Ecoutez braves gens, le cri est unanime
Brandao ce boucher, Brandao ce méchant
Mérite paraît-il un rude châtiment
Pour venger ces nantis, médiatiques victimes.

Auraient-ils oublié, dans leurs sièges dorés,
Ce coup, cette agression, violente et terrible,
Du suédois éhonté, qui pour se dédouaner
Plaida l’accidentel, rhétorique risible ?

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Ce même, récidiviste, qui compte à son actif
Quatre fois plus de roug' que le vert Brésilien,
Coupable un peu plus tard de ce geste abusif
Qui faillit sans remords défigurer Lovren ?

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Auraient-ils oublié, aveuglés de clinquant,
Cette lourde semelle qui la cheville plia
Sans foulure ni cassure, comme Thiago Silva
Dont l’auteur fut blanchi, sans autres hurlements ?

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Cessons la pantomime : la faute est assez claire,
Mais à l’image d’autres, sans haine et sans malice
Pas plus que Sissoko, Brandao n’est cruel.
Au lieu de ce débat, inutile et factice,
Penchons-nous sur celui, véritable cancer
Du foot : simulation, fléau sempiternel.