Michel-Ange a écrit : ↑05 juin 2024, 15:23
Faiseur de Tresses a écrit : ↑05 juin 2024, 15:19
Michel-Ange a écrit : ↑05 juin 2024, 15:11
Danish a écrit : ↑05 juin 2024, 14:55
Michel-Ange a écrit : ↑05 juin 2024, 11:36
Danish a écrit : ↑05 juin 2024, 11:25
Michel-Ange a écrit : ↑05 juin 2024, 11:20
Pour pouvoir tenir ce discours, tu refuses sans aucun argument de voir l'efficacité de la VAR, c'est à dire le fait qu'elle élimine pratiquement toutes les erreurs d'arbitrage flagrantes et environ 80% des erreurs arbitrales en général.
Aucune étude sérieuse ne prouve ce que tu avances, ce qui fait qu'on en est tous les deux réduits à des convictions au doigt mouillé.
La mienne, c'est qu'après 6 ans d'utilisation intensive, on observe encore des cas ubuesques, générés artificiellement par cet outil. C'est suffisant pour me convaincre que c'est un outil à chier.
On a pas laissé autant de largesse à l'arbitrage à 5 par exemple, pour décréter que ca ne fonctionnait pas.
C'est ton argument mais c'est assez faible parce qu'en réalité, c'est ce que montre toutes les études sur le sujet (et c'est en outre tout à fait logique).
Donc, toi, c'est du doigt mouillé, et de mon côté, ce sont des études que tu considères comme non sérieuses (toujours avec ton doigt mouillé).
Une étude sérieuse, c'est une étude menée par un institut indépendant avec une méthodologie précise et sur un échantillon suffisant.
si je n'ai pas forcément grand chose à dire sur l'échantillon (6 ans de pratique) et la méthodologie (casse-gueule dans tous les cas vu la nature du sujet étudié), il s'avère que ces "études" ont toutes été commanditées par des parties prenantes (ici la DTA dans l'article du Parisien).
Ca a la même valeur qu'une étude financée par Philip Morris qui prouverait que la cigarette ne donne pas le cancer.
A dire vrai, la DTA pourrait très bien constater que la VAR ne fonctionne pas et être, comme toi, pour sa suppression.
En outre,
il existe déjà de nombreuses études "indépendantes" sur les résultats et effets de la VAR dans le football ; tu n'es juste pas très curieux de lire des arguments n'allant pas dans le sens de ta conviction.
lesquelles ?
Il y en a vraiment beaucoup.
Celle-ci est une des plus citées quand on parle sérieusement du sujet :
https://scholar.google.com/scholar_look ... elsen%2CWF
Je trouve que c'est vraiment un mauvais argument de la part des anti-VAR, parce qu'en réalité, il est évident et trivial que l'assistance vidéo permet de corriger de nombreuses erreurs arbitrales.
Juste un conseil : le prochaine fois, donne directement le lien sur Reserchgate ou une autre plateforme de pré-publi avec l'article disponible.
Alors déjà j'ai un petit soucis sur un point "de détail" :
After approval by the ethics committee of the Katholieke Universiteit Leuven in Belgium (G-2015 04 218), data were collected from 2195 matches across 13 national football associations (Australia, Belgium, China, Czech Republic, England, France, Germany, Italy, The Netherlands, Poland, Portugal, South Korea and USA). All countries organized competitive matches employing the VAR during the 2016/2017 and/or 2017/2018 season (from 1st of January 2017 until 1st of June 2018).
Sauf que la Var n'a été introduite qu'en 2018/2019 en Ligue 1 française et en Liga espagnole. Et en Premier League, c'est l'année suivante.
Bref, l'étude en réalité ne peut porter que - hors Australie - sur la première année d'introduction (2017-2018 pour Portugal, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Pologne et je ne sais pas pour les autres). Bref, une étude encore très parcellaire pour ce qui est des données, dont je n'ai pas d'autre à priori sur leur récolte.
Par contre, quand même désolé mais quand je vois ça....
The referees committees varied in size, but each committee had a minimum of 5 and a maximum of 10 members. Decision accuracy was only calculated for those decisions with complete agreement by the experts on the referees committee. The laws of the game leave room for interpretation and therefore certain 148 J. SPITZ ET AL. situations for which 100% agreement was not reached by the referees committee members, were classified as “grey zone” situations. These grey zone situations were checked by the Technical Director of the IFAB to ensure consistency across national associations and they were not included in the accuracy analysis.
Ça veut dire qu'il y a un biais statistique potentiellement énorme : seulement sont décomptées les actions sur lesquelles un panel d'arbitres (autre biais possible...) se mettent d'accord, toutes les zones grises (concept que l'on avance beaucoup dans nos discussions sur l'arbitrage ici) ne sont pas décomptées...
Bref, quand on passe de "92,1% à 98,3%" de bonnes décisions, c'est seulement sur la partie "claire" des actions considérées.
Il se trouve que ces zones grises ne forment qu'une partie minimale des situations : 638 des actions ont été classées zones-grises sur les 9 732 vérifications de la VAR. Oh là là c'est bon, la VAR est sauvée !
MAIS quand on reprend un peu les données brutes : 9 732 situations où la VAR intervient, parmi lesquelles :
- 8376 décisions de l'arbitre prises au préalable sans la VAR ont été jugées correctes par les panels (86,07%) ;
- 638 situations sont de toute façon des zones-grises (6,56%)
- 718 situations étaient initialement incorrectes (7,38%)
En bref, il y a seulement 7,38% des situations dans lesquelles elle est intervenue où ça aurait pu être utile.
Et ça correspond à seulement un peu plus de la moitié des décisions où l'arbitre n'avait pas de manière certaine raison au départ, le reste étant en zone grise.
Et oui, j'emploie le conditionnel, car l'histoire ne s'arrête pas là !
In 585 out of the 718 incidents with incorrect initial decisions(81.5%), the decision was reviewed and 577 of these decisions were corrected.
On arrive donc à seulement 5,93% de mauvaises décisions corrigées par la VAR sur l'ensemble des vérifications effectuées.
Et l'histoire n'est pas finie !
In 111 out of the 8376 incidents with correct initial decisions (1.3%), the decision was reviewed and 11 of these were overturned into an incorrect decision.
On a même un pouillème des bonnes décisions des arbitres qui ont été changées en mauvaises décisions.

Sans compter les zones-grises qui ont aussi été vérifiées (avec perte de temps associées) et parfois changées pour rien puisque de toute façon ce n'était pas faux au départ (ni à l'arrivée).
Et pour en dire un mot, du temps de perdu : plus d'une minute de médiane des interventions quand l'arbitre central vérifie lui-même les images...