12 mars. Sainte Justine.
Proverbe du jour :
Réveil la Sainte Justine, Lyon prend de l'aspirine.
Livres du jour :
EXCEPTIONNELLEMENT deux livres aujourd'hui
"Les Rues de Barcelone"
Francisco Gonzales LEDESMA.
Et si l'un des plus grands écrivains espagnol était un auteur de romans, très très noirs, un écrivain auteur d'une tétralogie qui atteint parfois la veine de Proust, et de bien d'autres merveilles, scénariste de BD, metteur en scène de théâtre ?... Francisco Gonzales LEDESMA est bien cet homme-là. En plus, il est Catalan et Barcelonais, et je ne sais pas pourquoi, ce matin, j'adore les Barcelonais !... Bizarre.
Présentation de l'éditeur :
Francisco Gonzalez Ledesma est né à Barcelone en 1927 dans un de ces quartiers populaires qu'il affectionne tant, une de ces rues grouillantes de vie qu'il a su si bien faire vivre dans toute son œuvre. Manifestant tout jeune un talent de conteur, il est venu très tôt à l'écriture. Malgré les difficultés économiques de sa famille et la dureté des temps (dictature, autarcie franquiste de l'après-guerre), il a pu faire des études de droit, mais, rapidement déçu par ce que lui offrait le métier d'avocat, il a voulu réaliser un vieux rêve d'enfance en devenant journaliste. Le démon de l'écriture ne l'a jamais quitté mais l'interdiction de son premier roman, bien que récompensé par un prix prestigieux, a retardé jusqu'en 1977 ses vrais débuts littéraires avec Los Napoleones. Entre-temps il a cultivé, tant par goût de l'écriture que par nécessité économique, le genre populaire (pulps d'aventures de cow-boys) sous le nom de Silver Kane (cinq cents titres publiés et constamment réédités) ; il a été également le scénariste d'une BD mettant en scène un inspecteur de police. C'est dans
Le Dossier Barcelone que son personnage le plus célèbre, l'inspecteur de police Ricardo Méndez, fait sa première apparition. Ce policier hors normes, attachant et déroutant, est à ce jour le héros de plusieurs romans dont
Chronique sentimentale en rouge (prix Planeta 1984) et
La Dame de Cachemire (prix Mystère du meilleur roman étranger). Les romans de Francisco Gonzalez Ledesma, dont
Soldados, Les Rues de Barcelone et
Los Simbolos, ne sont pas à proprement parler des romans policiers mais des romans d'une écriture « noire », qui fouillent l'Histoire - les histoires -, la mémoire de tout un peuple, de toute une ville : Barcelone. Et cette plongée dans un passé que beaucoup voudraient occulter éclaire sous un jour très cru un présent loin d'être conforme à celui pour lequel bon nombre de gens - dont les héros de Francisco Gonzalez Ledesma - ont lutté et se sont sacrifiés.
LE PREMIER LIVRE
L’assassinat d’une secrétaire de direction dévorée d’ambition provoque bien des remous.
Trois hommes vont entreprendre d’en élucider le mystère : un avocat, un journaliste et le vieil inspecteur Mendez.
Rares sont, dans la littérature policière, les personnages de son acabit : malpropre, disgracieux, vulgaire, toujours prompt au sarcasme, il incarne pourtant aussi l’âme de la vieille cité. Celle dont le romancier ne cesse d’interroger la mémoire, en une quête qu’il prolonge de livre en livre.
Car l’intrigue, conduite par ailleurs de main de maître, est encore prétexte à découvrir l’envers de cette ville aux plaies mal refermées. Oui, Barcelone est ici l’héroïne véritable ; protéiforme, elle tisse sa toile vénéneuse où viennent s’engluer des êtres en transit.
Et cette ballade féroce et drôle pour une ville d’exception figure au rang des chefs-d’œuvre du roman noir espagnol.
ET PUIS,
LE SECOND LIVRE, LE TOUT DERNIER LIVRE DE LEDESMA, très certainement l'un des plus aboutis, un hymne à sa ville :
"LA VILLE INTEMPORELLE, ou le vampire de Barcelone"
Je viens d'années sans frontières, de villes ensevelies, de cimetières qui me parlent, de chants dont nul n'a souvenir. Je viens d'un temps lointain. Quand je suis né, la grande plaine barcelonaise qui s'étendait au-delà des murailles gothiques était dévolue au vice. On. y trouvait des lupanars bon marché qui n'avaient pas été admis dans la ville close et décente, des bateleurs, toutes sortes de saltimbanques affamés, des mendiants et des hors-la-loi. Ma mère était une esclave. Il ne faut pas s'en étonner. Que quelqu'un ait cherché à nous tuer tous les deux n'a rien d'étonnant là encore. Ce quelqu'un, c'était l'Autre. Je tairai son nom car il m'arrive souvent de le croiser.
BONNES LECTURES !
Pour finir, la cerise sur le gâteau :
Un petit poème catalan, d'un auteur dont je ne connais pas le nom, certes pas un grand texte par le style, mais bon, on ne va pas faire la fine bouche, le style était hier sur un rectangle vert.
Tot el camp
És un clam
Som la gent blaugrana
Tant se val d'on venim
Si del sud o del nord
Ara estem d'acord
Estem d'acord
Una bandera ens agermana
Blaugrana al vent
Un crit valent
Tenim un nom que el sap tothom
BARÇA BARÇA BARÇA !!!
Jugadors
Seguidors
Tots units fem força
Són molts anys plens d'afanys
Són molts gols que hem cridat
I s'ha demostrat s'ha demostrat
Que mai ningú no ens podrà tòrcer
Blaugrana al vent
Un crit valent
Tenim un nom que el sap tothom
BARÇA BARÇA BARÇA !!!
ALLEZ LES VERTS