___ a écrit : ↑27 mars 2024, 09:46
Friteuse a écrit : ↑26 mars 2024, 22:27
baggio42 a écrit : ↑26 mars 2024, 22:01
Au delà, dans ma vie familiale et professionnelle je côtoie des homosexuels ( femmes et hommes).
Et crois moi la dérision sur eux mêmes ils connaissent et pratiquent. A bon escient. Dans l'intelligence et le respect. Le problème de notre époque est l'intolérance des minorités qui sous couvert d'un combat louable, que je défends d'ailleurs, en viennent à desservir leur cause.
Du coup soit les seules personnes LGBTQ+ tolérantes et capables d'autodérision sont celles que tu connais, soit ce que tu dis se contredit complètement non ?
Et puis "le" problème de notre époque ? Franchement, j'en doute. Encore une fois j'ai l'impression qu'on fait beaucoup de foin sur des gens à qui l'on reproche eux-mêmes de faire beaucoup de foin, ce qui est assez ironique. Une chose est sûre c'est les chevaux qui seront contents, j'imagine la conséquence sur leurs attributs
La question de l'identité (et des revendications qui s'y rattachent, lorsqu'elles atteignent un stade extrême) est en effet une question centrale de l'époque, qui transcende largement les clivages politiques classiques, et qui fait de plus en plus tache d'huile.
Pour rester dans le foot : on en a un exemple anecdotique-là, mais on voit bien que ça l'est beaucoup moins quand il s'agit de règlements de compte entre groupes de supporters, ou de conflit entre l'identité ultra et l'intérêt des clubs (cf le thread dédié).
Le problème reste - et là, bite-d'équin-de-la-Yaute est bien représentatif - quand cette revendication aboutit au refus d'un simple premier stade de discussion et à des prises de position définitives, excluantes voire agressives.
Heureusement, j'ai l'impression que sur P2, on n'en est pas là
Je comprends bien ton point de vue, mais ça n'empêche que j'ai toujours autant de mal à voir en quoi le fait que Membre-d'ongulé-arvi-l'ami et quiconque il représente* refuse la discussion est si grave. Au pire tant pis, y'aura pas de discussion avec lui ? Les gens n'ont pas des astreintes de discussion à effectuer dès qu'on le veut bien.
Même, est-ce qu'on a forcément besoin d'aller agripper les gens par la manche pour leur demander ce qu'on ne comprends pas dans une situation quand autant de ressources sont disponibles pour expliquer des points de vue ? Point négatif, on perd effectivement le côté sympa et la spontanéité d'une discussion. Point positif, ça nous encourage à être plus autonome quand on fouille un sujet et à chercher à mieux comprendre les positions des gens pour ce qu'elles sont, moins exposés qu'on est au risque inhérent à toute discussion de s'en servir juste pour parler de soi sans écouter les autres. Bref y'a des points positifs et des points négatifs, ça fait donc de la discussion un moyen intéressant de s'exposer au point de vue des autres mais sans aucun besoin de la sacraliser comme -dans mon impression- trop de gens le font.
Merci d'évoquer le sujet du conflit entre identité ultra et intérêt du club, parce que c'est un exemple parfait de comment la discussion peut à la fois être très utile (pour un ultra en se mettant à la place d'un lambda et réciproquement) et parfaitement inutile (ultras VS LFP est un rapport de forces, pas une discussion candide en bonne intelligence, l'aborder comme tel est vain et les tentatives des dernières années n'ont fait que le prouver encore et encore). Comprendre les perspectives des autres pour les intégrer à son raisonnement et s'ouvrir, c'est très bien et dans le débat qui nous occupe on est complètement dans cette démarche donc tant mieux. Cependant, il existe des questions où la discussion n'aide pas, pire où elle n'est qu'un leurre: raison de plus à mon avis pour ne pas lui accorder une importance déraisonnable.
Pour finir, restons sur des exemples de foot: c'est sûr que la cassure entre les différents types de supporters est regrettable, cela étant dit je considère qu'il s'agit d'un problème très secondaire dans un football de multipropriété où le but unique est de développer des hyper-marques dans une hiérarchie européenne complètement stabilisée, où les centres de formation sont arrivés à une sorte de traité de Tordesillas des endroits de grande pauvreté de la région parisienne pour dénicher leurs futurs talents, où le prix des places augmente de manière drastique, où les fédérations couvrent toujours autant d'abus sexuels faute de dispositifs efficaces pour faire remonter ces affaires, où la majorité des clubs s'endette perpétuellement pour ne pas risquer de se faire doubler par le voisin qui fait la même chose pour améliorer son effectif, où les paris sportifs ont toute latitude pour développer leur business tueur de pauvres, où Spezia Calcio a été accusé de trafic d'êtres humains... Pas besoin de continuer, je pense que t'as saisi l'idée: en comparaison, la rudesse de certaines discussions autour du foot, ça ne m'émeut guère
* Sachant que dans la situation qui nous intéresse, la réponse est: pas grand-monde, comme souligné plus haut par THBz il s'agissait de la réaction la plus virulente à ce sujet parmi une grande majorité de réactions positives. En d'autres termes je maintiens qu'avec des vagues "les minorités", "les gens qui s'attachent aux questions d'identité", tout ça, on a fini par désigner dans cette discussion un comportement qui non seulement n'a à mon avis pas de vraie importance dans le grand ordre des choses (ça, ça reste quelque chose d'assez subjectif), mais qui en plus n'existe même pas de manière significative. C'est un beau cas d'épouvantail rhétorique quoi.