutes les coutures ou presque, qui aura permis à Ruffier de prouver une fois de plus qu'il est le boss. Si vous le désirez vraiment, l'Autre Résumé (en bas de page) vous rappellera que malheureusement, cinq mois plus tard, les choses n'ont guère changé.