2 observations sur tes propos :Wert a écrit : ↑15 févr. 2021, 17:32Fédréric Romeyer aime ça.old_side a écrit : ↑15 févr. 2021, 15:52Je m'auto-quote, je lis que l'OM semble comprendre que c'est un vrai sujet.old_side a écrit : ↑15 févr. 2021, 14:42 Un peu de lecture pour ceux qui pensent que le club appartient aux seuls actionnaires, et que les autres n'ont qu'à "fermer-leurs-gueules-ou-racheter-le-club-si-t'es-si-malin"
https://www.lesechos.fr/idees-debats/ce ... es-1290131
"L'existence de cette bande sonore [l'ambiance dans le stade] contribue à l'attractivité et à la désirabilité du spectacle sportif, à l'intérieur du stade comme de l'autre côté des écrans de télévision (...) De nombreux acteurs du football réfléchissent aujourd'hui à la façon d'améliorer le dialogue entre les supporteurs, les instances et les dirigeants (création de l'Association nationale des supporters et de l'instance nationale du supportérisme notamment). Les uns se sentent dépossédés de leur passion en constatant l'évolution économique du ballon rond ; les autres ont tendance à considérer les fans comme des « clients » et nient parfois leur importance en ne les considérant qu'au regard des recettes de billetterie qu'ils engendrent. Inventer des nouvelles formes de participation des supporteurs à la vie de leur club semble être une voie incontournable du « progrès technique » dans le secteur du spectacle sportif. La plus évidente est le développement d'une forme « d'actionnariat populaire » ; la plus inattendue est peut-être une reconnaissance économique des encouragements des supporteurs…"
https://www.lequipe.fr/Football/Actuali ... rs/1223660
Sérieusement, on est tellement loin de tout ça, alors que la structure même des associés avait à l'époque la base d'une organisation qui avait 50 ans d'avance sur le foot professionnel ....
L´héritage de ce club autrefois visionnaire dans son organisation a été dilapidé dans une gestion de PME. La seule chose qu'on a réussi à faire c'est de dévoyer ça dans un club socio qui ressemblait à un club de consommateur avec un 5 % à la boutique, et un repas gratuit avec Rolland au chaudron vert (vous n'allez pas allez voir Nanard et sa danseuse à Dubai, faut pas déconner quand même bande de gueux)
Et une fois bien dévoyé le processus, on a discrètement fait rentrer le fiston au conseil d'administration pour préparer l'héritage en s'asseyant à côté de Jacques Cuq et du Maire du Pouzin.
C'est vous dire, Monsieur, si la participation des supporters à Saint Etienne on y croit.
1) tu fais une opposition entre le côté visionnaire et la gestion de PME.
Je veux bien que tu expliques, que tu détailles, que tu etayes...
Pour moi c'est très loin d'être incompatible.
Il suffit de voir le côté visionnaire de notre grand groupe pharmaceutique (Sanofi pour ceux qui n'auraient pas suivi) et le confronter à toutes les PME du secteur (les biotech comme on les appelle).
Donc déjà, pour moi, tu es déjà dans une première fausse idée.
2) l'héritage visionnaire...
Ben OK, c'était bien et beau... Dans un monde immuable.
On peut avoir raison et pourtant se prendre les pieds dans le tapis des interventions étatique comme celle du Qatar. Je vais développer.
Mais avant, je vais faire un petit retour en arrière pour expliquer que des fois être visionnaire c'est bien, mais qu'avoir raison un peu trop trop ou un peu trop tard fait toute la différence dans un monde changeant.
Parce que le football s'est quand même pris :
- l'ouverture au monde et la fin des frontières
- l'arrêt Bosman qui a tout chamboulé
- la gestion des droits tv dans les championnats (quand c'était la billetterie qui faisait l'essentiel des recettes)
- la réforme des coupes d'Europe et notamment la CL qui tourne à la ligue fermée entre gros bonnets et qui cherche à se distribuer des sommes juste complètement délirantes.
- Enfin, les investissements (d'abord Abramovitch à Chelsea... Puis plein d'autres jusqu'au Qatar à Paris) qui ont complètement bouleversé les ordres établis et les enjeux pour les clubs.
Et tu remarquera pour revenir sur mes propos plus haut que tout ça s'est fait quand nous, on était tout en bas faisant l'ascenseur entre L1 et L2...
Donc si on fait un parallèle avec nos vilains voisins, aborder ces changements quand tu es champion 7 fois de suite, c'est impactant, mais c'est possible. Et quand je dis possible, c'est dans une certaine mesure.
Car l'OL avait une stratégie simple :
Ils sont arrivés dans le haut du classement dans le meilleur timing (quand la CL commencait à payer grassement). À partir de là, leur stratégie a été de systématiquement acheter les 2 ou 3 meilleurs joueurs de L1 avec l'impact double de se renforcer et d'affaiblir ses plus sérieux concurrents.
C'était la première phase.
Très vite, avec l'ouverture des frontières, surtout sous l'impulsion d'Arsenal, les meilleurs joueurs de L1 sont devenus exportables et donc de plus en plus chers.
Du coup, ils se réorienté vers la formation. Et ont massivement investi dans les jeunes.
Problème, l'arrivée du Qatar à Paris, leur prend quasi d'office à la fois la première place du championnat et une place de CL.
La limite de Lyon est donc que si un second investisseur étatique (ou privé mais très puissant) à Monaco, à Marseille ou autres (le choix est forcément limité car ça se fait sur des villes d'importance majeure avec aéroport international de préférence...).
Mais admettons que les EAU investissent à Marseille...
Le modèle lyonnais deviendrait extrêmement fragile. Pourtant, c'est le seul possible.
Tout ça pour illustrer que :
1) La bonne stratégie ne mène pas forcément à la réussite. Que certains acteurs viennent bouleverser d'un seul coup, des stratégies patiemment érigées année après année.
2) Que la temporalité est importante quand tu analyse les gestions des clubs et qu'il n'y a pas un seul chemin valable pour chaque changement majeur.
Si tu investi massivement dans la formation mais que demain, tu as une loi bosman bis où les jeunes sont libres à chaque fin de saison... Ben tu seras obligé de t'adapter et de te réinventer un nouveau modèle.
3) Le football moderne laisse peu de place à des villes de moindre taille comme Auxerre, Sochaux, Sainté, Nantes, Reims...
Voilà. Pour conclure, je ne sais pas si le modèle socios est le plus apte à s'adapter aux changements.
J'ai des doutes et je pense que si cela donne l'illusion aux socios d'un peu moins subir la gestion du club, je ne suis pas certain que ce soit un modèle qui conduise forcément vers la performance que ce soit dans la gestion sportive ou financière.