latornade a écrit :
ZDV
« Le souci n'est pas la technologie, c'est l'énergie (et son coût) »
Il me semblait bel et bien que l’on parlait gros sous là.
ça veut dire quoi paler gros sous ?
L'énergie sera rare donc chère (Je pense qu'on est tous d'accord là dessus, au moins un certain temps.), l'anomalie historique du pétrole à bas cout aura durée 200 ans, une toute petite happy hour(qui aurra bien abîmé le climat) dans l'histoire de l'humanité. Peut être qu'il y aura une nouvelle happy hour grâce à la technologie(surement même, espérant qu'on en choisissent une propre)), mais entre les deux, il va falloir apprendre à vivre différemment.
Donc la contraction de l'énergie bon marché, ça ne veut pas dire qu'il n'y aura plus de pétrole en 2050, les derniers litres seront tellement cher qu'on ne les brulera jamais. C'est que probablement, son renchérissement sera subite (quand le robinet coulera moins vite que la demande, ce qui n'est pas encore le cas), et ça peu importe les réserves, ce sera le débit qui fera le prix.
Il ne s'agira donc pas de volonté politique (enfin au début les taxes pourront baisser) mais de limite physiques à la croissance (et c'est valable aussi pour certains métaux qui deviendront rare).
latornade a écrit :
Alors les lois physiques selon lesquelles des avions de lignes intérieurs de 40 à 80 places ne rentreraient pas en service dans une vingtaine d’années seraient lesquelles ? Non parce que là il faudrait vite que vous appeliez Boeing & cie et le gouvernement Norvégien pour leur dire qu’ils font que des conneries. De mon côté j’appelle la SNCF pour leur donner mon accord finalement sur la ligne GV Toulouse - Bordeaux.
Tu raisonnes financièrement. Il est évident que pour les ultras riches, le pétroles restera très peu cher, il y aura encore des yachts qui consomme 800l à l'heure en même temps que l'occidental moyen (et moyen supérieur) ne pourra plus financer l'énergie de son départ en vacances.
Il y aura toujours des jets privés, des avions militaires, mais pour une minorité toujours plus petite, donc anedoctique quand on parle avenir de l'humanité (ou d'un pays si on veut rester modestes).
Bon là, c'est un peu prospective, mais ça permet le débat. Il est peu probable que les inégalités se creusant, si le niveau de vie des plus pauvres s'est amélioré en 1 siècle, d'abord en occident puis dans les pays "défavorisés", c'est grâce à l'énergie abondante qui a permis à peu près tout (confort sanitaire, hygienne, équipement etc.), ce ne soit pas ces plus pauvres qui pâtissent en premier de cette raréfaction.
L'enjeux du ferroviaire là dedans, c'est qu'il peut et restera, selon les principes physiques qui devraient etre stable ces 50 prochaines années, un moyen de transport pour la masse des gens. Plus un transport est rapide plus il est énergivore, donc ce serait du train, à petite vitesse qui serait le moyen de transport à longue distance disponible pour tous. (mais peu souvent, et lentement).
latornade a écrit :
@ZDV
Tu es donc un pro nucléaire pragmatique. Je ne pensais pas en te lisant et suivant les arguments que tu m’as donné. Je ne comprends donc pas le problème de l'énergie puisque tu ne te coupes pas de la principale source et de ses perspectives liquide.
lol. Quand je met une vidéo, ou que je cite qq'un, cela ne veut pas dire que j'adhère à tout (notament les conclusions). N'as tu jamais cité un auteur ou un philosophe sans valider toute l'oeuvre.
Jancovici fait une démonstration assez simple pour être partagée (tout en restant valide).
Sa concluion pro nucléaire pragmatique lui appartient, elle est raisonnable vue de son prisme (mode de vie non négociable).
De mon point de vue, je pense qu'il faut avoir le débat sur la possible négociation de ce mode de vie (mettre de la conscience dans la science), et voir si des alternatives très rapide de baisse drastique de la consommation énergétique ne pourraient pas être expérimentées en urgence, afin de se passer au plus vite de cette technologie nucléaire là ( sans tirer un trait sur les évolutions futures, ces fameuses perspectives qui d'ici 80 ans pourraient émerger) qui fait peser un poids sur l'avenir, comme bruler du carbone pris sous terre dérègle le cycle du carbone atmosphérique.
De mon sens, nous vivons déjà une transition que beaucoup refusent d'admettre car anxiogène et inévitable. Et cela englobe les tensions sociales, les flux migratoires et l'intégralité de toutes les guerres (comme depuis le début de l'humanité, sauf que maintenant cachées sous le vernis de la religion) : la calorie, rare et précieuse énergie.
Les 200 ans d'essort de l'humanité grâce au fossile carboné, sont sur le point de s'arrêter (se sont arrêté pour beaucoup sur terre déjà du sens que ça n'accompagne plus la démographie), qu'on a pas trouvé de remplaçant aussi facile et abondant. J'extrapole en disant que penser vitesse est hors sujet, comme penser croissance voir technnologie. Qu'il faudrait penser science et philosophie pour bâtir une alternative (résiliante, anti-fragile cf nacim Taleb).
Et ça fait le trait d'union avec NDDL, aussi disparates et fourre tout que soit les multiples altenatives sur place, quand des gens acceptent un futur désirable de vivre à très faible cout énergétique, c'est interessant a observer et à laisser l'expérimentation se faire. Car il y a de bonnes chances que tout le monde occidental soit obligé par les limites physiques à s'y plier sous peu (mais bon on est d'accord qu'un poignée de riches pourront se balader en avion solaire

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