SP42 a écrit : ↑19 août 2020, 11:19
___ a écrit : ↑19 août 2020, 11:13
SP42 a écrit : ↑19 août 2020, 11:01
mick42 a écrit : ↑19 août 2020, 10:55
SP42 a écrit : ↑19 août 2020, 10:35
qui n'accepte pas la mort ? celui qui décide du suicide assisté pour l'autre ou celui qui prend soin de ses parents, quoi qu'il arrive, en sachant que ça fait aussi parti de la vie de prendre soin de ses parents ou proches quand ils vieillissent ?
Je ne parle pas d'une tierce personne. Je rebondi sur le "partent d'eux-même" et "sur certaines sociétés traditionnelles.."
Et non il n'y a pas que le suicide (assisté ou non)... Combien de personnes âgées se "laissent mourir" ? ou subissent un syndrome de glissement ?
Je dis aussi que si une personne veut mourir elle devrait pouvoir le faire dignement.
Mais ce que n'est pas accepté la plupart du temps dans notre société. Car on n'accepte pas la mort.
Je ne dis pas que c'était mieux avant... il n'y a pas de règle générale, je dis juste pourquoi, d'après moi, il y a une différence entre notre société et "certaines sociétés traditionnelles'. C'est ce passage que je cite, pas le reste du message
mais les vieux dont tu parles en période de glissement, veulent ils mourir ? ou est-ce un jugement d'un tiers qui juge que leur vie ne mérite plus d'être vécu ?
C'est hyper difficile à définir, c'est clair. Mais on a bien défini un cadre pour l'IVG : un futur bébé est tuable jusqu'à 12 semaines (je fais exprès d'utiliser des termes durs, même si je suis à 100% pour le droit à l'IVG). Pourquoi pas 8, pourquoi pas 16 ?
On a aussi, jusqu'à présent, défini un cadre qui évite les dérives eugénistes. Pourquoi on n'y arriverait pas à l'autre bout de la vie ?
Enfin, aujourd'hui, on ne laisse pas le choix aux anciens de mourir s'ils le souhaitent. On les soigne jusqu'au bout, sans leur demander leur avis. Quand ils deviennent en incapacité de choisir, on part du présupposé qu'ils ne veulent pas mourir. Et si c'était l'inverse ? Qui sait s'ils n'auraient pas la honte et la haine mortelles d'un tel état ?
Sans aller à la contrainte, on pourrait assez facilement imaginer, à 60 ou 70 ans, d'instaurer une déclaration obligatoire demandant aux individus s'ils veulent vivre gâteux ou pas.
Je vais t'avouer quelque chose : l'ivg, hors cas exceptionnel évidemment, je ne suis pas pour.
Qu'est ce qui se passe si tu changes d'avis ? ton avis à 60/70 ans est figé ?
Moi je ne veux pas de cette société mais je sais que ça viendra, que ça fait parti du "progrès" qu'on nous annonce. Et puis, ça arrange tout le monde, moins de retraites à payer. Mais c'est plus réconfortant pour l'esprit de se dire "Oui mais papy voulait mourir, regarde, il n'a pas l'air heureux dans son ephad"
Affligeant
Obligatoire à 60 ou 70 ans, et révisable quand tu veux - comme un testament ou le fait de donner ton corps à la science, quoi, c'est pas bien compliqué quand même.
Mick42 a raison : on ne laisse pas le choix aux gens de mourir dignement en fin de vie. On leur impose, sauf mort accidentelle, d'aller passer des mois/années/décennies parfois, dans des établissement médicalisés pas forcément conviviaux, dans des conditions de vie qu'ils n'ont pas choisies et souvent dégradantes (malgré le travail des personnels, que je ne remets pas du tout en cause). Et lorsqu'un papy ou une mamie dit "je préfèrerais mourir", on l'écoute même pas ; on lui dit "mais non, faut pas dire ça, hein" - on les infantilise à mort (c'est le cas de le dire).
Et pourquoi on ne les prendrait pas au sérieux ? "Monsieur, madame, si vous voulez vraiment mourir, c'est possible dans telles conditions. Souhaitez-vous vous engager dans le processus, en sachant que vous pouvez l'arrêter à n'importe quel moment ?" En quoi est-ce plus condamnable que de les faire survivre par tous les moyens, même avec les douleurs physiques, même avec l'esprit envolé, même en se chiant dessus à longueur de journée ? Put***, pour ce qui concerne, j'en veux pas d'une fin de vie comme ça.