Très bon match des Vertes cet après-midi à l'Etivallière, dans la continuité de Bordeaux et Dijon, et ce malgré un arbitrage largement défavorable. A noter le 3e carton jaune reçu par
Laura Condon, ce qui lui permettra de remettre les compteurs à 0 face au PSG. En revanche
Elise Bonet et
Kelly Gago en sont déjà à 2, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête...
Même si les débats sont plutôt équilibrés au milieu de terrain, les attaques stéphanoises sont beaucoup plus tranchantes. C'est d'abord
Cindy Caputo qui déboule sur le flanc gauche, mais son centre fuyant devant les buts ne trouve pas preneur (5') puis
Adeline Coquard lance en profondeur... l'une de ses attaquantes... malheureusement c'est
Kelly Gago qui touche le ballon en position de hors jeu alors qu'
Esther Okoronkwo ne l'était pas (8'). Puis l'arbitre commence son festival avec un carton jaune attribué à
Elise Bonet pour une faute anecdotique dans la moitié de terrain adverse (9'). Les Parisiennes parviennent à rentrer dans la surface adverse mais sans se créer de véritables occasions,
Maud Antoine veillant au grain (10'). Au contraire des Stéphanoises qui vont en rater 2 belles coup sur coup. C'est d'abord
Kelly Gago qui rate l'immanquable à quelques mètres des buts après un excellent travail d'
Okoronkwo conclu par un caviar (14'). La défense du PFC est aux abois et sur la relance perd le ballon à l'entrée de la surface.
Adeline Coquard sert idéalement la Nigériane... qui frappe trop mollement sur la gardienne alors qu'elle était seule (15'). En toute logique et vu le déroulement du match on se dit que les Vertes ont laissé passer leur chance mais alors que l'intensité a baissé d'un cran
Kelly Gago gagne un duel aérien aux 30m et vient astucieusement lober la gardienne adverse sortie à contre-temps (
1-0, 24'). Là en revanche on ne dira pas que le plus dur est fait, et d'ailleurs le PFC se crée dans la foulée une énorme occasion.
Maryne Gignoux passe à travers sur un corner et laisse 3 puis 4 Parisiennes seules à 1m des buts mais
Kelly Gago revient in extremis gêner celle qui tente de mettre le ballon au fond...! Puis on retrouve
Esther OKoronkwo sur le côté droit, mais son centre pour
Adeline Coquard bien démarquée n'est pas assez ajusté (27'). La coach parisienne fait un premier changement tactique à la 30e, signe du début de match raté de son équipe. Forcément les Vertes commencent un peu à piocher physiquement et un faux rythme s'installe, avec beaucoup d'accrochages au milieu de terrain... mais des coup-francs exclusivement parisiens, et même un 2e carton jaune, pour
Laura Condon (39'). Alors que le PFC ne montre pas grand'chose, et sur une touche clairement à rejouer, la défense stéphanoise est prise à défaut et KristenSakaki vient heurter le pied de Laplacette alors qu'elle avait déjà frappé au-dessus. L'arbitre n'hésite pas et désigne le point de pénalty, Corboz s'élance sous les huées... et frappe le poteau (44')! Pas le temps de savourer puisque sur l'action suivante
Elise Bonet esseulée face à 2 Parisiennes se fait amuser et Ribadeira vient arracher un nul clairement immérité juste avant la pause (
1-1, 45').
Forcément les Vertes ont pris un gros coup sur la tête alors qu'elles pensaient avoir fait ce qu'il fallait en cette première mi-temps, et qu'elles auraient dû mener par au moins 2 buts d'écart face à l'un des 2 prétendants au podium. Les Parisiennes ont dû entendre parler du pays dans les vestiaires, et mettent d'entrée le feu dans la défense stéphanoises, mais
Elise Bonet vient sauver sur sa ligne (47'). Les visiteuses ont clairement repris le contrôle du jeu dans cette seconde mi-temps et monopolisent le ballon, le seul élément immuable étant la multiplication des coups-francs à sens unique, ce qui prive aussi les Amazones d'instants de respiration. Mais elles ne renoncent pas et sur une récupération de balle très haut sur le terrain,
Cindy Caputo place une frappe puissante des 25m mais ne trouve pas le cadre (54'). Les Parisiennes multiplient les attaques mais peinent à se créer des occasions franches. Quant à l'arbitrage il devient franchement ridicule.
Esther Okoronkwo bien lancée dans l'axe crochète son adversaire qui lui marche sur le pied mais l'arbitre n'a rien vu (61'). Puis
Kelly Gago réalise un sombrero sur une défenseuse... qui revient la pousser dans le dos au moment où elle s'apprête à frapper... faute de Gago

(62'). Si on pouvait avoir quelques doutes jusque-là, ils sont clairement levés, les Parisiennes pourrissent le match, avec la complicité du trio arbitral. Mais les Vertes conservent leur sang-froid, et sur un contre express,
Kristen Sakaki déboule sur le côté gauche, mais tarde à centrer et une défenseuse parisienne vient sauver son équipe devant
Cindy Caputo (65'). Cette fois les Vertes ont vraiment laissé passer leur chance, et sur une erreur invraisemblable de
Maryne Gignoux, Matéo invisible pendant plus d'une heure n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (1-1, 68'). Le coach stéphanois tente le tout pour le tout et fait rentrer successivement
Laury Jesus et
Audrey Chaumette. Un coaching qui aurait pu s'avérer payant puisque
Jesus excentrée sur le côté gauche tente une improbable frappe lobée des 25m mais la gardienne parisienne avait bien anticipé et vient claquer le ballon sous sa barre (78'). Ce sera malheureusement la dernière occasion dangereuse des Stéphanoises, qui dans une fin de match rendue délétère par un arbitrage scandaleux, vont même boire le calice jusqu'à la lie avec un troisième but parisien, marqué en contre par l'ancienne internationale Ouleymata Sarr, après un petit pont chanceux en pleine surface et un poteau rentrant... (
3-1, 88') N'en jetez plus, c'est le hold-up parfait
Bref un résultat à oublier, mais pas la bonne performance des Vertes qui auraient mérité de l'emporter face à une équipe du PFC décevante... mais qui aura fait exactement ce qu'il fallait, à tous les échelons du club, pour repartir avec les 3 points. Côté parisien, il faudra donc surtout penser à féliciter la présidente et son entraîneur pour cette victoire, et bien évidemment le trio arbitral, sorti sous l'ovation du public.
* CR Footofeminin *
Saint-Étienne - Paris FC : 1-3 (1-1)
Spectateurs : 484
Arbitre : Charlène Laur assisté de Valérie Todeschini et Nabila Zaouak.
But pour Saint-Étienne : Kelly Gago 24'
Buts pour Paris FC : Louna Ribadeira 45', Clara Matéo 68', Ouleymata Sarr 88'
Avertissements : Élise Bonet 10', Laura Condon 39', Kelly Gago 74' pour Saint-Étienne
Saint-Étienne : 16-Maryne Gignoux-Soulier, 21-Élise Bonet, 15-Ninon Blanchard ©, 4-Maud Antoine, 17-Kristen Sakaki (2-Nesryne El Chad 66'), 7-Laura Condon, 6-Manon Grimaud, 18-Cindy Caputo, 12-Adeline Coquard (9-Laury Jésus 71'), 29-Kelly Gago, 3-Esther Okoronkwo (11-Audrey Chaumette 83'), Entr.: Jérôme Bonnet
Non utilisées : 1-Emily Burns, 14-Gwladys Debbache, 22-Enola Petit, 23-Faustine Bataillard
Paris FC : 40-Chiamaka Nnadozie, 23-Eseosa Aigbogun (33-Anaëlle Tchakounte 86'), 10-Anaig Butel, 19-Théa Greboval, 27-Julie Soyer ©, 8-Daphne Corboz, 22-Sophie Vaysse, 2-Célina Ould Hocine (7-Tess Laplacette 30'), 18-Coumba Sow (9-Mathilde Bourdieu 60'), 11-Clara Matéo, 32-Louna Ribadeira (21-Ouleymata Sarr 59'), Entr.: Sandrine Soubeyrand
Non utilisées : 1-Camille Pecharman, 12-Oriane Jean-François
1-0 Gago (24') : Relance de la gardienne prolongée de la tête par Okoronkwo puis Coquard dévie vers le côté gauche de Gago qui devance de la tête l'intervention de Soyer et file au but. Elle ouvre son pied gauche juste avant d'entrer dans la surface pour lober la gardienne sortie sa rencontre.
1-1 Ribadeira (45') : Servie depuis la droite, Ribadeira dans l'axe joue en appui-remise avec Corboz qui lui remet dans la course. Ribadeira entre à gauche dans la surface et ouvre son pied droit près de l'angle des 5,5 m pour placer le ballon dans le petit filet opposé.
1-2 Matéo (68') : Corboz cherche Sarr en profondeur à la limite de la surface à la lutte avec Blanchard qui tacle le ballon en direction de sa gardienne au point de penalty qui ne saisit pas du ballon. Matéo à l'affût récupère au gauche puis marque d'un extérieur du droit.
1-3 Sarr (88') : Matéo côté droit joue pour Sarr qui se déjoue de Blanchard dans la surface avec un peu de réussite et croise une frappe du droit au sol de l'angle des 5,5 m dans le petit filet opposé.