Les Verts ont été incapables de maintenir leur avance au score lors des leurs deux derniers matchs et la montée en Ligue 1 devient beaucoup plus improbable...


La déception après le match contre Rodez est importante, surtout vu l'évolution des scores (celui des Stéphanois, mais aussi des Angevins à Annecy). Juste avant la pause...
 
 
... les Verts étaient virtuellement promus, avec un match restant, trois points d'avance et une différence de buts favorable. Une heure plus tard, à la fin de la soirée, la situation avait complètement changé :
 
 
Que les Angevins retournent le score lors de son match, c'est normal, ils avaient absolument besoin de gagner pour monter. Mais le même besoin existait aussi pour les Verts, qui ont pourtant concédé une égalisation en fin de match, comme une semaine plus tôt. Une conséquence logique, car ils n'ont pas du tout abordé la deuxième période de la bonne manière...
 
Pour un premier exemple, dès le début de la 2MT, une touche stéphanoise est vite jouée par Cardona, pour Appiah, qui lui rend le ballon :
 
 
8 joueurs ruthénois défendent contre 7 stéphanois présents dans la moitié adverse, laissant donc P"trot, Nadé et Briançon s'occuper des deux avant-centres adverses. Mais le latéral gauche monte aussi...
 
 
... quand Monconduit oriente le jeu dans son couloir. Malheureusement la passe est imprécise, Pétrot est trop court, le défenseur arrive au ballon avant lui :
 
 
Pétrot est donc éliminé et, pire, Nadé aussi, car il se jette pour couper la montée balle au pied du latéral adverse. Le résultat de cette perte du ballon et mauvaise défense est terrible :
 
 
Briançon se retrouve à défendre seul contre deux attaquants, qui en plus jouent bien, un faisant un appel à droite...
 
 
... avant de lancer l'autre à l'entrée de la surface. Heureusement pour les Verts, le contrôle de ce dernier n'est pas bon et Appiah peut revenir lui fermer l'angle de tir : 
 
 
Le contre est ralenti, mais il reste encore un adversaire libre dans la surface - Pétrot tacle et intercepte la passe qui lui était adressée. Si Monconduit, Appiah et Pétrot avaient fait l'effort de revenir pour aider leur capitaine, Nadé n'était pas encore revenu...
 
Même pas deux minutes plus tard, encore une touche stéphanoise à droite dans la moitié adverse, cette fois-ci jouée par Appiah pour Monconduit :
 
 
Toujours les mêmes 7 stéphanois dans la moitié adverse, contre 9 adversaires. Et toujours une passe imprécise de Monconduit, qui cherche Cardona, mais un Ruthénois intercepte et avance avec le ballon...
 
 
... avant de lancer en profondeur un avant-centre. La défense est moins en sous-nombre cette fois-ci, Pétrot et Briançon couvrent la projection des autres attaquants, mais Nadé se trouve en un-contre-un :
 
 
Heureusement, il ne se fait pas éliminer par le crochet de l'avant-centre adverse, reste devant lui et lui subtilise le ballon au moment où il préparait sa frappe.
 
Il est difficile de comprendre pourquoi les Verts se découvraient à se point, surtout qu'il menaient au score contre une équipe habituée à jouer long et rapidement en transition. Au contraire, vu que Rodez avait besoin de points, c'était plutôt les Stéphanois qui aurait du jouer en contre, comme par exemple trois minutes plus tard :
 
 
Tous les Verts sont dans leurs derniers 30 mètres contre 8 adversaires, une attaque placée ruthénoise qui commence par une touche, suivie par un centre dans la surface. Nadé s'impose facilement et dégage de la tête jusqu'à Monconduit, qui écarte - aussi de la tête - en latérale jusqu'à Cardona :
 
 
Les Verts peuvent partir en contre, mais il le font intelligemment, sans se débarrasser du ballon, car ils sont tous bas. Cardona joue avec Chambost, qui joue en arrière avec Moueffek, le temps que ses attaquants montent :
 
 
Moueffek - Chambost - Cardona, le ballon circule dans l'autre sens, mais verticalement et les Stéphanois se retrouvent en 3-contre-2. Une situation très bien exploitée par la suite...
 
 
... quand Cardona, après avoir remonté avec le ballon, lance Cafaro à gauche, qui trouve Sissoko parfaitement seul à l'opposé, dans la surface. Mais l'avant-centre stéphanois ne prend pas la bonne décision, hésite et le temps de se mettre en position de tir, l'angle avait été fermé. 
 
Même sans procéder en contre les Verts pouvaient faire mal à la défense adverse en 2MT sans tous se jeter en attaque. Comme Rodez avait besoin de jouer plus haut, il suffisait d'une ou deux bonnes passes pour se créer une situation intéressante, comme par exemple après l'heure de jeu :
 
 
Une relance qui part de Nadé, le ballon arrive à Briançon via Tardieu, qui avait remplacé Monconduit. Les deux équipes sont en place, on voit bien le triangle pointe basse du milieu stéphanois, la défense à 3 ruthénoise, pas loin de la ligne médiane :
 
 
Cardona est facilement trouvé par Briançon avec une passe verticale - le piston adverse défend seul dans le couloir, entre Appiah et Cardona. Le défenseur axe gauche adverse sort sur Cardona, qui joue avec Sissoko, qui fait un appel dans son dos. 
 
 
L'avant-centre stéphanois joue en arrière avec Appiah, qui redonne à Tardieu dans l'axe. Et avant même que le ballon arrive au milieu, Cardona démarre son appel en profondeur, où il est parfaitement servi en première intention. 
 
 
Il se retrouve ainsi seul dans la surface, Moueffek et Cafaro s'y étaient projetés aussi, mais le premier n'arrive pas à bien reprendre le centre et les Verts gâchent encore une grosse opportunité. 
 

Conclusions

Les protégés d'Olivier Dall'Oglio ont clairement du mal en cette fin de saison, mais la frustration est encore plus grande car ils ont plein d'opportunités de tuer les matchs. Ils ouvrent le score, obligent leurs adversaires à se découvrir et profitent bien des espaces offerts ensuite... jusqu'au dernier geste. Le pire c'est qu'ils n'avaient absolument pas besoin de se découvrir à ce point, se jeter en attaque laissant seulement un défenseur ou deux derrière. Surtout en tout fin de match - l'égalisation adverse vient d'un ballon perdu par Nadé (!) dans la surface adverse. Ils ont laissé deux points en route, une semaine après avoir fait la même chose à Guingamp et ils ont quasiment hypothéqué les chances d'une montée directe.