Revenir au quotidien du championnat : le défi de stéphanois qui vont devoir gérer les 120 minutes et l'émotion du match de Lille.

Il va falloir faire la différence très vite. Pas seulement parce qu'avec 120 minutes de plus dans les jambes, les Verts devraient être un peu courts en fin de match. Brest est en effet un spécialiste du money time. Jugez du peu : si l'on arrêtait les matches à la 75è minute, Brest serait dernier ex-aequo, avec 16 points. Or, les hommes de Landry Chauvin comptent 8 points de plus au classement. A titre de comparaison, ce dernier quart d'heure coûte pour le moment 3 points à Sainté.

1- Le parcours

Autant le dire tout de suite : en championnat, le stade Brestois a gagné autant de matches que Saint-Etienne. 7, pour être précis. Valenciennes et Lorient sont repartis bredouilles du stade Francis Le Blé. Mais cette performance honorable est gâchée par la difficulté pour les bretons d'obtenir des nuls.

Dans le détail, on remarque que les résultats brestois fonctionnent par cycles correspondant à peu près à ceux du zodiaque ! En Vierge, on alterne victoires et défaites ; en Balance, c'est la cata (1 point pris en 5 matches) ; en Scorpion, on reprend un rythme virginal ; en Sagittaire, il n'y a que Sochaux pour perdre devant les Bretons ; en Capricorne, qualif en coupe de France et victoire importantissime à Thonon.

Si la logique est respectée, le prochain cycle, en Poisson, devrait être compliqué. Or, la réception de Saint-Etienne arrive justement à la limite entre Capricorne et Poisson...

2- L’effectif

Brest est une équipe qui n'en finit pas de se reconstruire. Après un été très agité en termes de transferts où l'effectif a été changé à peu près au tiers, l'hiver s'annonce encore mouvementé : déjà deux recrues, mais cinq départs à la CAN et une blessure longue durée d'un cadre. Et quasiment tout pour la défense.

Dans les buts, Thébaux s'est installé dans le fauteuil d'Elana ; Hartock a gagné la bataille du deuxième goal devant Cappone.

Derrière, c'est le chantier ! Pourtant,une défense-type émerge du début de saison : Mendy à gauche et Baysse à droite pour encadrer une charnière Martial-Kantari. Or, Kantari est à la CAN et Baysse blessé gravement. Pour ne rien arranger, Ismaël Traoré et Coulibaly (très peu utilisé) sont aussi partis avec leur sélection nationale et affaiblissent le banc breton. Ces différentes absences profitent pour le moment à Brahim Ferradj : le natif de Saint-Etienne retourne à la compétition après de gros pépins physiques. Latéral gauche, il permet à Mendy de retrouver la droite. Dans l'axe, après l'épisode avorté Ilunga, c'est l'espoir Florian Lejeune qui a débarqué en prêt. On verra sans doute samedi une défense centrale Martial-Lejeune âgée de 21 ans (les deux hommes sont nés à dix jours d'intervalle) ! Lorenzi est le remplaçant attitré.

Au milieu, Sissoko a délogé Culma dans un rôle à la Clément. C'est le pivot de l'équipe, encadré dans l'axe par Grougi et Chafni (parti à la CAN). Licka apporte de la profondeur de banc, ainsi que dans une moindre mesure Tripy Makonda et Andre Auras. Sur les ailes, Brest a recruté Raspentino pour animer le flanc gauche, jusqu'alors plutôt occupé par Dernis et Lesoimier ; à droite, Ayité (parti à la CAN), Larsen Touré et Dernis se partagent le temps de jeu.

Devant, Ben Basat est titulaire devant Benshop. A noter tout de même : à Annecy pour son dernier match, privé notamment de son n°6 Sissoko, Brest s'est présenté en 4-4-2, avec Ben Basat et Benshop titulaires.

L'équipe possible : Thébaux sera dans les buts ; et il est probable que la défense soit composée de Mendy, Martial, Lejeune et Ferradj. Sissoko, Grougi devraient être titularisés au milieu ; Licka sera-t-il la doublure de Chafni ? L'animation sur les ailes, en l'absence de Touré et Lesoimier, devrait être confiée à Dernis (à droite) et Raspentino (à gauche). Devant, Ben Basat sera seul. A moins que Landry Chauvin, pas épargné par les absences, n'ait été convaincu par le 4-4-2 testé lors de la dernière journée...

3- Souviens-toi, la dernière fois

C'est le match qui a lancé la saison des stéphanois. Après les deux défaites inaugurales, et surtout l'horreur de match à Toulouse, le doute n'était pas loin de s'instiller. Eh bien, Brest a subi le réveil des stéphanois : 4-0, emballé c'est pesé. Aubameyang (auteur d'un doublé) et Hamouma, étincelants, font bouillir le Chaudron.

Si on retrouve encore Aubame deux fois sur la liste des buteurs lors du dernier déplacement en Bretagne, les Verts avaient dû se contenter du nul. Nolan Roux avait en effet marqué 2 buts, quelques semaines avant de réaliser un nouveau doublé pour son premier match avec le maillot lillois.

Sylvain 92 et Olaf