Ca y est ! La fameuse finale. Coupe en bois, peut-être ; n'empêche qu'il faut être né sous Giscard pour savoir ce que c'est qu'un trophée. Alors, on veut voir Perrin la soulever, cette coupe Moustache. Vous me direz, en face, le dernier titre, c'est Pompidou qui l'a donné au capitaine breton...


1981 en D1 pour les Verts ; 1971 en Coupe de France pour Rennes. En termes d'abstinence, c'est deux champions qui se rencontrent. Ironie du sort : si Reims est la cité des sacres, St Denis n'est que la nécropole royale. Espérons que ce ne soient pas nos espoirs qui s'écrouleront samedi, gisants en terre dionysienne.



1- Le parcours

Rennes est une équipe en pleine débâcle ; Rennes reste sur 4 défaites consécutives ; Rennes vient de prendre 17 buts sur les 8 derniers matches... Mais Rennes aime à se relancer grâce à la Coupe de la Ligue. Rappel des faits.

Acte 1. 25 septembre, Rennes reçoit Nancy en seizièmes de finale de Coupe de la Ligue. Rennes n'a pris que 4 points lors des 6 premières journées. Rennes se qualifie. Rennes gagnera 12 des 16 matches qui suivront.

Acte 2. 16 janvier 2013, Rennes reçoit Montpellier en demi-finale de Coupe de la Ligue. Rennes a raté son retour de vacances : 2 matches, 2 défaites. Rennes se qualifie quand même, et prend 8 points sur 12 lors des quatre journées suivantes, sachant que les adversaires étaient Bastia, Marseille, Lorient et Toulouse (ces deux dernières équipes pouvant encore à l'époque croire à l'Europe). Dynamique cassée par la blessure d'Alessandrini.

Acte 3. 20 avril 2013, Rennes est en finale. Rennes est alors en chute libre : 6 défaites lors de ses 8 derniers matches ; plus de 2 buts encaissés en moyenne par match. Quelle suite : jamais deux sans trois ?


2- L'effectif

Comme nous avons déjà eu l'occasion d'ausculter l'effectif rennais il y a un mois*, contentons-nous de noter les quelques évolutions observables sur les quatre matches disputés depuis par les Rennais.

En défense, la charnière Kana-Biyik / Boye semble cette fois bien en place, même si les résultats ne suivent pas.

A la récupération, Pajot gagne en temps de jeu, au détriment d'Alou Diarra. Makoun, dont Rennes a levé l'option d'achat, reste le pilier de ce secteur de jeu. Konradsen n'est que le 4è choix.

Dans la ligne offensive, Cheick Diarra a gagné du temps de jeu en pointe tandis qu'Erding a dû deux fois se contenter du rôle de remplaçant. Volonté d'Antonetti de préserver son avant-centre ? En tout cas, Montano a repris la compétition le week-end dernier après avoir été forfait depuis quasiment le début de saison. Une titularisation semble peu probable.

L' équipe possible : A priori, la grosse incertitude côté rennais réside du côté de droit de la défense. Théophile-Catherine et Danzé, les deux premiers choix, étaient absents pour blessure lors de la dernière journée de championnat, laissant le poste à Foulquier. Le premier est d'ores et déjà forfait ; le second, convoqué dans un groupe élargi, sera-t-il apte ? Rappelons de plus que Danzé peut aussi être une solution crédible en milieu offensif ; à ce poste, Alessandrini est d'ores et déjà forfait.

En tout cas, l'équipe rennaise ne sera pas loin de ressembler à ça :
Costil - Danzé (ou Foulquier), Boye, Kana-Biyik, Mavinga - Makoun, Pajot (ou Alou Diarra) - Pitroipa, Féret, Diallo (ou Cheick Diarra, voire Danzé) - Erding


3- Souviens-toi la dernière fois

La dernière fois que Sainté a joué une finale, je n'étais pas né. Difficile, donc, de s'en souvenir ; néanmoins de la tradition orale paternelle on peut conclure qu'un match n'est jamais fini avant le coup de sifflet final et qu'il faut se méfier des ex. Heureusement, Hérita Ilunga blessé ne pourra pas devenir le successeur de Rocheteau.

La dernière confrontation contre Rennes fut pour le moins accrochée. Malgré une bonne entame de match, les Verts restent muets. C'est en fin de mi-temps que Rennes ouvre le score, mais la réaction stéphanoise est (heureusement) immédiate. Douchés dès la 51' par le deuxième but rennais à la suite d'une triple faute défensive, les Verts sont dominés et semblent proches de craquer ; mais ils égalisent contre le cours du jeu. La dernière demi-heure sera assez calme.

L'un des clés de la rencontre fut la lutte Guilavogui/Féret. Plutôt à l'avantage de Josuha au début, ce match dans le match fut ensuite dominé par le breton - jusqu'à sa sortie sur blessure. Nul doute que le la victoire se décidera en partie sur ce duel.


*http://www.poteaux-carres.com/article-C0920130307162228-Envers-et-contre-nous-Stade-Rennais.html