Extraits d'un article sur le cas "Strondaerd":
Olivier Renard nous l’a dit juste avant le début des play-offs 2 : «
Le plus frustrant, c’est qu’on n’a pas une équipe de chèvres mais des joueurs voulus par des bons clubs, et les offres qu’on reçoit ne sont pas des offres à 100.000 euros. » Il a enchaîné sur un : « le Standard n’a plus eu un aussi bon noyau depuis des années», qui n’est sans doute pas faux. Et pourtant, même ces PO des pauvres, le Standardne les gagnera pas. Il se traîne dedans. Lamentablement.
Yannick Ferrera a un jour comparé les joueurs du Standard à des «gamins de merde » et à des « fils de riches »
Aleksandar Jankovic protège ses hommes vers l’extérieur. Il les a bien recadrés une fois ou l’autre en public, voire un peu démolis, comme après le non-match à Mouscron. Mais le plus souvent, il tempère, même dans un debriefing post-humiliation.Mais, en semaine, il savait montrer méchamment les dents. On s’en souvient à Malines. Là-bas, il avait parfois fait chialer Ibrahima Cissé, par exemple, en le remettant à sa place devant tout le noyau.
Seulement voilà, les gueulantes de Jankovic en comité restreint n’étaient pas appréciées.
Et sa décision d’imposer un régime de dingue aux joueurs, après la défaite à Mouscron, est très mal passée. L’agent d’un Rouche nous dit : « Ce jour-là, il s’est mis à dos les gars qui croyaient encore en lui. Ils étaient tous dégoûtés. C’était n’importe quoi. Ils devaient être à l’Académie, pour ainsi dire, de 6 heures du matin à 5 heures du soir.
Le même agent nous lâche : « Quand Yannick Ferrera dit à la télé que c’est un problème quand l’entraîneur gagne moins que la majorité de ses joueurs, il ne se trompe pas. » Retour sur ce moment de La Tribune, il y a quelques semaines : « J’arrive dans un club où tous les joueurs gagnent plus que moi... Oui, ça joue. Ils ont un autre statut. Et quand tu signes au Standard, tu te mets dans un confort. Si tu n’es pas un gros bosseur, dans ta tête, tu as plus tendance à profiter du confort qu’à bosser. »
Olivier Renard traite un peu le même sujet quand il nous dit que « c’est devenu difficile de toucher les footballeurs. Et il n’y a pas qu’au Standard qu’on a ce souci. Tu colles une amende financière ou sportive à un footballeur, il te regarde et te dit : -OK, pas de problème. Quelle est la bonne méthode avec des gars dont tu sais que tu ne peux pas leur faire mal ? »
Quand Olivier Renard nous dit que « ça manque de révolte » dans le vestiaire rouche, il sait ce qu’il raconte. Yannick Ferrera nous avoue que s’il faut trouver une explication à la saison catastrophique, c’est peut-être que « le Standard a un noyau trop sage, pas assez dans l’intensité, dans le combat. Il aurait fallu des gars capables de donner des ordres et de prendre sur eux. »
Le Standard n’a plus un profil à la Laurent Ciman, un gars prêt à tout moment à taper du poing sur une table ou un mur pour réveiller les endormis. « Je ne veux pas un groupe de boxeurs, mais une petite bagarre de temps en temps, ça peut servir, ça peut remettre les choses à leur place », ajoute Olivier Renard. Il a connu la periode Sergio Conceição à Sclessin : fallait pas l’emmerder. Qui, parmi les joueurs actuels, est assez excité et déjanté pour gifler un journaliste ou mettre le souk dans la salle de presse un soir de match ? Tout ça, le Portugais l’a fait. Ce n’est pas à son honneur, mais dans le vestiaire aussi, il savait recadrer tout le monde et c’était productif.
Et donc, les trois entraîneurs virés depuis le début de la saison passée font le même constat :
il n’y a pas un vrai patron dans le vestiaire liégeois. Jean-François Gillet aurait pu l’être mais il connaît une saison contrastée. Il y avait
Adrien Trebel mais son comportement au quotidien ne lui permettait pas de dicter le ton, de donner des ordres. Par exemple, à partir de x heures avant un match, il levait systématiquement le pied et n’en faisait plus qu’à sa tête.
Même chose pour son pote Matthieu Dossevi. Réginal Goreux a le profil pour être un meneur mais c’est difficile à réaliser, c’est compliqué d’être crédible quand on ne joue que par intermittences. Idem pour Eyong Enoh. Dès qu’il prend la parole, plus personne ne bronche. Mais lui aussi a souvent dû se contenter du banc, ce qui complique la situation. Alexander Scholz n’est pas un patron dans l’âme (« Ce n’est pas lui qui va mettre des pains », dixit Olivier Renard), et de toute façon, lui aussi connaît une saison un peu pourrie. Parmi les joueurs au parcours confirmé, il reste Orlando Sá et Ishak Belfodil pour endosser le costard du boss. Mais le Portugais n’a pas ça en lui.
Quant à Belfodil…
Que Belfodil ait rêvé de partir en Angleterre à mi-saison, tout le monde le comprend à l’Académie. Qu’il ait fait le forcing puis ait été déçu quand l’affaire a échoué, tous ses coéquipiers l’assimilent. Mais l’individualisme qu’il affiche depuis janvier, ça passe beaucoup moins. Le confident d’un Rouche souvent titulaire nous explique : « Il faut dire les choses comme elles sont :
Belfodil ne joue plus que pour sa gueule depuis fin janvier. Mais Jankovic n’a jamais bronché. Parce qu’il y a quelques intouchables dans ce vestiaire, et Belfodil en fait partie. L’ambiance qu’il y avait en début de saison n’avait rien à voir avec l’atmosphère à partir de décembre. L’affaire du brassard de Trebel, c’était déjà révélateur. Le groupe ne se tenait déjà plus. Et depuis le début de cette année, il y a clairement plusieurs gars qui ont la tête ailleurs. Quelques joueurs espéraient partir en janvier, et
l’échec de leur transfert, ils n’arrêtent pas de le traîner entre-temps. Ils n’ont plus qu’une priorité : se montrer dans l’espoir de partir pendant l’été.
Belfodil gonfle pas mal de monde quand il veut conclure autant d’actions tout seul. Il a continué à marquer des buts, mais est-ce qu’il a toujours été bon pour autant ? »
Footmag.
Ah les secrets de vestiaires....;
A Sainté dans les conditions actuelles ça doit pas etre triste non plus
