Allez, on oublie la déception de jeudi, et on se reconcentre sur ce que l'on sait faire : gagner en championnat.


Comme la saison passée, l'ASSE entame très bien son championnat : 2 victoires, en autant de rencontres. Mais comme la saison passée, cela se passe moins bien pour Les Verts en Europa League, avec encore une défaite pour le compte du match aller du troisième tour de qualification. Rageant, car l'on n'arrive pas encore à montrer sur la scène européenne nos belles prestations et la dynamique positive qu'est la notre. Mais il nous reste le match de Dimanche pour nous racheter. Et prouver, si encore besoin est, que l'ASSE est redevenu un grand club. Au moins en France !


1- Le parcours

Décidément, les saisons se suivent et se ressemblent pour le Stade Rennais. 13e avec 46 points l'année dernière et une défaite en finale de la Coupe de France, les Rouges et Noirs ont réédité leurs piètres performances d'il y a deux ans : 12e avec 46 points aussi en championnat, et défaite en finale de la Coupe de la Ligue. Les Bretons traînent inlassablement une image de perdants, et même l'arrivée de Philippe Montanier sur le banc Rennais la saison passée n'a pas mis fin à leur dynamique de la loose.

Oui mais voila, tant pour se donner du courage que pour vaincre leurs vieux démons, on arguait du côté de la Vilaine que l'exercice précédent était une année de transition et que la méthode Montanier allait être révélée cette année, et qu'elle éblouirait toute la Ligue 1 de sa classe, même jusqu'à son presque-homonyme prénommé Gilbert. Vraiment ?

Si l'on se concentre sur les matchs amicaux, les Rennais affichent un bilan honorable : ils comptabilisent 3 victoires (contre Orléans, Mönchengladbach et Augsbourg) pour 2 nuls (contre Angers et Heidenheim) et 1 défaite (contre Caen). Leur premier match de championnat a pourtant été moins clinquant, avec une défaite 2-0 du côté de Gerland et une prestation qui a soulevé de nombreuses interrogations : le Stade Rennais était-il reparti pour une nouvelle saison galère ?

Oui mais, oui mais, la première au Stade de la route de Lorient a rebattu les cartes : Les Rouges et Noirs se sont imposés 6-2, et ont fait montre d'une efficacité offensive surprenante en terre Bretonne. Difficile donc de savoir à quoi s'attendre dans le Chaudron dimanche, surtout après le match d'Europa League de Jeudi et la défaite 1-0 en Turquie. Aux Verts, donc, de ne pas mettre en confiance des Bretons qui savent qu'ils peuvent désormais marquer, et marquer beaucoup.

2- L'effectif

15 recrues, 14 départs. Non, ce n'est pas un nouveau gouvernement mais bien le mercato rennais. De quoi chambouler sensiblement l'équipe type !

Si un poste n'a pas bougé, c'est bien celui de gardien de but. Benoît Costil est toujours le dernier rempart rennais. L'ancien auxerrois Olivier Sorin est sa nouvelle doublure, le jeune Abdoulaye Diallo étant parti au Havre s'aguerrir.

Devant, ça commence à se corser. La charnière centrale est désormais occupée par le nouvel arrivant Edson Andre Sitoe, dit Mexer, qui y est allé de son doublé lors du dernier match contre l'ETG. Sylvain Armand, toujours fringant, l'accompagne dans l'axe. En soutien, les Rouges et noirs peuvent compter sur Jean-Armel Kana-Biyik – annoncé sur le départ - Cédric Houtondji et Gjoko Zjakov, un jeune espoir macédonien de 19 ans.

Sur les côtés, à droite figure Romain Danzé mais Benjamin André, l'ancien Ajaccien et Steven Moreira sont en soutien. A gauche, Cheikh M'Bengue ne souffre d'aucune concurrence.

6 milieux de terrains axiaux : Philippe Montanier aura de quoi faire tourner l'effectif dans cette zone de jeu. Pour l'instant, notre ancien vert Gelson Fernandes y a pris position. Ensuite, cela varie en fonction du système tactique. Vincent Pajot et Sanjic Prcic, l'ancien sochalien, se placent respectivement à droite et à gauche dans le cadre d'un 433. Dans un 4231, Jean II Makoun a été privilégié. Anders Konradsen et Abdoulaye Doucouré sont pour l'instant remplaçants, bien que ce dernier, capable d'évoluer en meneur de jeu, ait été aligné contre Lyon.

L'animation offensive est confiée à trois joueurs principalement. 4 bien sûr, si 4231. Mais dans la première option, là encore l'entraîneur Rennais dispose de nombreuses solutions : 12 joueurs. De quoi voir venir. Pour l'heure, Pedro Henrique, transféré de Zürich, capable de jouer des deux côtés, a été choisi par Philippe Montanier. Son pendant a été Paul-Georges N'Tep ou Kamil Grosicki. Mais ce dernier est incertain pour le match, en raison d'une blessure contractée lors du dernier match. Du coup, Benjamin André pourrait être aligné à son poste de prédilection, en ailier droit. Cela dit, Rennes compte en ses rangs d'autres solutions telles que Axel Ngando et Adrien Hunou – quoique plutôt axiaux tous les deux -, Zana Allée, Wesley Saïd et Abdoulaye Sané. Ces joueurs présente la particularité d'avoir tous entre 19 et 21 ans. Plus tard dans la saison, Christian Brüls pourra prétendre à une place de titulaire, mais il est pour l'instant blessé.

Enfin, à la pointe de l'attaque, la concurrence est bien moindre : seulement deux joueurs. Ola Toivonen dont on connaît le talent et la recrue autrichienne Philippe Hosiner qui arrive de l'Austria de Vienne.

Equipe possible : Costil - M'Bengue, Armand, Mexer, Danzé - Prcic, Gelson, Pajot, André (ou N'Tep) -Henrique,Toivonen

3- Souviens-toi la dernière fois

Nous sommes le 18 Avril 2014, et l'ASSE se bat pour cette quatrième place qui lui tend les bras. Dans un match largement dominé par les Verts tant au niveau de la possession que des centres - Galtier, énervé en conférence de presse, parlera de 53 centres Stéphanois au total dans cette rencontre -, rien n'aboutira. Pas même Erding, seul face à Costil, et qui obligera le portier breton à effectuer une très belle parade, ni même Hamouma qui marquera de la tête sur un centre de Trémoulinas (sic), mais son but sera refusé pour une position de hors-jeu. Sur un score final de 0-0, l'ASSE enregistrera son troisième nul d'affilée, et verra Lyon revenir à deux points de la 4e place en cette 34e journée. Mais on connait la suite : les Verts enregistreront quatre victoires consécutives (contre Evian, Montpellier, Nantes et Ajaccio), synonymes de qualification au 3e tour préliminaire de la Ligue Europa.


Philim & Naar