je précise que je ne suis pas zadiste, je ne vis pas sur une ZAD. Je suis sympathisant, et ex zadiste de passage.
baggio42 a écrit : ↑02 juil. 2020, 19:52
Je m'explique sur le point qui te pose question.
En étant zadiste tu arrives dans un endroit qui te semble logique d'occuper car tu penses que la bétonnisation est en route.
Non une zad se monte sur un lieu de bétonisation objectif, pas de je pense.
baggio42 a écrit : ↑02 juil. 2020, 19:52
Selon moi c'est une appropriation illégitime de propriété.On peut en discuter
Non car pas d'appropriation, juste empêcher un projet de destruction. Que certains veuille vivre en harmonie avec le lieu, pourquoi pas, mais personne n'entend mettre son nom sur un titre de propriété.
Après dans le milieu de la zad, il y a aussi le courant légaliste, qui part du princpe que si l'état exige que la terre appartiennent à quelqu'un on créé un colelctif de propriétaire ENSUITE et par obligaiton.
baggio42 a écrit : ↑02 juil. 2020, 19:52
Par la suite tu arrives à vivre en cultivant les terres, travaillant le bois existant sur place par exemple.
Ton "entreprise" se porte au mieux.
Voyant cela, des personnes dans le malheur, décident d'occuper ce lieu pour vivre.
Seras tu d'accord pour les accepter ?[/quote]
Là ça n'a rien a voir, ce serait ma propriété individuelle.
Elle pourrait etre occupée par une ZAD par exemple si je décide de goudronner mon hectare de terrain pour faire plus propre, ça serait pas débile pourquoi pas
Il faut voir la ZAD comme un lieu d'expérimentationS (note le S, certaines expérimentations sur les ZAD me paraissent débile, d'autre absolument passionnantes et porteuse d'une alternative, si même si elle me parait très utopie concrète, dans le courage et l'absence s'espoir des pistes passionnantes).
En titre de bouquin, ce qui me vient à l'esprit "Zomia ou l'Art de ne pas être gouverné", de James C scott, assez facile à lire, doit se trouver en seconde main, passionnant, récit anthropologique d'une région ayant passé des siècles sans tutelle d'aucun état. ça met en perspective nos schémas qu'on pense absolument immuable, et normaux et coulant de source.
Après bien entendu, Pierre Clastre, "la société contre l'état", plus court mais moins sympa à lire peut etre (je suis pas un super lecteur, j'ai commencé trop tard).
Après, à mon sens encore un peut plus complexe, "Misère des tropiques" de Levi Strauss, et surtout Anthropologie Structurale.
En générale toute l'anthropologie des peuples premiers donne une sacré perspective sur nos modes d'organisation. Loin de l'idée de les imiter bien entendu, juste voir à quel point ce qu'on trouve normal, logique, moral, l'est en fait pas tant que ça, et représente peut etre un récit (une construction symbolique visant à nous rendre acceptable l'innacceptable) qui cache la totale incohérence de nos modes de vie.