Javier Garrido, puisque c’est de lui dont il s’agit, est né le premier juillet 1979, à Valence même.
C’est dans les rangs du club de sa ville que Javier Garrido va écrire les plus belles pages de sa courte histoire. De 2000 à 2002, il fréquente l’équipe B du club. En 2001/2002, son nom apparaît pour la première fois sur une feuille de match du Valence CF. Il ne disputera, du reste, qu’un seul match cette saison là. Il connaît d’avantage d’apparitions la saison suivante (6 matches et la découverte de la prestigieuse league des champions au travers de deux rencontres). Mais en décembre 2003, il est prêté à Cordoba, en deuxième division Espagnole pour 9 rencontres seulement.
La saison suivante sera SA saison. Il retourne en effet à Valence. Il y dispute 15 matches de championnat et devient, à ce titre, champion d’Espagne. Valence dispute également la coupe UEFA cette année là et n’hésite pas à y aligner ses remplaçants pour faire souffler les titulaires. Il jouera ainsi 10 rencontres de cette compétition, que Valence finira par emporter. Il ne disputera pas la finale, mais peut tout de même être considéré comme un vainqueur officieux de ce trophée, tant sa participation y fut active.
En 2004/2005, les Verts s’apprêtent à faire leur retour dans l’élite. Elie Baup, coach fraîchement nominé, cherche alors des éléments prometteurs pour renforcer son effectif à moindre frais. Sa connaissance du football au-delà des Pyrénées, erreur en deçà (merci Blaise), le mettent sur la piste de ce latéral droit d’1m 77 pour 70 Kg, dans le cadre d’un prêt pour la saison. Le 14 aôut 2004, Javier Garrido fait donc ses débuts sous le maillot vert, à Bollaert, pour une cuisante défaite contre Lens 3-0. Pour autant, ce bon Javier ne déçoit pas réellement son monde pour ce baptême du feu. Il est même le seul Stéphanois à inquiéter Itandje d’une frappe lointaine. Ces espoirs seront malheureusement de courte durée pour tout le peuple vert. La succession d’un joueur aussi emblématique que Patrice Carteron allait s’avérer sévèrement douloureuse. Javier Garrido ne jouera finalement que neuf matches supplémentaires pour l’AS. Saint Etienne, démontrant au fil des rencontres une fébrilité surprenante, un marquage plutôt lâche et, au final, une adaptation belle et bien ratée. Il ne se distinguera finalement que par un engagement physique qu’on ne pourra lui reprocher.
Les raisons de cet échec seront analysées, des plus crédibles (adaptation) aux plus fantaisistes (le peu de liquidités dont disposait le club ne lui permettait alors pas de garnir convenablement sa pharmacie…). A l’intersaison, il disputera, contre l’avis du club, un match avec une sélection régionale espagnole. Il reviendra blessé. On finira par diagnostiquer une rupture des ligaments du genou.

Lorsqu’il sera de nouveau valide, en toute fin de saison, Elie Baup lui préférera Fousseni Diawara pour perpétuer cette malédiction du latéral droit au club. Il retourna à Valence en fin de saison.
En 2005/2006, Javier Garrido file à Albacete en ligue 2 Espagnole. Il file en fait du mauvais coton, au point de ne même pas jouer un seul match de la saison. A Lorca, la saison suivante, toujours en ligue 2 espagnole, il ne jouera pas davantage, ne dépassant même pas le stade de la visite médicale.

Il arrête alors sa carrière de joueur à seulement 27 ans à l’issue de cette saison 2006/2007 pour retourner dans son club de coeur, le FC Valence, afin de s’occuper des plus jeunes. Il devient alors dirigeant de l’école de football, puis responsable technique au sein du staff en 2008. Il occupe toujours ces fonctions aux dernières nouvelles, tout en étant devenu représentant de joueurs.

Il croisera de nouveau la route de l’ASSE lorsque ces derniers rencontreront Valence en phase de poule de la ligue Europa, en décembre 2008. Il donnera, alors, une interview au journal espagnol AS montrant qu’il avait tout de même gardé une certaine authenticité de l’image de l’ASSE : «Les supporters français sont réputés pour être un peu mous vus d’ici, mais les fans stéphanois sont « calientes » (chaud), ce sera très difficile de gagner à Geoffroy Guichard. Saint Etienne me fait penser à l’Atletico Madrid. C’est le club français qui compte le plus de supporters avec Marseille. Le stade est caliente (NDLR : Il y a pourtant joué en hiver)…. ». Rappelons que cet excellent match s’était soldé par un nul heureux pour valence 2-2, avec une partie mémorable de Yoann Battling Benalouane, devant Morientes notamment.

Notons que Javier possède actuellement un homonyme (Javier Garrido Behobide), qui évolue à Norwich, au poste de latéral gauche...Et qui n'a strictement rien à voir avec l'ex valencian.