Troisième match de la saison et troisième victoire de l'équipe des 18 ans, qui s'est imposée ce dimanche 18 septembre 2 buts à 0 à Montpellier. Les protégés de Jean-Philippe Primard ont su relever le défi physique imposé par l'équipe héraultaise pour obtenir un succès mérité.



Le match :

Six secondes après le coup d'envoi, le latéral droit de Montpellier donnait le ton de la rencontre: le dénommé Lippini, aux faux airs de Trifon Ivanov, taclait sévèrement Eric Bauthéac. Le milieu gauche des Verts se relevait difficilement avant de fusiller du regard son agresseur. En ce début de match, les Héraultais se jetaient comme des morts de faim sur tous les ballons mais les Stéphanois répondaient présents dans les duels et aucune équipe ne parvenait à faire quatre passes d'affilée.

Les déchets techniques s'accumulaient. Loulou Nicollin n'était pas là pour les ramasser, mais Jonathan Pérot le suppléait avec efficacité: récupérant un ballon dans l'axe à 25 mètres des buts montpelliérains, il enroulait magistralement sa frappe du pied gauche et le ballon finissait sa trajectoire dans la lucarne (4').

Dans l'euphorie de ce premier but, les Verts étaient à deux doigts de doubler la mise mais le stoppeur de Montpellier s'interposait in extremis pour contrer un tir croisé et vicelard de Mathias Degache (7').

Les locaux tentaient bien de réagir mais sans grande conviction. Lancé en profondeur à la 19ème minute, le meneur de jeu montpelliérain se créait une belle occasion mais il se déchirait comme un drap de pauvre au moment d'armer sa frappe, sous les ricanements et les quolibets d'une partie du public.

Montpellier dominait mais le jeu restait brouillon, viril et correct. Mermillod, peu sollicité depuis le début du match, devait s'employer pour détourner en corner un tir à ras de terre de l'avant-centre héraultais (29'). Le défenseur central et capitaine des Verts Mickaël Gaffoor donnait de la voix pour remotiver ses coéquipiers.

Sentant que son équipe avait tendance à trop reculer, Jean-Philippe Primard demandait à ses joueurs de faire preuve de plus de conviction. Damien Moulin appliquait immédiatement la consigne: fauchant avec conviction l'ailier droit adverse, il écopait d'un carton jaune (31').

Le dernier quart d'heure de la première période, les Verts se montraient enfin entreprenants. Sur une passe de Guillaume Bourrin, Mathias Degache s'échappait sur l'aile droite, repiquait au centre avant de décocher une frappe des 20 mètres qui allait mourir sur le poteau droit du portier héraultais (33').
Si les poteaux avaient été carrés, il y aurait eu but!

Les Verts se procuraient une dernière occasion, deux minutes avant la pause: sur une lumineuse transversale d'Ismael Ugur, Mathias Degache contrôlait le ballon dans la surface, tentait le crochet extérieur pour éliminer son extérieur puis cherchait en vain à obtenir un penalty (43').

A la reprise, les Stéphanois attaquaient tambour battant: Eric Bauthéac se signalait par un beau déboulé sur son aile gauche, avant d'être taclé sans ballon par «Trifon» Lippini (47'), le boucher local. Sur le coup-franc, Ugur servait idéalement Degache mais ce dernier dévissait sa frappe.

Par la suite, la partie s'équilibrait. Les locaux manquaient cruellement de discernement et de rapidité dans leurs mouvements offensifs, et la défense stéphanoise se montrait intraitable.

L'arbitre oubliait de siffler un coup franc évident lorsqu' Ugur était ceinturé par le stoppeur montpelliérain à 20 mètres du but adverse (53'). «Et ben alors, ça ne se siffle pas ça à Montpellier? Grosse truffe va!» lançait un supporter stéphanois, qui s'amusa ensuite à mettre une pince à linge bleue à l'oreille de tous les spectateurs qui l'entouraient (dont votre serviteur). Le ton montait d'un cran quand «Trifon» commettait un nouvel attentat sur Bauthéac (56'). L'arbitre calmait les esprits en infligeant un carton jaune à l'arrière-droit montpelliérain.

Jean-Philippe Primard profitait ensuite d'un arrêt de jeu pour demander à ses joueurs de garder leur lucidité (61'): «c'est comme ça les gars, ce match c'est que des duels mais il faut tenir, on mène 1-0».

Afin de donner plus de percussion à son attaque, l'entraîneur des Verts décidait de remplacer Mathias Degache par Julien Gensel. Un coaching gagnant car la minute suivante, l'ancien joueur valentinois marquait sur son premier ballon: idéalement lancé dans le dos de la défense par Armin Causevic, Gensel feintait le gardien adverse, l'éliminait d'un subtil crochet extérieur avant d'adresser un imparable tir croisé du gauche (69').

Sonnés par ce deuxième but, les Montpelliérains jetaient alors leurs dernières forces dans la bataille. Les Stéphanois parvenaient à contenir les sporadiques assauts héraultais, Mermillod rassurant son équipe par ses sorties aériennes très sûres (74' et 77'). Le latéral droit Jérémy Debard gratifiait le public d'un maginfique tacle glissé sur le remuant ailier gauche montpelliérain (81').

En fin de match, le JPP du Forez donnait un peu de sang neuf à son équipe, avec les entrées en jeu de Johann Blassy et Julien Malleval (85'). Sur son premier ballon, ce dernier adressait une superbe ouverture en profondeur à destination de Julien Gensel, mais le numéro 14 stéphanois enlevait trop sa frappe (87').

Peu importe, les Verts avaient accompli leur mission en s'imposant à Montpellier. Comme Monaco et Lyon, l'ASSE a remporté ses trois premiers matches.

La fiche du match :



Championnat 18 ans, 3e journée
Dimanche 18 septembre 2005, stade de Pérols

Montpellier 0 – ASSE 2 (mi-temps 0-1)
Buts: Pérot (4'), Gensel (69')

MONTPELLIER: Scribe, Lippini, Burdin, Laborde, Sallaz, Bellugou, Capelli, Nogalès, Bando, Beduer, Fori.

SAINT-ETIENNE: Alan Mermillod, Jérémy Debard, Damien Moulin, Loïc Benoît, Mickaël Gaffoor, Armin Causevic, Jonathan Pérot (puis Johann Blassy 85'), Guillaume Bourrin, Mathias Degache (puis Julien Gensel 68'), Ismael Ugur (puis Julien Malleval 85'), Eric Bauthéac.
Remplaçants non utilisés: Xavier Tisseur, Raphaël Lecomte

L'avis de Jean-Philipppe Primard :

Jean-Philippe Primard nous a livré ses impressions à l'issue de la rencontre

Jean-Philippe, comment jugez-vous la prestation de votre équipe aujourd'hui?

Comme l'an dernier, on s'est imposé 2-0 à Montpellier au terme d'un match difficile, très physique. Ce n'était pas un beau match, mais les garçons ont été vaillants dans les duels et ils ont su faire la différence. J'ai trouvé que mon équipe était homogène et solidaire. A l'image de l'équipe première, notre défense est solide actuellement: elle n'a pas encore concédé de buts dans ce championnat. Même si on a parfois manqué de vitesse dans nos enchaînements offensifs, on a réussi à marquer à 2 reprises, ce qui n'est jamais évident dans un match fermé comme aujourd'hui.

La semaine prochaine, votre équipe se déplacera à Lyon pour le premier gros choc de ce championnat. Ce match contre l'Olympique Lyonnais aura-t-il une saveur particulière?

Oui, même en équipe de jeunes les derbys ont quelque chose de spécial. Ce sera intéressant de se mesurer à Lyon, auteur comme nous d'un bon début de championnat. C'est toujours agréable d'essayer de battre les Lyonnais.