Tryphôn a écrit : ↑08 juin 2022, 19:30
Si tu relis les deux, avec un minimum d'honnêteté intellectuelle, tu concluras que non, indépendamment des positions affirmées.
Tu as raison mon intervention est bien supérieure.
Si on parle d'honnêteté intellectuelle, tu accuses tes interlocuteurs :
Tryphôn a écrit :Ton message ne sert qu'à balayer la légitimité de ton interlocuteur, ça n'a strictement aucun intérêt en termes de débat et ça n'est pas très élégant humainement.
Et toi, tu fais quoi avec Pinot et Martin ? exactement ce que tu reproches en cherchant à décrédibiliser les 2 coureurs, voire même de les accuser de dopage :
Tryphôn a écrit :ça laisse l'impression que ta priorité, serait de pouvoir continuer à faire tes piquouzes tranquillement.
Ces 2 coureurs sont reconnus comme étant très propres et refusant tout dopage. En moins de 5 minutes, tu aurais pu trouver très facilement ces infos, puisque tu ne les connais pas visiblement.
Pinot en février 2021 : "Un gars qui a une AUT n’a pas à faire du vélo. Ils ne sont pas faits pour la compétition. Je ne comprends pas que les gens fassent du vélo avec de la cortisone. " Sa déclaration est complètement cohérente et il attaque autant les cyclistes que Nadal, cette fois.
Pinot par rapport aux cétones : "Mais pourquoi les coureurs continuent de jeter leurs bidons dans la nature et par contre les petites fioles de cétones, ils les gardent dans les poches ?"
Son manager Madiot : "Il ne faut plus de malades comme Froome dans le peloton"
Martin : "La grande question porte plutôt sur ces zones grises car les cétones, ce n’est pas quelque chose qui est interdit aujourd’hui. La question qui se pose, c’est : est-ce que ça devrait l’être ? Personnellement, je n’en prends pas et mon équipe fait partie du MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible, ndlr) qui en interdit l’usage. D’ailleurs, même avant que le MPCC se positionne, je m’étais interdit d’en prendre. Je suis donc évidemment en faveur de leur interdiction pour des raisons d’équité."
Je rajoute même Démare : "J'ai l'impression parfois de manger de la salade pendant que d'autres bouffent des pâtes, on ne sait pas si les cétones (une boisson comparée à un carburant qui permet aussi de perdre du poids à l'entraînement) suffisent, ni comment ça marche. Mais ça parle dans le peloton (…) Cette saison plusieurs équipes sont au même niveau. On voit même des sprinters faire des performances inattendues en montagne, voire hallucinantes, monter le col de la Colombière sur le grand plateau."
Bref, ils ne se cachent pas pour critiquer certaines pratiques dans leur sport.
Ensuite quand tu déclares :
Tryphôn a écrit :La presse ne clouerait pas au pilori un cycliste faisant des infiltrations. Je ne savais même pas que c'était interdit. Je n'en n'avais jamais entendu parler. Si le cyclisme a mauvaise presse, c'est pour l'EPO, pour les autotransfusions, pour la culture du dopage... Personne ne s'est jamais inquiété des infiltrations ou de la pommade qu'ils peuvent se mettre sur le derrière.
On voit ta totale méconnaissance du sujet mais tu viens quand même faire le grand spécialiste et faire la leçon à tout le monde.
La presse et une certaine partie des personnes qui suivent de loin le cyclisme vont traiter les cyclistes de dopés s'ils utilisent des corticoïdes mais trouver ça normal dans le tennis ou le foot (qui c'est bien connu, où il n'y a jamais de dopage). Le moindre geste des cyclistes est épié et considéré comme suspicieux.
La notion de dopage dans le cycliste n'a pas mauvaise presse que depuis l'EPO ou les autotransfusions mais bien auparavant. Il y a eu la mort de Tom Simpson en 1967 qui est le point déclencheur pour la lutte contre le dopage. Mais on peut remonter même avant avec les frères Pellissier en 1924 :
– Vous n'avez pas idée de ce qu'est le Tour de France, dit Henri, c'est un calvaire. Et encore le chemin de croix n'avait que quatorze stations, tandis que le nôtre en compte quinze. Nous souffrons du départ à l'arrivée. Voulez-vous voir comment nous marchons ? Tenez.
De son sac, il sort une fiole :
– Ça, c'est de la cocaïne pour les yeux, ça c'est du chloroforme pour les gencives.
– Ça, dit Ville, vidant aussi sa musette, c'est de la pommade pour me chauffer les genoux.
– Et des pilules ? Voulez-vous voir des pilules ? Tenez, voilà des pilules.
Ils en sortent trois boîtes chacun.
– Bref ! dit Francis, nous marchons à la «dynamite
Mais, il ne faut pas se leurrer, c'était pareil dans les autres sports. Pourquoi les cyclistes sont les plus visés ? Pas pour une soi-disant culture du dopage mais parce que c'est le sport qui a fait le plus pour lutter contre le dopage. Alors quand tu luttes plus et que tu en parles plus, certains prennent vite le raccourci de dire que c'est surtout dans le cyclisme qu'il y a le plus de dopés. Ce qui est faux et a déjà été démontré.
Tu dis aussi :
Tryphôn a écrit :Ils font un amalgame assez lamentable entre le dopage et les soins.
En fait, c'est toi qui fait l'amalgame, que ça soit Pinot ou Martin, il ne parle pas de dopage, ça s'est uniquement toi. Ils parlent bien des soins qui sont autorisés par les AUT. Ils trouvent que ces soins n'ont pas à avoir lieu pendant la compétition surtout que les produits injectés sont habituellement interdits. On entre donc dans la fameuse zone grise entre le soin et le dopage. Il lutte donc que ça soit pour leur sport ou les autres de supprimer autant que l'on peut cette zone grise. C'est tout.