Absolument pas. Pas de oui mais. Un non ferme et sans appel à ce genre de pratique, et une condamnation judiciaire attendue de ma part pour ceux qui ont fait ça. Mais pas de compassion pour Griveaux.
Imaginons une situation similaire dans la vie courante. Au travail, par exemple : tu as un collègue ou un supérieur qui te pourris la vie depuis deux ans de façon complètement dégueulasse et injuste, d'une façon qui normalement ne serait pas acceptable, mais tu n'as pas les moyens de te défendre.
Et voilà que cette personne est elle-même victime d'une attaque immonde qui ruine sa position professionnelle, de la part d'un autre. Tu fais quoi ? Tu vas le défendre ? J'y crois pas une seconde. Si la situation a une part de grotesque (comme ici ou ce couillon de Griveaux s'est lui même filmé en pleine paluchade et en a fait un SMS), tu auras forcément un petit moment de jubilation et de rigolade, avant que ce soit la tristesse de tout le tableau qui s'impose à toi.
Non, je ne suis pas content que la vie démocratique de la France se passe ainsi. Le débat politique ne doit pas tourner à ça, il faut pour cela que les responsables de ce délit soient condamnés et écartés de la vie publique (politique, médias). Mais vous me demandez de prendre la défense de Griveaux ? Ce gars qui m'a insulté, qui a encouragé les violences sur les manifestants ?
Ça va pas,non ? Vous même, vous ne l'avez pas fait.
La vérité, c'est que vous vous sentez un peu merdeux, parce que, comme nombre de Français, vous n'avez pas dénoncé le climat autoritaire qu'a mis en place le pouvoir Macronien dans ce pays. Vous avez marché à fond, vous avez soutenu la répression policière, qui n'était pas proportionnée. Vous avez poussé des cris de gorets qu'on égorge pour quelques vitrines brisées, et vous êtes resté silencieux devant les mutilations, les arrestations arbitraires, les vies brisées... Sans parler des méthodes de voyou des forces de l'ordre, on découvre chez eux la mauvaise foi et le mensonge systématique, et une jouissance dans l'exercice de la violence, un climat de racisme,... Voilà ce qu'est devenu notre police. L'avez-vous dénoncé, avez-vous pesé dans le débat démocratique pour stopper ces dérives ?
Le principe du maintien de l'ordre, c'est la proportionnalité. Combien de flics mutilés ? Pas un seul. Pas une blessure grave. Pour des centaines de blessés, de traumatisés parmi les manifestant pacifistes.
Maintenant, même Macron reconnait plus ou moins implicitement les violences policières (il en fait porter la responsabilité aux flics, ce lâche, mais l'histoire retiendra qu'il a du sang sur les mains). Mais il n'y met pas un frein pour autant, d'ailleurs.
Et vous n'avez rien dit, même vous avez encouragé. Ce que vous me reprochez, c'est vous qui l'avez fait.