Il y a vraiment du boulot...

Si le système de jeu utilisé par le staff stéphanois est resté inchangé, 4-1-4-1, quelques choix forts ont été faits dans le 11 de départ :

 

 

Petrot a été préféré à Nadé dans la défense centrale, Wadji à Cardona à la pointe de l'attaque. Et les deux milieux relayeurs ont été Chambost et Monconduit, comme lors de la 2ème période la semaine dernière, Bouchouari et Moueffek faisant encore les frais de leur prestation. 

 

Des changements d'hommes, comme promis, mais pas de changement d'attitude sur le terrain. Et les matchs se suivent et se ressemblent, les Verts ne se procurent pas d'occasions. Voici un exemple d'une attaque type :

 

 

Une relance qui part de Larsonneur, pour Petrot. Monconduit et Tardieu se trouvent devant lui, Chambost encore plus haut. Le défenseur stéphanois s'appuie sur le premier, qui lui rend le ballon. Pendant ce temps, Tardieu s'écarte pour lui proposer une solution :

 

 

Il est servi à gauche, d'où il joue avec Briançon, qui rend le ballon de nouveau à Petrot. Sur cette image on observe bien le bloc adverse en 4-4-2, avec Monconduit entre les deux premières lignes et Cafaro, Chambost, Mbuku entre les deux suivantes. L'enjeu pour les Verts est de faire parvenir le ballon jusqu'à eux. Sans adversaire devant lui, Petrot monte avec le ballon...

 

 

... et comme les angles de passe vers l'axe sont fermés, il joue avec Maçon à gauche. Qui repique dans l'axe, dribble, n'a pas de solution de passe....

 

 

... et rend le ballon à Petrot, à nouveau. Le bloc adverse a donc coulissé vers sa droite, les Verts cherchent à changer de côté, avec Tardieu...

 

 

... qui joue plus haut, avec Mbuku. Les transmissions sont lentes, les adversaires ont largement le temps de coulisser. L'ailier stéphanois a plusieurs adversaires devant lui, il essaie d'en éliminer, sans succès. Par contre, le fait de garder le ballon attire plusieurs joueurs autour de lui, ce qui libère des espaces pour ses coéquipiers :

 

 

Mbuku combine avec Chambost, qui remet en une touche en arrière à Monconduit, qui ouvre en première intention pour Cafaro, décalé à gauche - la même option existait à droite. Enfin du jeu rapide pour les Verts, qui entrent dans les 30 derniers mètres...

 

 

... et c'est tout. Car l'ailier stéphanois essaie de déborder son adversaire direct et sort avec le ballon du terrain. En même temps, il y avait très peu de coéquipiers qui se projetaient dans la surface, donc un éventuel centre aurait probablement eu la même réussite que tous les autres.

 

 

Il est difficile de dire si les joueurs stéphanois ont l'impression que leur talent seul suffit pour s'imposer, mais ils ne mettent clairement pas les autres ingrédients nécessaires en Ligue 2. Les entraîneurs changent, les joueurs aussi, et la conclusion reste la même, bien résumée par le coach stéphanois après le match : "on ne va pas se cacher, on doit faire mieux sur pas mal de points, sur la fluidité dans le jeu, aussi, car on perd énormément de ballons bêtement. Il y a vraiment du boulot..."