Danish a écrit : ↑14 sept. 2020, 16:37
Pour le coup, le tacle commence en dehors (moment du contact initial) mais se termine en dedans (les deux joueurs se "séparent" à l'intérieur) de la surface.
La règle ci-dessus ne prend pas vraiment ce paramètre en compte et ne précise pas que c'est le début du contact qui doit être jugé.
Ce qui est parfois compliqué c'est de bien déceler le contact initial du tacle dans l'espace et de savoir où il a lieu.
Si pour toi, il a lieu en dehors, le plus difficile est fait, ta réponse ne peut-être que coup franc.
Là c'est une certitude issue du texte et d'une compréhension juridique plus globale.
Le texte apporte une solution différente à la faute particulière du tirage de maillot à cause de ses particularités.
Le même genre de distinction existe en droit pénal distinguant les infractions instantanées, en cela on entend celles se consommant en un trait de temps, un vol par exemple, des infractions continues constituées par une action se prolongeant dans le temps, la volonté coupable de l’auteur de l’infraction existe pendant toute cette durée, le recel par exemple. Le tacle c'est le vol, le tirage de maillot, le recel.
Quel est l'intérêt de cette distinction ? En droit pénal, il s'agit de connaître le point de départ de la prescription, en foot de déterminer la réparation à apporter à la faute. Dans le cadre d'une infraction continue de recel, le point de départ est lorsque le receleur se sépare de l'objet, il faut bien lui donner un intérêt à se dessaisir de celui-ci, si l'on prenait en date le jour du début du recel, il n'y aurait aucun intérêt. Cela contreviendrait au dicton, "bien mal acquis ne profite jamais". De même si l'on prenait en compte le début de tirage du maillot pour caractériser la faute et que celui-ci avait lieu en dehors de la surface, le joueur n'aurait aucun intérêt à cesser un tirage qu'il a commencé à faire avant la surface, il n'y aurait jamais penalty.
Le tacle c'est comme le vol, c'est dans un trait de temps, l'intention ne se prolonge pas.
Un tacle une fois que le joueur se lance, il n'y a plus rien à rattraper c'est fait, au contraire fractionner le mouvement ferait que le joueur victime pourrait être tenté de chercher à prolonger l'ensemble du mouvement dans la surface. Il est logique de se fixer sur le contact initial pour éviter des dérives et des mouvements artistiques de type plongeon ou autre.
Les lois du jeu apportent cette précision sur le tirage de maillot parce que je ne vois pas d'autres cas de faute continue en foot. Une main est une faute instantanée si elle est faite en extrême limite de la surface et que le trait de temps impose doute, le tout début du contact est à prendre en compte.
Ah si, mon imagination est débordante, en faute continue on pourrait imaginer un porté de balle d'un gars confondant les sports et se prenant pour un rugbyman ou tout simplement disjonctant. Dans ce cas d'école, quelle réponse apporter ? Je suis tenté de siffler la faute en fonction de l'endroit final du porté de balle pour l'encourager à lâcher, mais s'il commence dans sa surface et la quitte ce n'est pas très juste
Si cela arrivait régulièrement, je pense que les rédacteurs préciseraient dans le texte qu'une faute continue se juge à l'endroit le plus favorable pour l'équipe adverse.